La Canadienne Maryam Salehizadeh surprend pour faire sa première équipe paralympique

L’attaquante de goalball est fière de porter la feuille d’érable dans son nouveau pays
Maryam

Quand Maryam Salehizadeh a appris qu’elle était choisie dans l’équipe canadienne de goalball pour ses premiers Jeux paralympiques, c’était une grande réalisation personnelle. Mais sa route vers Tokyo a été très différente de celle de n’importe quelle autre membre de l’équipe canadienne.

L’athlète de 34 ans est née en Iran où elle a été diagnostiquée avoir une rétinite pigmentaire qui a diminué sa vision à seulement 5%. Malgré les défis, les parents de Salehizadeh voulaient que leur fille soit indépendante.

En Iran, cela peut être difficile d’être une femme, sous oublier une qui est née avec une déficience visuelle. Mais finalement Salehizadeh a eu du succès. Il a fallu du courage, plusieurs décisions difficiles et de la confiance en soi.

Les sports ont joué un grand rôle pour aider Salehizadeh a surmonté plusieurs barrières.  

À 14 ans, elle a commencé à jouer au goalball, a immédiatement aimé cela et s’est consacrée à l’excellence. Elle a fait la toute première équipe nationale féminine de goalball. Cette formation n’a pas réussi à se tailler une place pour les Jeux paralympiques 2016 lors d’un tournoi de qualification parce qu’Israël était un des adversaires. 

Salehizadeh était considérée la meilleure joueuse en Iran et a été choisie « meilleure joueuse offensive » aux Jeux para d’Asie 2010 et 2014.

« C’était mon rêve de participer aux Jeux paralympiques », dit-elle. « Nous disons que le sport n’a rien à voir avec la politique. On nous disait d’arrêter de nous plaindre, d’aller à la maison et de faire des bébés. »

Pendant qu’elle faisait de la compétition, Salehizadeh était aussi entraîneur avec des enfants ayant un handicap à l’école secondaire, mais elle a été interdite d’occuper ce rôle. À travers tout cela, elle a étudié et a obtenu un diplôme en éducation physique et en gestion du sport de l’Université de Téhéran.

À la fin de 2016, toutefois, trop était trop. Salehizadeh a pris la décision incroyablement brave de quitter son pays natal. Elle a laissé ses parents et trois frères derrière. Même si elle parlait peu l’anglais et avait un grave handicap, elle est arrivée à Vancouver et a réclamé le statut de réfugiée.

Un de ses premiers contacts à Vancouver a été Ahmad Zeividavi, de l’équipe nationale masculine canadienne de goalball. Zeividavi, aussi né en Iran, portait les couleurs canadiennes depuis 2010 et avait participé à deux Jeux paralympiques. 

Il l’a dirigée vers le programme de goalball de la Colombie-Britannique où elle a immédiatement produit une grosse impression et a éventuellement gradué dans l’équipe nationale. En 2018 elle a reçu sa carte de résidente permanente, ce qui a ouvert la porte pour le statut de l’équipe nationale canadienne.

Cette même année, elle a gagné la médaille d’argent avec Équipe C.-B. au championnat national de goalball, puis, en 2019, elle a porté la feuille d’érable pour la première fois aux Jeux parapanaméricains de Lima où le Canada a gagné la médaille de bronze. Salehizadeh a fait des débuts impressionnants aux Jeux en se classant 13e marqueuse du tournoi avec six buts en cinq matches, incluant un dans le match pour la médaille de bronze.

« J’étais très fière de faire partie de cette équipe », a dit Salehizadeh, qui étudie présentement l’anglais au Collège communautaire de Vancouver en espérant faire carrière comme soit professeure ESL ou travailleuse d’accord. « Je ne pouvais pas y croire. »

Puis la pandémie a frappé et Salehizadeh a été forcée de vivre en isolation alors que la distanciation sociale peut être un défi pour une personne ayant une déficience visuelle. Mais de bonnes nouvelles osnt finalement apparues quand elle a reçu son premier brevet en janvier 2021 et qu’elle a pu commencer à s’entraîner de nouveau avec les autres.

Après quatre ans et demie de séparation, elle a été réunie avec ses parents au début de 2021 pour 18 jours avant d’être forcée de revenir chez-elle à cause de la COVID. Son frère de 19 ans l’a rejointe au Canada et a présentement le statut de réfugié et étudie en 12e année.

Maintenant elle se prépare pour un gros voyage à Tokyo pour aider l’équipe féminine canadienne de goalball à monter sur le podium pour la première fois depuis qu’elle a gagné deux médailles d’or consécutives en 2000 et 2004.

« Nous allons faire de notre mieux », a-t-elle dit d’Ottawa ce mois-ci alors qu’elle participait à un camp de l’équipe nationale. « Tout le monde est excité et nous voulons revenir avec une médaille. »

Quelle histoire ce serait.