Leo Sammarelli vise une place dans l’équipe paranordique pour les Jeux paralympiques d’hiver de 2026

Le champion de boxe sait qu’il devra mener un combat acharné pour faire partie de l’équipe
Richmond Para Tough Cup

(Photo: Coupe ParaForts Vancouver - Leo Sammarelli est le deuxième de la droite)

RICHMOND, C.-B. – Leo Sammarelli est un homme aux multiples missions.

Depuis qu’il est devenu paraplégique en 2017 dans des circonstances tragiques, le jeune homme de 27 ans continue de faire du sport le centre de sa vie. Il est athlète, entraîneur, bâtisseur et pionnier.

C’est une histoire qui, espérons-le, brillera un jour sous les projecteurs des Jeux paralympiques, et en ce moment, la grande mission de Sammarelli est de faire en sorte que cela se produise.

Son expertise est en boxe. En tant que boxeur n’ayant pas de handicap, son talent s’épanouissait et un jour, il aurait peut-être été assez bon pour participer aux Jeux olympiques, mais c’était avant sa malheureuse blessure. Il a commencé à pratiquer la boxe à un jeune âge et a mené une impressionnante carrière de boxeur amateur en Colombie-Britannique. Il a été couronné champion canadien amateur des poids légers en 2014 et champion des poids légers Golden Gloves en 2013.

Il est également expert en arts martiaux, notamment en jiu-jitsu, qui, à ses dires, lui a apporté la paix d’esprit. Il a participé aux Jeux du Canada en course en fauteuil roulant à Kitchener-Waterloo où il a remporté l’or et en ski paranordique à Red Deer où il a remporté l’argent. En fait, c’est en ski de fond qu’il espère faire ses débuts aux Jeux paralympiques de Milan 2026.

« En ce moment, je me concentre sur le ski de fond des épreuves paranordiques », affirmait Sammarelli le mois dernier à la Coupe ParaForts qui avait lieu à Vancouver. Il s’agit d’une collecte de fonds pour la Fondation paralympique du Canada qui s’est tenue à l’Anneau olympique de Richmond. « Je vise les prochains Jeux. »

Bien qu’il ait participé la saison dernière à une Coupe du monde à Canmore et qu’il ait remporté des médailles à l’occasion de diverses épreuves régionales ou continentales, Sammarelli sait qu’il doit relever un défi de taille pour faire partie de l’une des équipes paralympiques les plus puissantes du Canada.

Aux Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022, le Canada a remporté 12 de ses 25 médailles en ski paranordique (huit en ski de fond et quatre en biathlon).

« Ça va bien », déclare Sammarelli, membre de l’équipe Prochaine génération de Nordiq Canada, au sujet de ses préparatifs jusqu’à présent. « L’année dernière, j’ai fait une grande percée en participant à la Coupe du monde à Canmore. La dynamique de l’équipe et l’expérience me font progresser rapidement. L’intensité de la discipline que je constate au sein de l’équipe fait de moi un meilleur athlète. »

De retour à la boxe paralympique. Il espère contribuer à en faire un jour un sport des Jeux paralympiques. Il fait un effort herculéen pour appuyer sur les bons boutons afin de faire entendre sa voix.

Il a fait venir le premier conseil de boxe adaptée en fauteuil roulant en Colombie-Britannique, il fait partie du World Adaptive Boxing Council et il siège au conseil d’administration de Boxing BC à titre d’administrateur pour la diversité et l’inclusion.

« Il n’y a pas de limite à ce que nous [les personnes ayant un handicap] pouvons faire, alors je veux continuer à développer le sport de la boxe adaptée », explique Sammerelli. « De plus en plus de gyms ici au Canada, aux États-Unis et en Europe ouvrent leurs portes aux athlètes adaptés. »

En 2017, Sammarelli a été victime de violence armée et a subi une blessure à la moelle épinière qui a changé sa vie : il est devenu paralysé à partir de la taille. La GRC a qualifié l’attaque de cas d’« erreur sur la personne ».

Sammarelli travaille comme entraîneur au Rain City Boxing Club et est fondateur de Westcoast Wheelchair Adaptive Boxing.

Comme on le sait bien dans de nombreux cercles de sport de haute performance, l’entraînement de boxe peut être un entraînement bénéfique pour n’importe quel sport ainsi qu’un excellent entraînement transversal hors saison. La snowboardeuse paralympique Sandrine Hamel ne jure que par son entraînement de boxe lorsqu’elle est chez elle au Québec.

Sammarelli n’oublie jamais de féliciter sa communauté pour son soutien lorsqu’il cherche des fonds pour ses projets de paraboxe et pour son propre entraînement et ses voyages. Il veut redonner, en particulier aux personnes ayant un handicap. Il a pratiqué de nombreux sports, et il dit que chacun d’eux est unique.

« Je veux toujours m’impliquer davantage dans la communauté », dit-il. « Cela passe par l’augmentation du nombre d’athlètes, en donnant aux personnes ayant un handicap l’occasion de se rendre sur la neige ou au gym pour essayer la boxe ou le jiu-jitsu. »

« Il n’y a rien de tel que de donner quelques coups de poing, ça fait du bien. »