Entraîneur en vedette: Clive Milkins apporte son expertise en paradressage au Canada

« Le Canada était une occasion idéale.»

La première fois qu’on a demandé à Clive Milkins d’être entraîneur de dressage pour les personnes ayant un handicap, il y a eu un non définitif.

« Tout simplement, je ne voulais pas le faire », a dit Milkins, le responsable technique du programme de haute performance pour Canada équestre depuis 2017. « Je n’avais pas d’expertise. Je n’avais pas de connaissances. Je ne veux pas du tout être cela. C’est terrifiant. »

À l’époque, Milkins était un étudiant enseignant au collège d’agriculture en Angleterre. Quelques jours après cette déclaration, on lui a demandé de remplacer un professeur qui donnait un cours d’équitation à un étudiante. Quand il est arrivé, la cavalière était déjà installée. Le cours s’est déroulé comme d’habitude.

« Je lui ai enseigné pendant 20 minutes et à la fin du cours elle est partie dans un fauteuil roulant », a dit Milkins. « Elle avait de la sclérose en plaques. Le professeur a dit: ‘Ça y est. Tu peux enseigner à des athlètes handicapés’. Donc c’est ainsi que cela a commencé. »

Gradué du programme d’entraîneur élite sportif du Royaume-Uni, membre d’Équitation pour les handicapés et entraîneur certifié de niveau 3 au RU, Milkins a aussi une longue liste de qualifications dans la gestion des affaires équestres, la gestion des chevaux et l’enseignement. Au Canada, il est entraîneur certifié par le programme national de certification des entraîneurs.  

Milkins est impliqué dans le paradressage depuis plus de 25 ans, formant des chevaux et entraînant des athlètes aux plus hauts niveaux de succès sur la scène mondiale. À souligner, il a entraîné l’athlète de paradressage réputée internationalement Sophie Christiansen, d’Angleterre, dans six Jeux paralympiques, quatre Jeux équestres de la FEI et huit titres des championnats européens.

Maintenant il veut connaître le même succès avec le Canada – même s’il est d’accord pour être patient.

« Pour être honnête, je ne voulais pas retourner dans les systèmes de développement », dit-il sur l’idée de venir au Canada. « La seule manière par laquelle n’importe quel sport fonctionne vraiment est si vous prenez une approche à long terme et développer des systèmes pour entraîner – développer plus d’entraîneurs, plus d’athlètes. 

« Le Canada était une occasion idéale parce que c’est un scénario vraiment intéressant. »

« Le Canada a toujours eu un excellent groupe d’athlètes », a ajouté Milkins, qui a aussi utilisé son expertise d’entraîneur en Afrique du Sud ainsi que dans des pays d’Asie et d’Amérique du Sud. « Ils ont une très bonne éthique de travail et une volonté très déterminée. Et, bien sûr, ils ont gagné des médailles dans le passé. »

Tandis que le dressage visuel est un sport très unique, Milkins dit que la recette pour le succès est semblable à celle des autres sports. Ceux qui ont la détermination pour avoir du succès seront toujours parmi les meilleurs.

« Tous les sports sont une question de creuser de plus en plus creux, quand il n’y a plus rien à donner », dit-il.

« Dans les sports, vous devez continuer de faire cela. Vous devez comprendre les sacrifices, vous devez comprendre les implications financières, les implications émotionnelles et vos familles aussi. »

Avec l’équipe canadienne actuelle de dressage qui a surtout de jeunes cavaliers, Milkins a dit que le report d’un an des Jeux paralympiques n’était pas nécessairement une situation négative pour les cavaliers canadiens, même si certains sont coincés sans leurs chevaux.

« Je pense que tout le monde ayant 12 mois de plus, simplement pour travailler sur la base, simplement pour vraiment trouver de nouvelles manières de traiter avec leur propre pression, est actuellement une bonne chose », dit-il. « C’est vraiment excitant d’avoir ces 365 jours supplémentaires inattendus.

« Le Canada est une jeune équipe qui vise 2024 et 2028. Tokyo est une répétition. »

Avec un curriculum vitae long et rempli de succès, Milkins est heureux d’avoir choisi le cheminement para comme entraîneur.

« Un entraîneur qui a un esprit curieux et qui veut sortir des sentiers battus, penser différemment sur des choses, alors il y a beaucoup de plaisir à y avoir comme para-entraîneur.

« Posez des questions. Au Canada nous faisons beaucoup de webinaires. Nous essayons de transmettre nos connaissances, donc poser des questions, allez-y régulièrement, mais appréciez l’aventure.

« Vous en apprendrez quelque chose. »

Milkins_coachspotight