Cinq pensées de Pamela LeJean

« Je hais avoir ce mot attaché à notre sport»

 

OTTAWA – La semaine dernière, la paralympienne Pamela LeJean, du Cape Breton, en N.-É., deux fois médaillée aux championnats du monde au lancer du poids, a annoncé sa retraite du sport compétitif.

LeJean, l’arrière-arrière-petite-fille d’un contrebandier d’alcool des Îles françaises de St-Pierre et Miquelon, de la côte Est canadienne, part pour le Tennessee pour vivre avec son fiancé qui possède un restaurant familial dans le Sud de l’état.

Avant de faire ses bagages pour le prochain chapitre de sa vie, LeJean, âgée de 34 ans, a partagé des souvenirs de sa carrière sportive de haute performance.  Cela a inclus une quatrième place au lancer du poids aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio.

Meilleurs amis dans l’équipe nationale: 
« Ness Murby et Eva Fejes sont certainement mes meilleurs amis dans l’équipe. Nous discutons et prenons le temps de nous voir le plus pendant les compétitions et quand je vais en C.-B. Ils viennent toujours me voir. 

« Jenn Brown est une de mes favorites. Nous étions un duo fantastique. Nous avons le même humour noir et pince-sans-rire, donc nous nous entendons très bien. Quand j’ai déménagé à Toronto, Renee Foessel est devenue une excellente amie. Nous nous sommes entraînées ensembles lors des deux dernières années. »

L’impact de l’entraîneur Ken Hall:

« Je connais Ken depuis le début de ma carrière, mais il a commencé à m’entraîner à Toronto. Il était habituellement l’entraîneur international de lancers et nous avions une sorte de relation amour-haine. Nous étions tous deux têtus. Quand j’ai déménagé à Toronto, je n’étais pas certaine que ce fut la meilleure décision. Mais ce fut une excellente décision. Il est si amusant et soutire le meilleur de chaque situation, spécialement quand les choses sont stressantes. Bon, amusant et professionnel. »

Son rôle comme para-athlète: 

« Nous recevons cette réputation et le mot « inspiration » est utilisé à toutes les sauces. Je hais avoir ce mot attaché à notre sport. Mais c’est super fantastique que nous puissions pratiquer notre sport et aussi être des modèles pour une génération d’enfants ayant un handicap ou même n’importe quel genre de problème. Nous montrons que c’est possible et bon d’en profiter. Nous avons un impact que ce soit en parlant aux enfants, signant des autographes ou répondant à un commentaire dans Facebook. »

L’importance de la santé et du conditionnement pour les personnes ayant un handicap:
« Être en forme vous donne beaucoup plus d’énergie pour sortir et faire des choses. Être impliqué dans le sport, simplement pour le loisir, est quelque chose à quoi beaucoup de personnes ayant un handicap ne pensent pas pour diverses raisons. »

La signification de ses tatouages:
« J’en ai un super spécial sur le haut de l’intérieur de mon bras gauche. Il y a mon nom de famille LeJean, le nom de jeune fille de ma mère Kosick, et toutes les fleurs poussent autour des noms. J’aime beaucoup celui-là.»

Au moment d’entreposer son javelot, son disque et son poids, LeJean, qui est devenue paraplégique à 17 ans à la suite d’un accident de voiture, croit que le sport paralympique international et au Canada va dans la bonne direction.

« Les Jeux de Londres en 2012 ont montré où nous pouvons être, mais globalement il y a encore du chemin à faire », dit-elle. « Au Canada notre talent et notre soutien sont fantastiques. 

« Certains des meilleurs paralympiens au monde sont ici. »