LONDON, Ont. – Alors qu'il venait de terminer ses études secondaires, Mick Lizmore s'est porté volontaire pour le programme de parahockey sur glace des Blizzard de London, se rendant à des tournois et remplaçant même un joueur à l'entraînement.
C'est là qu'il a découvert le parasport, qui allait devenir sa carrière actuelle.
Joueur champion aux championnats canadiens universitaires et mixtes de curling, Lizmore a rejoint l'équipe nationale de curling en fauteuil roulant en 2018 en tant qu'entraîneur adjoint et consultant. Il a été nommé entraîneur-chef en mai 2020, en plein milieu de la pandémie de COVID-19.
Cette première expérience avec le Blizzard lui est restée en mémoire toutes ces années plus tard.
« J'ai été vraiment impressionné par l'immense talent et le dévouement dont ont fait preuve les athlètes », se souvient Lizmore, 34 ans. « La force et la concentration étaient plutôt supers.
« Cela a permis d'établir une base de familiarité et de confort dans l'environnement du parasport. »
En tant qu'entraîneur-chef du curling en fauteuil roulant du Canada, il a hérité de l'une des équipes les plus performantes de l'histoire des Jeux paralympiques. Le Canada a remporté l'or aux Jeux paralympiques de 2006, 2010 et 2014 et le bronze en 2018. Il a mené l'équipe à une autre médaille de bronze en 2022.
« J'ai eu l'occasion extraordinaire d'apprendre de tant de personnes différentes au sein de notre groupe de soutien intégré et de tous les athlètes du programme », a-t-il déclaré.
« J'apprends à travailler au sein d'une plus grande équipe, à me concentrer sur ce que je fais bien et à aider les autres à faire ce qu'ils font bien pour que nous puissions tous travailler ensemble de manière efficace. »
Avec des vétérans comme Ina Forrest, quatre fois paralympienne, ainsi que Mark Ideson et Dennis Thiessen, tous deux membres des trois dernières équipes paralympiques du Canada, qui font partie de l'équipe nationale, Lizmore se souvient de ses plus grandes inquiétudes au début.
« Je me suis retrouvé dans un environnement de haute performance avec une équipe très performante et je me suis demandé ce que je pourrais faire pour les aider », a-t-il déclaré. « Je ne les connaissais pas vraiment, c'était comme le premier jour d'école. »
Mais Lizmore, qui a commencé à entraîner des joueurs de curling juniors tout en poursuivant son doctorat en psychologie du sport à l'Université de l'Alberta, n'avait pas à s'inquiéter.
« Ils ont été super accueillants », a-t-il déclaré. « Ils m'ont encouragé à leur fournir des commentaires. »
Collinda Joseph, qui a participé à ses premiers Jeux paralympiques en 2022, affirme que Lizmore a mis les athlètes à l'aise.
« J'apprécie le fait qu'il soit ouvert à une conversation honnête », a déclaré Joseph à Radio-Canada juste avant les Jeux de Pékin. « Si nous constatons qu'il y a des choses qui ne fonctionnent pas bien, nous y travaillons ensemble. »
Lizmore dit qu'il était important pour lui d'exploiter les connaissances des joueurs.
« L'une des valeurs que nous avons collectivement mises en avant en tant que groupe est la collaboration », a-t-il déclaré. « Nous voulons rassembler les perspectives uniques et expertes des individus dans les différents domaines où ils ont de l'expérience.
« Lorsque vous traversez une saison ou un événement, chacun a un rôle différent à jouer. »
En ce qui concerne la stratégie de jeu, Lizmore dit que le jeu en fauteuil roulant reste familier, mais qu'il peut être affecté par le fait qu'il n'y a pas de balayage.
« Le curling est le curling », a-t-il déclaré. « À chaque niveau et pour chaque équipe avec laquelle vous travaillez, chacun a des forces légèrement différentes. Le fait de ne pas avoir de balayage change un peu la façon dont certains tirs seront effectués.
« Les athlètes en fauteuil roulant doivent être plus précis et leur niveau de précision est tout simplement incroyable. »
En tant qu'entraîneur d'une équipe de vétérans, Lizmore ne dissèque pas le jeu d'un joueur établi comme Ina Forrest par exemple.
« Chaque athlète a ses préférences quant aux méthodes qui lui conviennent le mieux", explique Lizmore. "Mais je peux suggérer voici une idée, qu'en pensez-vous' et d'autres demandent 'qu'est-ce que vous voyez, qu'est-ce que je dois ’.
« La recherche de la manière dont chaque personne souhaite communiquer fait partie du processus. »
Lizmore a aussi récemment initié un autre entraîneur au curling en fauteuil roulant. Son conseil: « Je lui ai dit d'être curieuse, ouverte d'esprit, d'écouter plus que de parler et de poser beaucoup de questions réfléchies. »
« Les gens ne se soucient pas de ce que vous savez, tant qu'ils ne savent pas à quel point vous vous souciez d'eux. »
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