La Journée internationale du fauteuil roulant, un moment de réflexion sur les para-athlètes canadiens

Un outil essentiel pour l’extension de soi pour plusieurs
rugby

Le 1er mars est peut-être la Journée internationale du fauteuil roulant, mais pour la para-athlète de l’équipe nationale canadienne Mélanie Labelle, cette date est aussi l’anniversaire d’un tragique événement qui rend cet outil essentiel dans sa vie.

C’est le 1er mars 2016 que Labelle a été blessée dans un malheureux accident en dansant le swing. Elle s’est fracturé le cou en exécutant un mouvement aérien et a perdu l’usage de ses jambes et de ses mains et elle a une utilisation partielle de ses bras. 

Quand elle a compris que ses blessures étaient permanentes, elle a essayé plusieurs sports pendant sa réadaptation avant de découvrir le rugby en fauteuil roulant, autrefois appelé Murderball, le plus robuste et le plus dur de tous les parasports. Grâce à son engagement pour l’entraînement et à son travail acharné, elle est devenue la seule membre féminine de l’équipe nationale canadienne en 2019.

Labelle dit que chaque personne perçoit le fauteuil roulant d’une manière différente.

« Pour moi, 100% de mes déplacements se font avec cet aide à la mobilité depuis 5 ans  déjà.», dit Labelle, âgée de 35 ans, de St-Hubert, au Québec. « Je pense à lui comme à une extension de tout mon corps, tout comme le sont mes bras et mes jambes. Il est important toutefois d’avoir un fauteuil roulant fait sur mesure pour vous sinon c’est comme courir un marathon avec des souliers trop grands.»

La Journée internationale du fauteuil roulant célèbre les impacts positifs que les fauteuils roulants ont produit sur les vies de plusieurs personnes partout dans le monde. Alison Levine, une des meilleures joueuses de boccia du Canada, qui est classée numéro une au monde dans sa catégorie, partage ce sentiment. 

« Plusieurs personnes pensent à un fauteuil roulant comme à une restriction », dit la Montréalaise de 30 ans qui a un état neuromusculaire idiopathique qui cause une faiblesse dans tous ses muscles. « J’entends souvent les expressions ‘prisonnier d’un fauteuil roulant’ ou ‘confiné à un fauteuil roulant’, mais je n’ai jamais considéré mon fauteuil roulant comme quelque chose qui me retient. Mon fauteuil roulant me permet d’être une membre active de la société et une athlète. »

Patrick Anderson, la vedette canadienne de basketball en fauteuil roulant, dit que le sport et son outil correspondant l’ont aidé à aller de l’avant après son horrible accident. À neuf ans, Anderson a été frappé par un conducteur ivre et a perdu ses deux jambes. Un an plus tard, il faisait des paniers.

« C’était probablement la première fois en un an que je ne pensais pas à patiner, ni à penser à courir, ni à penser à sauter, à grimper, à tomber des arbres », a dit Anderson dans une visite scolaire en 2019 dans sa ville d’origine de Fergus, en Ontario. « Parce que je volais … comme si quelqu’un m’avait pris mes jambes et s’était assis et avait dit ‘oh, attends une seconde, j‘ai quelque chose pour toi, voici des ailes’. »

Il y a bien sur plusieurs défis à relever pour les personnes en fauteuil roulant dans la société d’aujourd’hui, dont le besoin d’une plus grande accessibilité, que ce soit pour avoir accès à des édifices ou pour comment transporter les fauteuils roulants en voyage, et les para-athlètes canadiens ont mentionné leur juste part de frustrations.  

Mais ces athlètes ont aussi démontré qu’avec de la détermination, personne ne peut leur mettre de bâtons dans les roues.