Les meneuses féminines du conseil des athlètes paralympiques canadiens veulent faire une différence

Jennifer Brown, Ina Forrest, Erica Gavel et Alison Levine regardent le futur
women's day

Ce sont des athlètes de haute performance, des femmes d’affaires, des meneuses communautaires et, dans un cas, une étudiante au doctorat. Elles sont aussi quatre des plus grandes athlètes meneuses du Canada dans le sport paralympique. 

Jennifer Brown, Ina Forrest, Erica Gavel et Alison Levine sont toutes membres du conseil des athlètes paralympiques canadiens, composé de sept athlètes élus chargés de représenter les para-athlètes canadiens et les meilleurs intérêts du mouvement paralympique. Pour la Journée internationale de la femme, nous avons approché chacune des athlètes accomplies pour célébrer leurs contributions et entendre leurs idées sur l’avancement des femmes dans le sport paralympique.    

Les quatre athlètes, qui se préparent présentement pour les prochain Jeux paralympiques de Tokyo et de Beijing, reconnaissent qu’une voix féminine est nécessaire pour élever la sensibilisation sur les problèmes pressants dans le parasport au Canada et sur la scène internationale.

Elles veulent être une de ces voix.

« Nous voyons définitivement un changement avec de plus en plus de femmes dans des postes supérieurs », dit Levine. « Quand une athlète féminine voit une femme faire partie de la procédure de prise de décision, c’est un facteur réconfortant. »

« Les femmes apportent un aperçu légèrement différent », ajoute Brown. « Ce que j’ai vu en travaillant avec d’autres femmes est qu’elles apportent la quantité et l’équilibre appropriées quand c’est nécessaire et fournissent un plus grand portrait. Cela m’a réellement inspirée. »

Levine concoure dans le sport du boccia et est présentement classée numéro une au monde dans la catégorie BC4, un sommet qu’elle a d’abord atteint en octobre 2019, une année qui a inclus sa première victoire internationale majeure. L’espoir de médaille paralympique de 30 ans a un désordre neuromusculaire idiopathique qui cause de la faiblesse dans ses muscles. Elle s’est jointe au conseil pour renforcer les points pour les besoins de haut soutien pour les athlètes comme elle.

« Ma vie a été si formée par le parasport que je cherchais vraiment ce que je pouvais faire pour redonner », dit Levine. « Je pense que je peux apporter un point de vue au conseil qui peut-être n’était pas là et donner les commentaires qui sont nécessaires en pensant à la plus vaste collectivité para. »

Brown, championne du lancer du disque aux Jeux parapanaméricains de Lima en 2019, a une précieuse expérience de leadership avec le conseil des athlètes d’Athlétisme Canada. Elle dit qu’il y a une différence majeure entre le conseil d’un seul sport et le conseil multisport.

« Il y a beaucoup plus de considérations, c’est certain, et la courbe d’apprentissage était pas mal plus raide », dit Brown, âgée de 40, qui travaille aussi au service des arts et de la culture de la ville de Calgary. « Il y a des défis de base dans chaque sport et beaucoup de complexités. Mais j’aime résoudre les problèmes et essayer de faire fonctionner les scénarios. C’est une progression naturelle pour moi parce que je voulais pouvoir aider au-delà du sport d’athlétisme. » 

Gavel, membre de l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant, dit que le Canada a été un meneur en poussant pour l’égalité des genres.

« Au Canada, pour moi, viser des postes de leadership semble normal », dit l’étudiante pour un doctorat de 29 ans depuis sa maison familiale en Saskatchewan. « Je peux remercier les grandes meneuses féminines canadiennes qui sont venues avant moi pour cela. Je n’ai jamais senti que j’avais un désavantage. »

C’est au niveau international que Gavel remarque que les femmes peuvent être gravement sous-respectées.

« C’est là où vous voyez la disparité entre les hommes et les femmes, que ce soit parmi les entraîneurs, la science sportive ou l’administration », dit-elle. « Cela peut être scandaleux par moments. »

Forrest, une des meilleures joueuses de curling en fauteuil roulant du Canada avec trois médailles paralympiques, dont celles d’or en 2010 et 2014, dit que les occasions pour que la participation féminine augmente aux Jeux commencent au niveau de la base.

« Paralympiens recherchés du CPC est un exemple d’un excellent projet pour aider les personnes ayant un handicap pour trouver un sport », dit

Forrest, âgée de 58 ans, qui dirige sa propre entreprise de location commerciale en C.-B. « Cela raccourcit vraiment la procédure. Quand vous commencez par vous-mêmes, cela prend beaucoup de temps, d’efforts et de ressources. Cela peut être décourageant, spécialement pour les femmes qui peuvent avoir aussi des responsabilités professionnelles et familiales en plus. » 

Gavel reconnaît que des solutions doivent être trouvées pour garder les jeunes femmes ayant un handicap dans les sports.

« C’est un gros problème », dit-elle. « Nous devons les placer dans un environnement pour avoir du succès, particulièrement dans ces premières années d’implication. »
***

On a aussi demandé à chaque athlète à qui elles ont pensé d’abord pour la Journée internationale de la femme:

Jennifer Brown: « Ma regrettée grand-mère [Vicky Stewart] a été une forte meneuse tranquille. Quand j’ai été diagnostiquée avec la sclérose en plaques, elle m’a assurée que je serais correcte, cela ne me vaincrait pas et je n’aurais qu’à y aller une étape à la fois. Fondamentalement, ce n’est pas une question de grosse victoire, mais d’une série de petites victoires qui déplaceront une plus grosse montagne. » 

Ina Forrest: « Billie Jean King a été une avocate et une championne pour les sports féminins pendant 50 ans. Je me souviens d’elle quand j’étais adolescente qui parlait pour les sports féminins et l’égalité. Elle a été la première femme dont je me souvienne dans ce rôle. »

Erica Gavel: « Pour moi, ce sont Catherine Gosselin-Després [directrice exécutive, sport, au Comité paralympique canadien], Lisa Thomaidis [entraîneur-chef de l’équipe de basketball féminin de l’Université de la Saskatchewan], et Heather Logan-Sprenger [sa superviseure de doctorat]. Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans elles. Elles ont été tellement positives pour moi d’un point de vue de mentorat, technique et professionnel. »

Alison Levine: « Stephanie Dixon [chef de mission de l’équipe paralympique canadienne pour Tokyo 2020 et 19 fois médaillée paralympique en natation] est quelqu’un qu’une personne de n’importe quel âge peut admirer. Ma mère, qui est infirmière, et mon adjointe sportive [Roberta Fried-Levine] est une être humain incroyable. »