Être capitaine de l’équipe paralympique a été un rôle difficile et satisfaisant pour Mark Ideson

Le rôle de capitaine en est un que l’homme de 41 ans adore, mais c’est aussi un poste qui vient avec plus de responsabilités et de pression.
Thumbnail

OTTAWA – Mark Ideson n’oubliera pas de sitôt son rôle comme capitaine de l’équipe de curling en fauteuil roulant du Canada aux récents Jeux paralympiques d’hiver de PyeongChang. 

Le tournoi a été un grand succès alors que le Canada a réapparu dans le portrait international avec une médaille de bronze. L’équipe avait connu un difficile cycle quadriennal avec des sixième, septième et quatrième places lors des trois précédents championnats du monde.

Le rôle de capitaine en est un que l’homme de 41 ans adore, mais c’est aussi un poste qui vient avec plus de responsabilités et de pression. 

« J’ai vraiment aimé le poste de capitaine, mais il m’a fallu quelques parties pour y être à l’aise », a admis Ideson pendant un arrêt pour aider les jeunes au poste de curling lors des Jeux Bon Départ de Canadian Tire qui ont eu lieu récemment à l’Université d’Ottawa.

« Il y a plus de pression qui vient avec. J’ai eu beaucoup de soutien de notre personnel et des coéquipiers. »

En 2014, aux Jeux paralympiques de Sotchi, Ideson était substitut dans l’équipe canadienne qui a remporté une troisième médaille d’or de suite aux Jeux. Mais il a été un pilier de l’équipe nationale depuis, donc la transition s’est faite en douceur pour l’équipe. »

« Le niveau de confort a été immédiatement avec Mark comme capitaine », a dit la troisième du Canada, Ina Forrest. « Tout le monde a pu jouer son jeu. Il est vraiment un gars calme, flatteur et tout le monde se sentait bien dans sa peau. »

À PyeongChang, le Canada a compilé une fiche de 9-2 dans le tournoi à la ronde, mais a subi une défaite crève-coeur de 4-3 contre la Chine dans la demi-finale qui s’est décidée à la dernière pierre. Le Canada s’est repris pour battre la Corée du Sud dans le match pour la médaille de bronze.

« Il est difficile de trouver l’équilibre pour diriger le match et lancer la dernière pierre; quelques fois vous dirigez bien mais ne lancez pas bien, ou vice versa », a dit Ideson, qui a été diagnostiqué quadraplégique après qu’un hélicoptère qu’il pilotait se soit écrasé dans un champ près de Cambridge, en Ontario, en 2007, provoquant plusieurs blessures.

« Il est difficile prendre la bonne décision. Mais vous essayez de diminuer les choix du mieux que vous pouvez. Malgré tout le chronomètre avance dans votre tête. »

Ideson planifie s’entraîner fort cet été. Il veut diriger plus de matches et acquérir plus d’expérience. Mais au Canada, dans un sport comme le curling en fauteuil roulant, aucun poste n’est assuré.

« J’espère conserver le poste, mais il y a beaucoup d’excellents joueurs à travers le pays qui visent une place dans l’équipe », a dit Ideson.