CALGARY – Pour l’entraîneur de paracyclisme Phil Abbott, il n’y a pas de plus grande sensation que de voir un de ses athlètes se surpasser.
« Chaque fois qu’un athlète se surprend par à quel point il a bien fait, que ce soit en terminant huitième ou premier ou terminer la course, quand il a cette expression sur le visage de ‘wow je ne pensais pas que j’avais cela en moi,’ c‘est un des meilleurs moments », dit-il.
Abbott a été nommé entraîneur du programme ProchaineGén de l’Ouest de paracyclisme de Cyclisme Canada par Cyclisme Canada à la fin de 2017. Installé à Calgary, il dirige le développement et le recrutement des athlètes dans les régions de l’Ouest du Canada, travaillant avec son vis-à-vis de ProchaineGén Est Guillaume Plourde et l’entraîneur-chef de paracyclisme Sébastien Travers.
Avant de se joindre à Cyclisme Canada, il a été l’entraîneur de cyclisme de haute performance à l’Institut canadien de sport Calgary et directeur de la haute performance de l’Association de cyclisme de l’Alberta.
C’est à l’ICS Calgary qu’il a été en contact avec son premier para-athlète.
« Je travaillais comme entraîneur junior à Calgary et au centre national d’entraînement ici et je travaillais avec un autre para-entraîneur nommé Stephen Burke », se rappelle Abbott. « Il entraînait plusieurs athlètes, et il y avait un athlète pour lequel, a-t-il demandé, si j’étais intéressé à prendre en charge le programme et cette personne était Mike Sametz.
« C’était un très jeune garçon de 14 ans avec beaucoup d’énergie et de potentiel. J’ai commencé à travailler avec lui et cela a tout commencé. Cela a fait boule de neige avec le temps à partir de là avec d’autres para-athlètes. »
Sametz a ultimement gagné une médaille de bronze à ses premiers Jeux paralympiques à Rio en 2016 dans la course contre la montre, un moment dont Abbott dit que c’est un de ses plus fiers comme entraîneur.
Maintenant le Canada a une des plus fortes équipes de paracyclisme au monde – avec, on l’espère, d’autres athlètes en préparation, comme Abbott le dit, le sport a reçu beaucoup d’intérêt de nouveaux participants cet été. Le paracyclisme a dominé les sports canadiens avec neuf médailles aux Jeux paralympiques de Rio et en a ajouté 13 autres à Lima l’été dernier aux Jeux parapanaméricains avec une équipe largement composée d’athlètes ProchaineGén dirigée par Abbott et Plourde.
Toutefois, la préparation et l’entraînement pour les Jeux paralympiques de Tokyo ont été faussés cette année à cause de la pandémie de la COVID-19. Comme d’autres dans le monde du sport, Abbott et ses collègues entraîneurs ont affronté un défi sans précédent.
« Les entraîneurs ont choisi de voir cela comme une occasion », a dit Abbott. « Souvent nous sommes tellement concentrés sur les courses et la préparation pour les courses que nous n’avons pas vraiment de longs et solides blocs pour nous concentrer sur des choses comme le volume d’entraînement. Donc nous avons simplement essayé de voir cela comme une occasion de changer de vitesse et de nous concentrer sur l’élément entraînement avec un peu plus de liberté que nous avons habituellement. »
Malgré tout, sans course cette saison ou dans un avenir prévisible, il est difficile d’évaluer les progrès de ses athlètes.
« Nous utilisons souvent les courses pour valider comment nous faisons au niveau de l’entraînement », dit-il. « Maintenant, rendus à l’an prochain, cela fera entre 12 et 18 mois que nous n’aurons pas eu une vraiment bonne vérification pour voir où les athlètes en sont et où en est aussi la compétition… C’est vraiment difficile quand vous utilisez des données qui ont plus d’un an. »
En fonction des succès incroyables de l’équipe de cyclisme, Abbott et ses collègues entraîneurs canadiens semblent prêts à surmonter les obstacles sur leur chemin.
Un entraîneur de qualité est une portion intégrale du sport et de bâtir des performances sur le podium. Chaque mois, avec notre Entraîneur en vedette présenté par Petro-Canada, nous soulignerons les meilleurs entraîneurs du Canada qui ont produit un impact dans le sport paralympique.
