Dennis Thiessen est confiant que l’expérience profitera au Canada en 2022

Le vétéran du curling en fauteuil roulant pense aux prochains Jeux paralympiques
Dennis Thiessen

SANFORD, Man. – Avec moins d’occasions de se réunir à cause de la pandémie, Dennis Thiessen n’est pas inquiet que l’équipe canadienne de curling en fauteuil roulant manque de chimie d’ici à ce que les prochains Jeux paralympiques d’hiver aient lieu.

Après quelques saisons difficiles après sa performance médaillée d’or à Sotchi en 2014, l’intronisé au Temple de la renommée du curling canadien en 2019 et ses coéquipiers connaissent de nouveau du succès. Ils ont gagné la médaille de bronze aux Jeux paralympiques de 2018 en Corée du Sud, puis ils ont ajouté celle d’argent au championnat du monde de 2020 au début de mars, tout juste avant que la COVID-19 ne prenne d’assaut la planète.

« J’ai été probablement plus chanceux que mes coéquipiers concernant le temps de glace pendant la pandémie », a dit Thiessen, âgé de 59 ans, membre de l’équipe nationale depuis 2012 et qui demeure à Sanford, au Manitoba, près de Winnipeg. 

« Je suis allé sur la glace quatre ou cinq fois par semaine quand elle était disponible et j’ai aussi joué des matches de ligue aussi. »

Au championnat du monde le printemps dernier, Thiessen était accompagné par le capitaine Mark Ideson, Ina Forrest et Jon Thurston. Forrest et Ideson sont aussi des joueurs vétérans tandis que Thurston s’est joint à l’équipe en 2019 et avec ses tirs précis il lance les pierres de quatrième. C’était la première médaille du Canada au championnat du monde depuis celle d’or en 2013.

Cette expérience peut être un avantage pour le Canada quand les Jeux de Beijing débuteront en 2022. 

« Il est toujours bon d’être ensembles, spécialement pour Mark pour voir comment nous lançons et établir des stratégies », a dit Thiessen, dont la fille de 23 ans Katrina est aussi une joueuse de curling et qui a participé au tournoi des coeurs du Manitoba. « Mais nous avons beaucoup joué ensembles à travers les années et de la manière dont nous demeurons en forme par nous-mêmes, je crois vraiment que cette longue période en étant séparés ne sera pas un problème. »

Le Canada a une histoire intéressante en curling en fauteuil roulant. Il a remporté la médaille d’or du sport à ses trois premières présences aux Jeux paralympiques (2006, 2010 et 2014) ainsi que trois titres mondiaux au cours de cette période. Puis il a raté les quatre championnats du monde suivants. Cela a forcé le Canada à se requalifier pour le championnat du monde de 2020, ce qu’il a fait en remportant le championnat du monde B à la fin de 2019.

« C’est ainsi que nous l’approchons maintenant », a dit Thiessen, qui a perdu une jambe à 17 ans dans un accident à la ferme familiale. « Nous avons fait des changements dans l’alignement et nous nous sentons de plus en plus confiants.

« Nos stratégies sont plus solides et nous savons exactement comment nous voulons lancer. »

Bien sûr, le restant du monde s’est beaucoup amélioré depuis ces Jeux de 2006 à Turin.

« Le jeu international est aussi devenu beaucoup plus fort, la stratégie a changé », a dit Thiessen. « Depuis que je suis avec l’équipe, les autres pays regardent toujours le Canada. Ils ont haussé leur stratégie à un autre niveau. »

La Chine et la Norvège ont terminé les deux premiers aux derniers Jeux paralympiques tandis que les Russes ont gagné quatre des sept derniers championnats du monde. Toujours avec la profondeur du peloton, Thiessen croit dans le championnat du monde de 2021 toujours prévu et les Jeux paralympiques d’hiver de 2022.

« Je nous vois simplement monter et monter et remporter la médaille d’or en 2022. »