Mike Whitehead apporte un leadership de vétéran pendant la crise

« Comme d’habitude, la collectivité du rugby en fauteuil roulant se serre les coudes et veille sur chacun. »

Mike Whitehead, un joueur vétéran de l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant, a vu sa quête de cinq participations consécutives aux Jeux paralympiques interrompue à cause du report de Tokyo 2020 à cause de la pandémie du coronavirus.

Même si cela ne fera pas dérailler sa carrière, il était excité par les Jeux parce que le Canada a si bien commencé l‘année avec sa victoire au début de mars dans la qualification pour les Jeux paralympiques à Richmond, en C.-B.

« Nous nous sommes préparés pendant des années pour ce moment », a dit Whitehead dans une entrevue avec Benoît Huot. « En tant équipe, nous avons établi une chimie sur le banc et sur le court et notre personnel a, comme d’habitude, frappé un coup de circuit. Nous nous amusions. »

À peine quelques jours plus tard, le vétéran de 44 ans de Windsor, en Ontario, était en quarantaine chez-lui à Hollis, au New Hampshire, où sa femme travaille et ses enfants vont à l’école.

« Nous sommes chanceux de vivre dans un état qui a réagi rapidement », a dit Whitehead, qui a subi une blessure à la moelle épinière dans un accident de voiture à 24 ans. « Les choses changeaient d’heure en heure et ils ont tout arrêté très rapidement. Le jeudi les écoles étaient fermées et les enfants ont eu des devoirs et ma femme a dû annuler quelques voyages d’affaires. »

L’équipe canadienne demeure en contact pendant cette crise et établit des programmes pour les joueurs pour maintenir leurs niveaux de conditionnement.

« Notre entraîneur-chef Patrick Côté a appelé il y a deux jours et nous avons eu une excellente discussion », a dit Whitehead. « Nous allons reprendre des sessions vidéo et des structures qui serviront bientôt. Nous avons aussi des discussions de groupe avec les joueurs et nous faisons les fous comme si nous étions dans le vestiaire.

« Comme d’habitude, la collectivité du rugby en fauteuil roulant se serre les coudes et veille sur chacun. »

Whitehead dit que des plans sont en place pour aider les joueurs à passer au travers de ce changement dans la routine, mais il admet que le niveau de stress est différent pour chaque joueur.

« Notre personnel a établi un très solide programme de mentorat », dit-il. « Je travaille avec un athlète plus jeune qui ira à ses premier Jeux paralympiques. Maintenant il est dans une situation totalement différente de la mienne. Sa place dans l’équipe pourrait être en jeu. Il y aura probablement de nouveaux essais et il vient tout juste de s’installer.

« ll est dans un état d’esprit totalement différent. Mais nous communiquons, il est actif et va bien. »

Ce genre d’engagement pour l’équipe devrait aider le Canada à regagner rapidement sa forme quand l’horizon sera dégagé pour pouvoir se réunir de nouveau et relever le défi des Jeux paralympiques.

Whitehead graffiti