Célébrer 25 ans de parasport: Chantal Petitclerc cinq fois médaillée d’or à Beijing 2008

La légende de la course en fauteuil roulant gagne le trophée Lou Marsh pour ses performances aux derniers Jeux paralympiques
A fist pumping Chantal Petitclerc after winning gold at the Beijing 2008 Paralympic Games

Participant à ses derniers Jeux paralympiques en 2008, l’objectif de Chantal Petitclerc était clair: gagner cinq médailles d’or. 

Ayant réussi le même exploit quatre ans auparavant à Athènes, la coureuse en fauteuil roulant savait que c’était possible. Mais elle admet que même si elle a essayé de faire profil bas, c’était un « peu difficile de ne pas attirer l’attention » alors qu’elle faisait face aux attentes d’être la favorite qui essaie d’atteindre un objectif formidable. 

Et bien, non seulement est-elle revenue avec les cinq médailles d’or autour du cou, elle a aussi été nommée la meilleure athlète de l’année du Canada pour cet exploit. 

« Quand je me rappelle de 2008, cela me fait vraiment sourire et me rend fière parce que c’était un si gros objectif pour moi d’aller là et de gagner cinq médailles d’or », a dit Petitclerc qui avait 38 ans à l’époque. « Quand “vous êtes dedans, vous avez ce plan et vous travaillez si fort, mais vous y êtes. Mais des années plus tard vous y repensez et vous pensez: wow j’étais tellement déterminée et concentrée, et c’était en même temps la chose la plus difficile que j’ai faite, mais la plus amusante que j’ai faite. »

Championne paralympique des distances féminines de 100m, 200m, 400m, 800m et 1500m T54, Petitclerc se rappelle que chaque course avait son défi unique, mais elle a un souvenir spécial du 800m. 

« La seule course dont je me rappelle vraiment est le 800 mètres parce que mon plan était d’aller en avant et de demeurer en tête toute la course, ce qui n’a pas été fait très souvent. C’était prendre une chance, mais en même temps je voulais battre un record du monde, ce que j’ai fait, et je suis demeurée en tête toute la course et j’ai dominé toute la course. Encore aujourd’hui cela demeure une des courses dont je suis la plus fière. »

À la fin de l’année, Petitclerc a été nommée récipiendaire du trophée Lou Marsh 2008, seulement la deuxième paralympienne de l’histoire (après Rick Hansen en 1982) être nommée meilleure athlète annuelle du Canada. Elle a aussi reçu le prix Bobbie Rosenfeld de La Presse Canadienne comme meilleure athlète féminine de l’année du Canada. 

« Gagner le prix Lou Marsh a été le moment le plus spécial quand je suis revenue de Beijing », dit Petitclerc. « En tant qu’athlète j’ai eu le privilège et le plaisir de gagner plusieurs prix et c’était toujours spécial, mais le Lou Marsh, cela inclut le sport professionnel, le sport amateur, les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques, les hommes, les femmes et le prix est choisi par les journalistes sportifs. Ils sont les personnes qui savent exactement qui nous sommes, ce que nous faisons et ils aiment le sport. »

« C’était simplement tellement spécial et signifiait vraiment beaucoup pour moi, bien sûr, comme personne, mais aussi pour mon sport. J’étais fière pour mon sport parce que cela a montré tout le chemin que nous avons parcouru comme mouvement et toute la reconnaissance que la collectivité sportive avait pour le mouvement paralympique et les athlètes paralympiques. »

Elle a terminé sa carrière paralympique comme un des athlètes les plus décorées du Canada avec un total de 21 médailles (14 d’or, cinq d’argent et deux de bronze) obtenues en cinq Jeux (1992, 1996, 2000, 2004, 2008). 

Quand Petitclerc a pris sa retraite, elle était sans discussion la plus dominante athlète paralympique canadienne. Elle est heureuse de voir que de plus en plus de paralympiens, aujourd’hui, reçoivent une reconnaissance. 

« Ce que je vois aujourd’hui et lors des quelques derniers Jeux, c’est qu’enfin iI y a de la place non seulement pour un héros paralympique de l’année, mais pour plusieurs paralympiens dans plusieurs sports, et le public apprend à connaître beaucoup plus de paralympiens. Pour moi, c’est vraiment la preuve que ce mouvement a fait beaucoup de chemin en termes de reconnaissance. Je vois beaucoup de paralympiens avoir des commandites. Je les vois à la TV, dans des annonces. 

« Je vois aussi que les athlètes ont cette fierté de c’est ce que je suis, je suis un paralympien, je suis un athlète de haute performance, avec une histoire. »

Elle est demeurée une figure importante dans le mouvement paralympique. Elle a été chef de mission aux Jeux paralympiques de Rio 2016 et est un promoteur régulier du parasport au Canada. Elle dit qu’elle est reconnaissante pour le soutien de tous ceux qui ont rendu cela possible. 

« Les athlètes, les paralympiens en particulier, sont les meilleurs ambassadeurs canadiens. Quand nous choisissons de commanditer ou de soutenir notre équipe canadienne, nous nous assurons qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin pour réaliser leurs rêves. Tout le monde a un rôle à jouer. Les athlètes s’entraînent, nous avons les entraîneurs, le personnel de la mission, le personnel médical. Pour s’assurer que toute cette équipe peut travailler ensemble et se concentrer sur ces gros objectifs et ces rêves qui inspireront tous les Canadiens, nous avons besoin de ce soutien, nous avons besoin de commanditaires, nous avons besoin de l’équipe derrière l’équipe. » 

Cette année, le Comité paralympique canadien et Pfizer Canada célèbrent 25 ans de soutien et de promouvoir ensemble le mouvement paralympique. Tout au long de 2021, nous nous rappellerons des moments spéciaux sportifs et des plateaux de chaque année du partenariat.

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