Entraîneur en vedette: Ken Babey consolide le programme de para-hockey sur glace du Canada

« Mon gros défi était d’établir une nouvelle culture pour notre équipe »
Paralympic hockey team getting advice from their coach.

OTTAWA – Ken Babey a vécu une spectaculaire introduction avec l’équipe nationale canadienne de para-hockey sur glace la première fois qu’il a sauté sur la glace en tant qu’entraîneur-chef.

« Un joueur m’a frappé aux genoux par accident parce que je n’étais pas bien placé pour voir les joueurs », a dit Babey. « Je suis tombé et cela m’a en quelque sorte réveillé. »

Cela a débuté un nouveau défi comme entraîneur pour celui qui a maintenant 64 ans, de Saskatoon, qui est entraîneur professionnel agréé (EPA). IL a passé 27 ans comme entraîneur-chef de l’équipe masculine de hockey du Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) de 1987 à 2014. Il a terminé sa carrière en tant qu’entraîneur ayant connu le plus de succès dans l’histoire du hockey post-secondaire canadien, avec 534 victoires en saison régulière et en séries éliminatoires. 

Inutile de le dire, Babey a rapidement trouvé ses marques après cette première journée en 2015. Il a conduit le Canada au titre mondial en 2017 et à la médaille d’argent aux Jeux paralympiques d’hiver de 2018 à PyeongChang. Les Canadiens ont perdu en finale 2-1 en prolongation contre les É.-U.

Tout en entraînant à SAIT, Babey a travaillé avec Hockey Canada dans diverses fonctions comme entraîneur des équipes M18 et aux championnats nationaux. Donc quand la recherche a débuté pour un nouvel entraîneur, Hockey Canada connaissait le style d’entraîneur de Babey et sa philosophie. 

Coach Spotlight Babey

« Je ne connaissais pas tellement le para-hockey sauf en le regardant à la TV lors des Jeux paralympiques », dit-il. « Donc je suis allé à un camp de para-hockey sur glace et j’ai été pas mal intrigué. Ils m’ont demandé si je serais intéressé à être entraîneur-chef et je cherchais des occasions après avoir quitté SAIT. »

Lors de ces débuts avec l’équipe, Babey a vu un groupe avec une excellente équipe de travail et du courage. Mais quelque chose manquait.

« Mon gros défi était d’établir une nouvelle culture pour notre équipe », dit-il. « C’est que c’est un sport de haute performance 24/7 et de ce que cela implique. »

C’était une approche qui n’était pas adoptée par tous. En fait, Babey reconnaît que cela a été un choc pour les joueurs.

« Nous avions de très bons athlètes quand j’ai commencé », dit-il. « Je dirais que le groupe en général n’était pas nécessairement de haute performance en termes d’entraînement. Il y a eu de la résistance et des défis des joueurs. 

« Ceux qui ont acheté le système sont encore ici aujourd’hui et ceux qui ne l’ont pas fait sont partis. »

L’attaquant canadien Dominic Cozzolino dit que le professionnalisme aujourd’hui est motivant pour tous ceux impliqués.

« L’entraîneur Ken est fantastique », a-t-il dit. « Il nous pousse constamment à être meilleurs et à être les meilleurs que nous pouvons. Il a beaucoup de passion. Il nous parle toujours et il a vraiment apporté une forte culture dans notre équipe. »

Pour comprendre le jeu du point de vue des joueurs, Babey et ses adjoints sont montés sur une luge.

« Vous recevez un très bon sens d’à quel point ces athlètes sont complets et très talentueux et à quel point le sport est vraiment difficile », dit-il. « Vous utilisez vos bras pour tout, donc vous devez avoir un tronc fort. Cela vous donne une compréhension de ce que vous pouvez faire et ne pas faire en termes de relation entre le hockey en général et le para-hockey sur glace.

« On demande à tous ceux qui se joignent à notre personne de faire cette première expérience. »
Même si les règlements sont les mêmes qu’au hockey debout, il y a des différences remarquables dans le jeu et au niveau tactique. En voici quelques-unes que Babey a mentionnées:

-    C’est un jeu de possession de la rondelle. Donc, les joueurs ont tendance à créer des chances avec des courtes passes. « Vous n’avez pas un long bâton, donc les chances d’attraper ou de récupérer ces longues passes sont diminuées. »

-    Il y a plus de mêlées comme au rugby et plus de moments quand il y a quatre ou cinq luges coincées ensembles. « Que ce soit dans le coin ou devant le filet, quand la rondelle se libère vous devez prévoir ce qui se produira après. »

-    Aucune cachette: « Les contacts sont fantastiques. Au hockey debout, vous pouvez sauter dans la bande et utiliser la baie vitrée, mais en luge, si vous frappez la bande, vous frappez la vraie bande. Au centre de la glace, c’est luge contre luge et corps contre corps. Vous ne pouvez pas virevolter. »

Babey s’est beaucoup fié à d’anciens joueurs et des joueurs actuels pour l’aider à comprendre le jeu para. Il dit que leurs connaissances mêlées à son expertise ont produit des stratégies fructueuses pour maintenir les adversaires sur la défensive.

« J’ai eu besoin de temps pour m’adapter », a-t-il admis. « Je me suis fié à plusieurs anciens joueurs comme Hervé Lord et Jean Labonté. Ces gars-là ont fait partie de mes premiers adjoints et aussi de consultants. Mes adjoints et moi utilisons aussi mes joueurs actuels comme mes tremplins pour des idées. Cela aide aussi à bâtir la relation joueur-entraîneur. Nous travaillons ensembles plutôt qu’avec une approche de haut en bas. 

« J’espère qu’un jour nos joueurs songeront éventuellement à se tourner vers devenir entraîneurs. »

Il n’y a pas de doute, Babey a trouvé une nouvelle passion dans la vie comme entraîneur para.

« C’est le fait saillant dans ma carrière d’entraîneur », dit-il. « C ‘est une expérience fantastique d’être simplement avec d’excellents athlètes et le personnel. Ils me motivent chaque jour et me gardent humble. »

Un entraîneur de qualité est une portion intégrale du sport et de bâtir des performances sur le podium. Chaque mois avec notre entraîneur en vedette, présenté par Petro-Canada, nous soulignerons les meilleurs entraîneurs du Canada qui ont un impact dans le sport paralympique.