À propos du ski paranordique: un sport qui produit des médailles pour le Canada

Le ski de fond et le biathlon sont deux des plus anciens sports paralympiques d’hiver
Cameron action

Aux Jeux paralympiques d’hiver, le terme de ski paranordique est un jargon pour le ski de fond et le biathlon. 

Regardez les prochains Jeux de Beijing comme un expert paranordique alors que nous vous mettons ci-dessous à jour sur le sport: 

Origines paralympiques 

Le ski de fond est un des deux sports qui étaient inclus dans le programme original aux premiers Jeux d’hiver présentés à Ornskoldsvik, en Suède, en 1976. Il y avait 25 épreuves médaillées, avec des courses masculines et féminines dans cinq différentes classifications pour les athlètes amputés ou ayant une déficience visuelle. 

Le parabiathlon s’est mêlé au groupe en 1988, d’abord avec seulement une épreuve, un 7,5km masculin dans trois différentes classifications. Le programme paralympique s’est développé exponentiellement depuis. 

Aux tout premiers Jeux paralympiques d’hiver en Suède, Équipe Canada a gagné quatre médailles, trois produites par Lorna Manzer, amputée d’une jambe. Tandis que deux d’entre elles étaient en ski alpin, elle a obtenu la première médaille du Canada en ski paranordique, une médaille d’or au 5km féminin de ski de fond. Ce n’est pas avant 2006 que le Canada est monté sur le podium en biathlon, une médaille de bronze, une courtoisie de Brian McKeever. 

Historique du sport 

Aujourd’hui, plusieurs skieurs paranordiques participent en biathlon et en ski de fond, faisant d’eux les athlètes les plus occupés des Jeux.
Les athlètes ayant une déficience physique participent dans deux catégories – assis et debout – tandis que ceux ayant une déficience visuelle s’affrontent dans leur propre catégorie et sont dirigés par un guide. 

En ski de fond, chaque catégorie a trois courses de distances variées – un sprint, un demi-fond et une longue distance – ainsi que deux relais combinant différentes classifications. Par exemple, les skieurs masculins de déficience visuelle participeront au sprint, au 12,5 kilomètres et au 20 kilomètres, tandis que les courses féminines en ski assis verront les athlètes s’affronter pour les médailles en sprint, au 7,5 kilomètres et au 15 kilomètres.

Il y a aussi trois distances dans les épreuves de biathlon pour toutes les catégories – assis, debout et déficience visuelle masculines et féminines – avec des médailles remises dans les courses de six kilomètres, 10 kilomètres et 12,5 kilomètres. 

En biathlon, les athlètes ayant une déficience visuelle utilisent aussi des guides et au tir ils utilisent des carabines qui émettent un son pour aider quand ils visent. Selon l’intensité du signal, le bruit indique quand l’athlète est sur la cible. 

Portrait canadien  

Après Lorna Manzer, Colette Bourgonje a été la vedette suivante du Canada dans le sport. Elle était déjà une médaillée des Jeux paralympiques en course en fauteuil roulant aux Jeux d’été quand elle a gagné deux médailles d’argent en ski de fond assis aux Jeux de Nagano 1998. Elle a ultimement gagné six médailles paralympiques en ski paranordique (trois d’argent et trois de bronze) et a participé au nombre remarquable de sept Jeux paralympiques d’hiver – 1992, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010, 2014. Elle a mis um terme à sa carrière sportive accomplie après les Jeux de Sotchi 2014. 

En 2002, le paralympien d’hiver le plus décoré du Canada a fait ses débuts sur les sentiers paralympiques. En cinq Jeux (2002 – 2018) Brian McKeever a récolté 17 médailles, dont 13 d’or, deux d’argent et deux de bronze. Il est le skieur de fond masculin le plus décoré dans l’histoire paralympique. Et il n’a pas encore terminé – McKeever est un des meilleurs espoirs de médaille du Canada pour Beijing 2022. 

Avec les succès de McKeever, le Canada est devenu une superpuissance en ski paranordique. Aux Jeux de 2018 à PyeongChang, le Canada a gagné un record d’équipe de 16 médailles (10 en ski de fond et six en biathlon). 

En tout, le Canada a gagné 45 médailles en ski paranordique (36 en ski de fond et neuf en biathlon) et avec des vedettes établies comme McKeever, Mark Arendz, Brittany Hudak, Collin Cameron et Natalie Wilkie, qui iront tous à Beijing, il risque de surpasser le plateau magique des 50 médailles aux Jeux de 2022.