Entraîneur en vedette : Kai Schrameyer a suivi ses passions pour devenir entraîneur de tennis en fauteuil roulant

Le paralympien se donne un objectif en devenant entraîneur sportif
Coach Kai Schrameyer (centre) flanked by the Lima 2019 Canadian wheelchair tennis team: left to right, Mitch McIntyre, Rob Shaw, Thomas Venos, and Jonathan Tremblay

VANCOUVER – Vous pouvez faire sortir Kai Schrameyer du tennis en fauteuil roulant, mais vous ne pouvez pas faire sortir le tennis en fauteuil roulant de Kai Schrameyer.

Voici un bref aperçu de la carrière post-compétition du triple médaillé paralympique. Étudiant d’origine allemande à la maîtrise en gestion du sport de l’University of Georgia à Atlanta, Schrameyer était destiné à une brillante carrière en marketing du sport.

Après l’université, il a fait un stage chez Coca-Cola et a travaillé pour l’entreprise jusqu’en 2010, y compris à titre de coordonnateur de l’échéancier du projet aux Jeux olympiques et paralympiques de 2006 et de 2010. Schrameyer est déménagé à Vancouver en 2008 et c’est là qu’il s’est découvert une passion pour l’entraînement.

Ayant représenté l’Allemagne en tennis en fauteuil roulant, il a remporté l’argent en simple et le bronze en double aux Jeux paralympiques de 1992 à Barcelone ainsi que le bronze en simple aux Jeux de 2000 à Sydney. Il a été champion du monde en 1993.

« Il m’aura fallu 10 ans pour redécouvrir ma passion pour le tennis en fauteuil roulant », a déclaré Schrameyer, qui a reçu un diagnostic de cancer des os à l’âge de 15 ans. Trois mois plus tard, il devait se faire amputer la jambe gauche au-dessus du genou. « Après avoir passé 15 ans à jouer, j’en avais fini avec le sport et je m’en suis complètement retiré. » 
« Mais même si le monde du marketing du sport était intéressant, je ne sentais pas que m’étais totalement accompli comme personne. »

Après être déménagé à Vancouver, il a commencé à faire du bénévolat pour la BC Wheelchair Sports Association et, éventuellement, a reçu une offre de Tennis Canada pour travailler comme entraîneur de développement. Il n’a pas quitté Vancouver depuis.

« J’aimais Vancouver et je faisais quelque chose d’important. »

Aujourd’hui, Schrameyer travaille toujours pour Tennis Canada et il a eu beaucoup de succès – y compris la première médaille du Canada au tennis en fauteuil roulant à l’occasion des Jeux parapanaméricains de 2015 (une médaille de bronze en double masculin remportée par Philippe Bedard et Joel Dembe) et une première médaille d’or, remportée par Rob Shaw en 2019. Shaw a participé à ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo 2020 et travaille avec acharnement, avec l’aide de Schrameyer, pour monter sur le podium en 2024.

Dès ses premiers jours comme entraîneur, Schrameyer a appris des leçons précieuses. La première : être bon joueur ne signifie pas que l’on saura comment être entraîneur. Il a donc décidé de suivre le Programme national de certification des entraîneurs.

« La certification m’a appris ce qu’est le système d’entraînement », explique-t-il. « Il faut des compétences pour enseigner aux autres. Il faut faire preuve d’humilité et repartir à zéro. Je sais comment faire [pour réussir au tennis en fauteuil roulant], mais ce qui est difficile est de transmettre mes connaissances pour que mon élève comprenne. »

Schrameyer admet qu’être Paralympien a masqué, au tout début, son manque d’expertise comme entraîneur. 

« Être un ancien athlète donne de la crédibilité », poursuit-il. « Au début, je faisais de mon mieux tout en acquérant des connaissances. Le joueur croit que l’entraîneur sait de quoi il parle… cela m’a aidé, au début. »

Le tennis en fauteuil roulant n’est pas un sport facile à enseigner. Le sport exige une bonne coordination oculomanuelle et le maniement adroit d’un fauteuil roulant pour se déplacer rapidement sur le terrain. 

« La question de la mobilité est un élément important pour les nouveaux entraîneurs », continue Schrameyer, qui possède aussi une maîtrise en droit de l’Université de Heidelberg. « Nous suivons des ateliers et l’objectif principal est de donner aux entraîneurs cette expérience. Les entraîneurs doivent s’asseoir dans le fauteuil roulant et réaliser à quel point il est difficile de se déplacer. »

Les entraîneurs qui s’impliquent dans le parasport doivent être d’excellents communicateurs.

« Vous devez être ouvert d’esprit et laisser l’athlète vous aider », affirme l’entraîneur, qui parle quatre langues.  « Il n’est pas nécessaire d’être un expert médical; l’athlète vous dira ce qu’il est capable de faire. Vous pouvez adapter votre style d’entraînement aux besoins du joueur. »

En plus d’être entraîneur, Schrameyer joue un rôle crucial dans la croissance et le développement du sport dans tout le Canada, en animant des ateliers pour instructeurs de tennis en fauteuil roulant, en aidant à organiser les Championnats nationaux à Birmingham et les événements de la Classique Birmingham en plus de présenter d’innombrables séances d’introduction au tennis en fauteuil roulant. 

Shaw a résumé l’impact de Schrameyer dans une déclaration en son honneur quand il a été nommé lauréat du prix Brad Parks de 2021, remis par la Fédération internationale de tennis (FIT), pour sa contribution au sport.

« Quand on pense au tennis en fauteuil roulant au Canada, il est impossible de ne pas penser à Kai. »

Un entraîneur de qualité est une portion intégrale du sport et de bâtir des performances sur le podium. Entraîneur en vedette présenté par Petro-Canada™, met en vedette les meilleurs entraîneurs du Canada qui ont produit un impact dans le sport paralympique. 
 

Kai Schrameyer smiling at the camera holding his tennis racquet next to a Canadian flag with the text Coach Spotlight over the graphic