Lyne-Marie Bilodeau, Ski paranordique

Ski paranordique

Un jour, la skieuse paranordique Lyne-Marie Bilodeau espère représenter le Canada aux Jeux paralympiques.

« Peut-être en 2022, » dit l’athlète de 19 ans de Sherbrooke, au Québec. « Chaque jour, je m’entraîne avec cet objectif en tête, d’autant plus maintenant que c’est dans seulement deux ans. »

C’est un objectif qu’elle vise depuis des années et maintenant, en tant que nouveau membre du programme ProchaineGén, elle est bien consciente de tout le travail acharné qu’il faut pour y arriver.

« En parasport il est tout aussi difficile d’atteindre les sommets que dans un autre sport », dit-elle. « Ce n’est pas plus facile parce que nous avons un handicap. Nous devons nous entraîner le même nombre de jours, pendant le même nombre d’heures pour atteindre ce niveau élevé. »

Lyne-Marie, qui est née paralysée du côté gauche, est active depuis sa tendre enfance. À l’âge de quatre ans, elle a vu son frère faire du ski, alors elle a commencé à skier debout à ses côtés. Un peu plus tard, elle a commencé à courir, à nager et à faire du vélo, pour en venir à participer à quelques paratriathlons un peu partout dans le monde.

Après un événement paranordique en 2017, un entraîneur national l’a remarquée et a reconnu son potentiel. Il l’a convaincue d’essayer le fauteuil-ski et c’est là que les choses ont changé. Elle a découvert une nouvelle communauté et des gens dont les intérêts et les capacités étaient semblables aux siens.

« J’ai vu les autres athlètes ayant un handicap et j’ai pensé que s’ils étaient capables de faire ce qu’ils faisaient, je le pourrais aussi, » a-t-elle dit. « Ce fut une grande source d’inspiration. »

Son aptitude à manier le fauteuil-ski est devenue bien évidente. Aux Jeux du Canada en 2019, l’athlète a été sacrée championne dans trois épreuves : Ski de fond sur luge 2,5 km, 5 km et sprint.

Lyne-Marie souligne le mérite de son entraîneur, Patrick Laliberté et des ressources ProchaineGén de Nordiq Canada, financées en partie par l’initiative ImagiNation, pour l’avoir aidée à atteindre le plus haut niveau qu’elle souhaitait atteindre.

« Le programme ProchaineGén m’a permis d’apprendre comment m’entraîner correctement », précise-t-elle. « Il m’a aussi permis de passer de simple athlète à athlète de haut niveau. »

« C’est comme une passerelle, » ajoute-t-elle, une passerelle qui comble l’écart entre être une athlète en devenir et une athlète ayant le potentiel d’atteindre le podium. « Les programmes ProchaineGén aident les athlètes comme moi à se préparer à faire partie de l’équipe canadienne. Ça me permet d’obtenir tout ce dont j’ai besoin pour remporter l’or. »