DUBAÏ – Guillaume Ouellet a entamé sa longue saison sur une blessure, mais il espère la conclure sur une victoire, alors qu’il se prépare à courir le 5000 m T13 masculin dans la catégorie déficience visuelle, jeudi, aux Championnats du monde de para-athlétisme.
D’après Ouellet, le fait que la saison s’est prolongée jusqu’en novembre a été bénéfique à sa préparation.
« Lorsque j’ai appris que les Mondiaux auraient lieu en novembre, je me suis dit que ce serait un immense casse-tête », raconte-t-il. « J’ai été blessé jusqu’en avril, alors c’est comme une saison normale pour moi. Ça fait drôle de le dire, mais ma blessure pourrait m’avoir aidé. »
Il faut également noter que Ouellet s’était blessé aux championnats nationaux de 2018 et qu’il a dû interrompre son entraînement pendant sept mois.
À 33 ans, Ouellet est un pilier de l’équipe canadienne de para-athlétisme. Ces Championnats du monde sont les quatrièmes auxquels il participe. Il a gagné l’or au 5000 m à Doha, au Qatar en 2015, performance qu’il a fait suivre d’une médaille de bronze dans la même épreuve en 2017. Aux Jeux paralympiques de Rio 2016, il a terminé quatrième, et il est double champion des Jeux parapanaméricains après avoir remporté le titre au mois d’août à Lima.
« La victoire à Lima a grandement stimulé ma confiance », indique-t-il. « Je me demandais si je retrouverais mon niveau d’avant la blessure. Et le fait d’avoir pu gagner de nouveau m’aide à avoir confiance en ce que j’ai déjà fait. »
« Bien sûr, nous visons toujours l’or. Je pense qu’avec les progrès que j’ai réalisés cette année, je m’attends à concourir au sommet de ma forme, et c’est encourageant. »
La chaleur à Dubaï peut être un facteur, mais Ouellet a déjà prouvé sa capacité à performer par temps chaud, notamment lorsqu’il a raflé le titre mondial à Doha.
« Dans la chaleur, tout peut arriver », explique-t-il. « Nous essayons de préparer notre corps du mieux possible pour ces conditions, mais il y a beaucoup de circonstances imprévues. J’espère que mon corps réagira bien. »
Ouellet, qui a un champ de vision d’environ 10 degrés, conséquence d’une rétinite pigmentaire, affirme qu’il est aussi enthousiaste cette semaine qu’à ses premiers Mondiaux.
« Je suis impatient de commencer. Il n’y a rien que j’aime autant que de me mesurer aux meilleurs. »
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