Le sport est la vie pour Cindy Ouellet

Ouellet est concentrée sur son sport d’été pour une très bonne raison

Cindy Ouellet a ajouté son nom à un groupe sélect d’athlètes quand elle a participé aux Jeux paralympiques d’hiver en ski paranordique en mars 2018. L’athlète de 31 ans de Québec est devenue une d’une poignée d’athlètes à participer aux Jeux d’hiver et d’été. 
    
La décision d’être une athlète dans deux sports semble être permanente pour un avenir prévisible. Cet été, elle est de retour sur le court en s’entraînant avec l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant pour se préparer pour les très importants Jeux parapanaméricains.

Ouellet est concentrée sur son sport d’été pour une très bonne raison. Le Canada doit se classer parmi les deux premiers aux Jeux parapanaméricains pour obtenir son billet pour Tokyo 2020. 

C’est la quatrième participation de Ouellet aux Jeux parapanaméricains et elle sait que le défi à Lima ne sera pas facile. Les Jeux se dérouleront du 23 août au 1er septembre. 

« Lima est très important pour nous puisque c’est notre qualification pour 2020, donc je suis vraiment sérieuse dans mon entraînement en basketball depuis mai », a dit la triple paralympienne. « Toute l’équipe est à Toronto et s’entraîne deux fois par jour. »

Ouellet dit que la compétition dans les Amériques et à travers le monde continue de s’améliorer dans le sport.

« Le basketball en fauteuil roulant a grandi, il y a plus de gens qui y jouent, plus d’équipes, différentes ligues à travers le monde », dit-elle. « Et le jeu même devient plus rapide. Il y a plus de stratégie impliquée, ce n’est pas de la force pure. Le fauteuil a aussi évolué, nous avons maintenant des fauteuils de super haute technologie sur mesure pour chaque joueuse. »

Quelques athlètes sont aussi fortes que Cindy Ouellet.

Impliquée dans les sports depuis toute petite, elle a subi une blessure au bassin après avoir été frappée dans un match de football. C’est alors que les médecins ont découvert la masse qui a éventuellement été diagnostiquée comme une forme de cancer des os à 12 ans.

Adolescente, Ouellet a subi 28 traitements de chimiothérapie et a passé trois ans au Centre de réadaptation Cardinal-Villeneuve à Québec. 

Elle est retournée à l’école secondaire à 15 ans, sans cheveux, blanche comme un drap, maigre et faible. Elle admet qu’elle a été harcelée, mais de nouveau sa forte détermination et le soutien de sa famille et de ses amis ont éliminé les dangers graves potentiels. 

« C’est comment vous réagissez qui fait toute la différence » dit-elle. « Si vous pleurez toujours et ne demandez pas d’aide, alors cela pourrait être encore bien pire. Je savais qu’il y avait des ressources pour moi, que ma famille était là, donc cela ne m’a pas trop touchée.

« Je ne suis pas gênée d’avoir demandé de l’aide. Cela m’a donné de la maturité. »

Dans son traitement immédiat et sa période de récupération du cancer, elle n’a pas pu faire de sports. Mais une fois de retour à l’école, sa physiothérapeute a été celle qui a suggéré qu’elle soit active. Au début, cela a été de l’athlétisme et de la natation, puis le basketball en fauteuil roulant.

« Le sport me manquait vraiment », dit-elle. « Il était une partie importante de ma vie en grandissant. Je n’aime pas faire du sport juste pour le plaisir. J’aime la compétition. Donc je suis allée à un entraînement de basketball, j’ai pris un fauteuil et suis vraiment tombée en amour avec le sport. Il y a beaucoup de contact et c’est super rapide. Je joue au basketball sans arrêt depuis. »

Le sport est rapidement devenu la raison d’être de Ouellet.

« C’était une manière de commencer une nouvelle vie après l’histoire du cancer » dit-elle. « Je peux de nouveau aimer la vie. Le sport est sain, donc j’ai commencé à en faire plus et à m’entraîner plus chaque jour, deux fois par jour. Et faire partie d’une équipe, c’était comme ‘Oh mon Dieu’, je peux y avoir du succès et faire le tour du monde, étudier autour du monde. J’ai rencontré des personnes fantastiques qui m’ont beaucoup montré et j’ai grandi comme être humain et acquis très rapidement de la maturité. »

Son premier match avec Équipe Canada a eu lieu en 2006.

« C’était en Australie et je suis restée assise sur le banc pendant presque toute la partie », a dit l’athlète de 31 ans. « Mais j’ai appris avec d’excellentes joueuses. Puis Beijing 2008 a été mes premiers Jeux paralympiques et j’ai joué un peu, puis aux Jeux paralympiques suivants un peu plus. Puis éventuellement j’ai acquis un plus grand rôle comme capitaine de l’équipe. »

Ouellet a aidé le Canada à gagner un titre mondial (2014) et l’Université de l’Alabama pour deux titres de la NCAA. À Alabama, elle a gradué en science de l’exercice et a obtenu une maîtrise en physiologie de l’exercice. 

Elle a reçu une bourse d’études académique et obtenu un doctorat à l’Université de la Californie du Sud à Los Angeles en génie biomédical. Son ambition est de faire de la recherche pour des prothèses pour les amputés et travailler en technologie neuromusculaire et en nanotechnologie.

Ouellet apporte non seulement des points et des passes précises à l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant. Elle montre aussi l’exemple avec son engagement dans l’entraînement et son habileté pour surmonter l’adversité.

« La résilience et un de mes grands mots », dit-elle. « Il y aura toujours des hauts et des bas et c’est comment vous vous sortez des bas et comment vous grandissez. 

« Puis il y a la discipline. Mon horaire quotidien, heure par heure, je sais ce que je ferai. J’aime tellement les sports que ce n’est pas mentalement difficile pour moi d’aller m’entraîner et d’aller jouer et m’améliorer. 

« Donc pour moi, le sport est la partie facile. »