Les paranageurs canadiens ajoutent quatre médailles lors de la dernière journée de Madère 2022

Canada termine les championnats du monde de paranatation avec 18 médailles
Roxon worlds

MADÈRE, Portugal (Natation Canada)– L'équipe canadienne de paranatation a mis un point d'exclamation sur des championnats du monde remarquables samedi, ajoutant pas moins de quatre médailles lors de la septième et dernière journée de compétition au Complexe olympique de natation de Penteada.
 
Le Canada conclut Madère 2022 avec 18 podiums (6-5-8), cinq de plus qu'à Londres 2019. Il s'agit de la meilleure récolte du pays aux Mondiaux depuis ses 21 médailles en 2010 à Eindhoven, aux Pays-Bas.
 
Au cours de la compétition, le contingent canadien de 30 athlètes a également établi trois records des championnats, 14 marques nationales et 22 records personnels.

 

« Je pense que les statistiques sont très bonnes, mais ce dont je préférerais parler, c'est de la façon dont cette équipe a progressé au cours des sept dernières années depuis que je suis avec Natation Canada », a déclaré l'entraineur senior de l'équipe, Mike Thompson. « Nous avons commencé avec essentiellement un médaillé d'or, un champion, et nous nous efforcions en quelque sorte d'obtenir des médailles, c'était en quelque sorte notre espoir. Cela s'est développé au fil du temps et les gens apprécient désormais le processus, apprécient de faire partie d'une équipe, les gens qui les entourent.
 
« Cela dit, je suis exceptionnellement satisfait des résultats. Nous bâtissons quelque chose et je suis très confiant que nous allons voir de plus en plus d’excellents résultats au fil des années. »
 
Thompson, entraineur-chef du Centre de haute performance-Québec à Montréal, a déjà hâte aux championnats du monde de l'an prochain à Manchester, au Royaume-Uni.
 
« Beaucoup de ces athlètes vont retourner chez eux et recommencer à s'entrainer, et l'année prochaine, nous commencerons à travailler en vue des Jeux paralympiques de 2024 à Paris. Nous ne pouvons pas nous reposer sur ces lauriers. Il faut continuer à pousser, continuer à s'améliorer. La première étape va être d'essayer d'augmenter la taille de l'équipe que nous amenons à Paris, et si nous y parvenons, nous serons en très bonne position en 2024 et 2028. »
 
Les Canadiens qui sont montés sur le podium lors de la septième journée sont Nikita Ens de Meadow Lake, en Saskatchewan, qui a remporté la médaille d'argent au 200 m libre féminin S3, ainsi que trois coéquipiers ayant pris la troisième place, soit Katarina Roxon de Kippens, T.-N.-L., au 100 brasse féminin SB8, Aurélie Rivard de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, au 100 dos féminin S10, et Alec Elliot de Kitchener, en Ontario, au 100 dos masculin S10.
 
Ens a lancé la journée productive en matinée alors qu'elle a été la deuxième nageuse S3 la plus rapide lors des préliminaires combinées S4-S3 du 200 libre féminin, qui servaient également de finale S3.
 
La paralympienne de Tokyo a terminé la course en quatre minutes 51,75 secondes pour monter sur le podium des championnats du monde pour la première fois à sa deuxième participation en carrière à l'événement. L'Américaine Leanne Smith a remporté l'or, tandis que la Brésilienne Larissa Rodrigues méritait le bronze.
 
Ens a également participé à la finale du 100 libre S3 en soirée, prenant la sixième place en 2:27,89, à seulement 89 centièmes du standard canadien.
 
« C'est assez génial. Je suis tellement fière de représenter le Canada et de ramener une médaille à la maison », a déclaré Ens. « Mon 200 libre s'est très bien passé. C'est plutôt agréable de s'installer dans un rythme et de simplement pousser le plus possible. »
 
Au 100 brasse féminin SB8, Roxon a réussi un temps de 1:22,92 et n’a été devancée que par la jeune prodige espagnole de 13 ans Anastasiya Dmytriv (1:21,40) et la championne paralympique en titre Ellen Keane de l'Irlande.
 
Roxon était ravie de remonter sur le podium dans son épreuve préférée après avoir terminé quatrième à Tokyo. Au cours de sa carrière exceptionnelle, l’athlète de 29 ans a remporté l'or paralympique au 100 brasse SB8 à Rio 2016 et l'argent aux Mondiaux de Londres 2019.
 
« Ça fait vraiment du bien. Mentalement, physiquement, émotionnellement, j'avais besoin d'une pause après Tokyo », a déclaré Roxon, quadruple paralympienne et six fois participante aux championnats du monde. « Je suis contente d'être de retour. J'aime le sport. Je suis heureuse d'être de retour aux Mondiaux et de faire partie de cette équipe, avec tant de nouveaux visages. Cela me prépare très bien pour les Mondiaux de l'année prochaine. »
 
Plus tard dans la soirée, Roxon a remonté le temps une fois de plus lorsqu'elle a établi un record canadien de 30,38 au 50 libre S9 pour terminer en sixième position.
 
