La vedette canadienne de boccia Alison Levine combat la tristesse pendant la crise du coronavirus

« Je sais que je suis vraiment bien soutenue. »

Cela n’a pas été des semaines faciles pour la paralympienne canadienne Alison Levine, mais elle dit qu’elle est sur la voie de la victoire contre des émotions tristes qui l’ont envahie avec l’arrivée de la crise du coronavirus.

La vedette de boccia de Montréal était prête à participer à une compétition test à l’installation paralympique pour son sport à Tokyo avant que la COVID-19 ne mettre un frein à tous les voyages internationaux.

« Pour être parfaitement honnête, j’ai eu de bonnes journées et de mauvaises journées aussi », a dit la résidente de Montréal de 29 ans dans une entrevue avec Benoît Huot. « La semaine dernière a été difficile pour moi. J’avais une sensation de tristesse que je n’avais pas eue auparavant. C’était presque du chagrin à l’idée de ne pas pouvoir faire ce pourquoi je suis née.

« Malgré tout je me tiens occupée et je me sens mieux et j’ai trois ou quatre dernières bonnes journées. »

Levine est d’accord avec la décision de reporter les Jeux paralympiques, mais parce qu’elle est incapable de s’entraîner avec ses coéquipiers ou d’aller participer à des compétitions internationales, elle a ressenti des sensations déplaisantes.

« Il y a une sensation de solitude », dit-elle. « Nous avons eu une discussion d’équipe Zoom récemment et j’ai compris que sauf pour moi et un autre athlète, tout le monde vit avec quelqu’un. Je suis heureuse pour mes coéquipiers qu’ils soient avec ceux qu’ils aiment, mais cela a été un choc.

« Malgré tout je garde le contact en ligne avec ma famille et mes amis. Ma mère vient me voir et me fait des signes par la fenêtre, ce qui me brise le coeur par moments, donc je sais que je suis vraiment bien soutenue. »

Levine a été diagnostiquée avec un problème neuromusculaire appelé dystrophie musculaire idiopathique à 12 ans. Elle a joué au basketball en fauteuil roulant, au rugby en fauteuil roulant et a même fait du sport équestre compétitif.

Éventuellement, elle a trouvé son sport. C’était le boccia et l’an dernier elle a été classée numéro une au monde en mai. Elle est considérée une des meilleurs espoirs de médaille pour le Canada aux Jeux paralympiques de Tokyo.
Avec la situation actuelle, Levine essaie d’être flexible dans ses pensées et sa préparation.

« Je sais que tout le monde est dans la même situation », dit-elle. « Je dois simplement penser aux choses que je peux contrôler. Donc je continue de m’entraîner le plus que je peux et de profiter des conseils de mes coéquipiers et de notre personnel pour m’aider à passer à travers de ceci. » 

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