Jon Thurston, curling en fauteuil roulant

Le soutien financier au programme Prochaine génération grâce à l’initiative ImagiNation a contribué à propulser un joueur canadien novice de curling en fauteuil roulant sous les projecteurs à l’échelle internationale.

À 34 ans, Jon Thurston est l’un des derniers venus, et le plus jeune, de l’Équipe Canada de curling en fauteuil roulant. Il a obtenu sa place dans l’équipe de vétérans à l’issue d’un concours d’habileté de deux journées tenu à Moose Jaw en janvier 2019.

Mais le résident de Dunsford, en Ontario, qui pratique son sport au Club de curling de Peterborough situé non loin, n’avait jamais eu l’intention d’intégrer l’Équipe de curling en fauteuil roulant. En fait, il n’avait jamais joué au curling avant son accident et ne savait pas grand-chose sur ce sport.

En 2008, Jon Thurston s’est retrouvé paralysé du bas du corps à la suite d’un accident de travail lors duquel l’immeuble où il se trouvait s’est effondré durant une tempête. Lorsqu’il a vu l’article du journal local qui relatait l’histoire de Jon et de sa réadaptation, Carl Rennick, un entraîneur de curling en fauteuil roulant, a communiqué avec lui pour l’invité à essayer ce sport.

« Je lui ai dit que j’y consacrerais un an pour commencer et qu’on verrait par la suite », explique Jon Thurston.

C’était une bonne décision.

« Je suis tombé amoureux de ce sport et je n’ai jamais arrêté depuis. »

Le soutien financier à l’équipe Prochaine génération a été déterminant dans le cheminement de Thurston, et ce, de la patinoire locale jusqu’à l’Équipe Canada.

« Je me suis efforcé de m’améliorer sans cesse ‒ en apprenant à mieux m’entraîner, relate-t-il. Les camps d’entraînement Prochaine génération offerts dans le cadre du programme national ont été une occasion exceptionnelle d’en apprendre davantage sur le jeu. »

À la fin de ma première année de compétition, « j’ai eu l’impression qu’intégrer l’Équipe Canada était à ma portée si je travaillais suffisamment fort », explique Thurston. Être pris dans l’équipe a été une expérience « qui ne se représente pas dans une vie », se réjouit-il.

« C’est difficile de mettre des mots sur cette chance. Cela a été un tel honneur de représenter le Canada, d’autant plus quand on pense aux efforts que cela exige. »

« Je pense à tout le travail accompli dans l’ombre avant d’arriver à ce niveau et d’apparaître à la télévision ou dans d’autres médias. »

De la programmation au soutien logistique permettant de transporter les équipements spécialisés d’un continent à l’autre, les para-athlètes comme Thurston doivent relever bien des défis et contourner bien des obstacles pouvant représenter un lourd fardeau avant de pouvoir représenter leur pays.

« Le financement de l’équipe Prochaine génération est important, affirme‑t‑il. C’est fantastique d’avoir du temps d’entraînement supplémentaire, de pouvoir se procurer l’équipement nécessaire et d’arriver à se déplacer pour participer au plus grand nombre de compétitions possible. »

« Je ne sais pas si j’aurais pu atteindre ce niveau sans ce soutien », avoue-t-il.

Pour le nouveau venu du curling en fauteuil roulant, il paraît clair que ce sport jouera un grand rôle dans sa vie.

« Je cherche à constamment m’améliorer comme joueur et comme coéquipier. Mais l’objectif en fin de compte, c’est de me rendre aux Jeux paralympiques de 2022. »

 

Jon curling en fauteuil roulant