« (L’entraineur) Michel (Bérubé) et moi parlions avant la course. Nous nous "Tu sais quoi, dernière course de la compétition, allons faire un peu de magie." Je me suis tellement amusée avec cette course. Pas de nervosité, fais de ton mieux, Katarina. Je suis tellement heureuse. »
 
Au 100 dos féminin S10, Rivard a touché le mur en 1:10,24 derrière la médaillée d'or de Tokyo Bianka Pap de la Hongrie (1:08,84) et la Française Anaëlle Roulet (1:09,83).
 
Arianna Hunsicker, une recrue des Mondiaux âgée de 18 ans et originaire de Surrey, en Colombie-Britannique, a terminé huitième en 1:16,16.
 
Rivard avait déjà remporté la médaille de bronze au 100 dos à Londres 2019 avant de décrocher l'argent l'été dernier à Tokyo.
 
Grâce à son podium de samedi, la nageuse de 25 ans a porté son remarquable total de carrière à 17 médailles (6-6-5) en cinq participations aux championnats du monde, dont des triomphes plus tôt cette semaine aux 50 et 100 style libre S10.
 
« Je suis contente d’être à nouveau sur le podium. Je savais que ça allait être serré. Les cinq ou six premières filles sont vraiment toutes de calibre égal, » a déclaré Rivard.
 
La vedette canadienne était cinquième au virage, mais tout comme elle l'a fait vendredi en route vers la victoire au 100 libre, elle a élevé son jeu d'un cran au retour.
 
« C’est vraiment ce qui fait ma force en tant que nageuse. C’est toujours la deuxième moitié qui est ma meilleure. C’est l’avantage que j’ai. C’est pourquoi je ne suis pas stressée peu importe ma position au virage. »
 
Au 100 dos masculin S10, Elliot s'est surpris dans une épreuve qu'il n'a pas nagée à Tokyo ou à Londres pour terminer en 1:02,44 derrière les coéquipiers italiens Stefano Raimondi (59,68), médaillé d'argent paralympique en titre, et Riccardo Menciotti (1:00,68).
 
Il s’agissait de la deuxième médaille de bronze d'Elliot cette semaine après sa troisième place au 400 libre mardi.
 
« Je suis très surpris. Je n'ai pas nagé le 100 libre depuis quelques années », a déclaré le double paralympien, qui participait à sa sixième finale individuelle à Madère. « Je l'ai nagé aux Essais et ça s'est très bien passé. Alors j'ai pensé pourquoi ne pas le nager ici, c'est le dernier jour, la dernière épreuve, pourquoi ne pas tenter le coup. 
 
« Je suis vraiment content du résultat. Ce pourrait être un nouvel ajout à mon programme. »
 
Les Canadiens ont participé à quatre autres finales lors de la soirée de clôture.
 
La double paralympienne Sabrina Duchesne de Saint-Augustin-de-Desmaures, au Québec, s'est classée sixième du 100 libre féminin S7 en 1:15,61 pour égaler son résultat de Tokyo dans cette épreuve.
 
La débutante des Mondiaux Jessica Tinney de Scarborough, en Ontario, a également obtenu une sixième place, en 1:44,03 au 100 libre féminin S5.
 
Le paralympien de Tokyo Matthew Cabraja de Brampton, en Ontario, a terminé huitième du 400 libre masculin S11 en 5:29,79.
 
Enfin, Félix Cowan de Brossard, au Québec, et Shelby Newkirk de Saskatoon ont fait équipe avec Elliot et Rivard pour se classer cinquièmes du relais mixte 4x100 libre 34 points en 4:11,82, une nouvelle marque nationale.
 
Quatre autres Canadiens ont participé aux préliminaires samedi.
 
La Torontoise Aly Van Wyck-Smart s'est classée 10e au 100 libre S3 féminin (2:51,84) et 12e au 200 libre combiné S4-S3 (5:36,42), se classant cinquième parmi les compétitrices S3.
 
Nicholas Bennett de Parksville, en Colombie-Britannique, a terminé 10e du 100 papillon S14 masculin (59,45), tandis qu'au 100 papillon S14 féminin, Emma Grace Van Dyk de Port Colborne, en Ontario (1:13,32) et Justine Morrier de Saint-Jean-sur-Richelieu (1:14,82) ont respectivement terminé 12e et 13e.
 
Les Championnats du monde de paranatation 2023 à Manchester auront lieu du 31 juillet au 6 août.