Où sont-ils maintenant: le cycliste paralympique Patrice Bonneau

Un coup d’oeil sur le médaillé des Jeux de Barcelone et Atlanta
PatriceBonneau

Plus de 25 ans plus tard, pas une seule journée ne se passe sans que Patrice Bonneau ne se rappelle ses expériences comme athlète paralympique.

Le paracycliste, dont une jambe a été partiellement amputée à trois ans à cause d’une malformation à la naissance, a été un des concurrents internationaux du Canada les plus constants dans les années 1990.

Le fait saillant a été la médaille d’or dans la course sur route masculine aux Jeux paralympiques de 1992 à Barcelone. Il a gagné la course par 0,01 de seconde pour devenir le premier champion paracycliste canadien des Jeux. 

Il a aussi été champion de la course sur route aux championnats du monde de 1994 en Belgique et a gagné la médaille de bronze dans la même épreuve aux Jeux de 1996 à Atlanta.

Il a été intronisé au Temple de la renommée du cyclisme du Québec en 2007.

Ci-dessous nous parlons avec Bonneau de ses souvenirs favoris et de ce qu’il fait maintenant:

Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de pouvoir représenter le Canada aux Jeux paralympiques?

C'était l'accomplissement d'une vie. Encore aujourd'hui, il n'y a pas une journée où je n'y pense pas. Voir notre drapeau s'élever et notre Hymne national jouer après avoir reçu la médaille d'or à Barcelone représentent sans aucun doute les émotions les plus fortes que j'ai vécus.

Quels sont vos souvenirs favoris d’avoir concouru pour le Canada? 

Je pratiquais un sport qui était surtout populaire en Europe. Les européens trouvaient sympathique de voir un canadien s'aligner au départ contre eux, mais ils ne me prenaient guère au sérieux. 

Ma première course internationale fut les jeux de Barcelone. Inutile de dire que j'ai surpris plusieurs de mes adversaires et leur attitude à mon égard a dramatiquement changée après la course. 

Je me souviens aussi que pour disputer des épreuves en Europe entre 1992 et 1996, je voyageais seul pendant des semaines en prenant l'avion avec deux vélos, une paire de roues de rechange, une pompe, un coffre d'outil en plus de ma valise. J'expliquais au comptoir que j'étais membre de l'équipe nationale du Canada et que j'allais en Europe pour représenter notre pays. Je n'ai jamais eu à payer de frais pour la surcharge de bagages!

Quelle est la réalisation sportive dont vous êtes la plus fière dans votre carrière?

La médaille d'or à Barcelone fut mon plus grand accomplissement sportif, mais je suis aussi très fier d'avoir été à l'origine de l'implication de la Fédération québécoise des sports cyclistes dans le mouvement paralympique. Le Canada est devenu une puissance en cyclisme et j'ai le sentiment d'y avoir joué un rôle.

Que faites-vous maintenant?

Je suis avocat depuis 1998, et je parcours encore de milliers dekilomètres chaque année sur mon vélo.

Quel message voudriez-vous partager avec les athlètes actuels sur la route des Jeux paralympiques de Tokyo?

Amusez-vous et profitez de chaque instant. Une carrière sportive passe tellement vite. Soyez surtout fier de représenter notre pays.

En bref

Activité hivernale favorite : Le ski de fond, pour garder la forme en attendant la saison du vélo !

Votre héro : Ryder Hesjedal, premier cycliste canadien à avoir remporté un grand tour (tour d'Italie)

Émoji préféré :  Le bonhomme sourire

Passe-temps préféré : Encore et toujours le vélo

Devise préférée : Carpe Diem - Vivre le moment présent

Chaque mois Où sont-ils maintenant présentera un membre différent de la collectivité des anciens paralympiens canadiens pour découvrir certains de leurs souvenirs favoris et ce qu’ils font maintenant.  

Éditions antérieures:
Simon Richard – Goalball 
Kirstie Kasko – Paranatation
Paul Clark – Para-athlétisme
Tim McIsaac - Paranatation 

Sarah Mailhot - Paranatation

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