Résumé du jour 2 des Jeux de Beijing 2022 : un trio de médailles de bronze double la récolte du Canada

Des médailles de bronze pour Alana Ramsay, Alexis Guimond, Collin Cameron
Collin Cameron on the podium with his Beijing 2022 bronze medal in the men's 18km sitting cross country

BEIJING — L’équipe paralympique canadienne est montée à trois reprises sur le podium au jour 2 des Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 grâce aux médailles de bronze d’Alana Ramsay et d’Alexis Guimond en paraski alpin et de Collin Cameron en paraski de fond. Au terme d’une journée où tous les paraplanchistes de l’unifolié se sont qualifiés pour les finales en snowboard cross et où l’équipe de curling en fauteuil roulant a conservé sa fiche parfaite de trois victoires, la récolte canadienne s’élève à six médailles. 

MÉDAILLES REMPORTÉES LE 6 MARS
BRONZE – Alana Ramsay, paraski alpin, super-G en position debout, femmes 
BRONZE – Collin Cameron, ski paranordique (ski de fond), longue distance en position assise, hommes 
BRONZE – Alexis Guimond, paraski alpin, super-G en position debout, hommes 

RÉCOLTE DE MÉDAILLES DEPUIS LE DÉBUT DES JEUX
Or : 1 
Argent : 1 
Bronze : 4
Total : 6

RÉSUMÉ DES RÉSULTATS 

Paraski alpin 
Alana Ramsay a conservé son titre obtenu il y a quatre ans au super-G en décrochant de nouveau la médaille de bronze de l’épreuve féminine en position debout. Parmi les premières skieuses à s’élancer, elle a brièvement pris la tête et elle s’est accrochée au podium avec un chronomètre de 1:16.84. Il s’agit des troisièmes Jeux de l’athlète qui compte maintenant trois médailles paralympiques, toutes de bronze, à son actif. 

« Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée et que j’ai vu le signe moins et le numéro 1 à côté de mon nom, j’étais incrédule », s’exclame la skieuse qui compose avec un trouble de stress post-traumatique en raison d’une chute sévère survenue il y a quelques années. Je n’arrivais pas à y croire et je n’arrive toujours pas à y croire. Je commence à peine à réaliser que je suis remontée sur le podium. Je ne pensais pas que ce serait possible. C’était mon objectif, mais au fond de moi, je savais que je ne serais pas capable de faire les épreuves de vitesse. »

Mollie Jepsen, médaillée d’or en descente la veille, a conclu l’épreuve au sixième rang devant sa coéquipière Michaela Gosselin (septième rang). 

Alexis Guimond a remporté le bronze du super-G masculin en position debout grâce à un temps de 1:10,02. Il gravit un échelon par rapport aux Jeux de Pyeongchang où il avait terminé au pied du podium. Onzième skieur dans le portillon de départ, il a dû attendre la performance des 28 suivants avant de connaître son résultat, mais personne n’est parvenu à le surpasser. Il y a quatre ans, il avait mis fin à une disette de 20 ans des skieurs canadiens à l’épreuve masculine du slalom géant dans sa catégorie en obtenant la médaille de bronze, un exploit qu’il répète pour une deuxième édition consécutive des Jeux. 

« C’est un sentiment extraordinaire. Les quatre dernières ont été longues et j’ai travaillé fort. Ça a été des montagnes russes. Les quatre dernières années n’ont pas été faciles, et la pandémie a rendu les choses encore plus difficiles. Mais, je suis vraiment content de ma performance et de ce que j’ai fait aujourd’hui. Mon objectif pour les Jeux était de réussir une bonne performance et de faire de mon mieux et c’est ce que j’ai fait », dit le skieur. 

Parmi les autres résultats de la journée, il y a la dixième place de Brian Rowland au super-G en position assise. Katie Combaluzier n’a pas pu compléter le parcours de la course féminine en position assise, tout comme Mac Marcoux et son guide Tristan Rodgers dans la catégorie des athlètes avec une déficience visuelle. La veille, le duo avait mis la main sur la médaille d’argent de la descente. Logan Leach et son guide Julien Petit se sont classés au septième rang.  

Ski paranordique 
Collin Cameron a connu une excellente journée qui lui a valu la médaille de bronze de la course masculine longue distance de ski de fond en position assise. Il a rallié le parcours de 18 kilomètres en 47:36.6 pour s’emparer de sa première médaille des Jeux de Beijing et de sa quatrième depuis le début de sa carrière paralympique.  

« Je ne crois pas que j’aurais pu faire une meilleure course aujourd’hui. Je suis resté dans ma ligne et dans mes zones. J’ai fait exactement ce que j’avais à faire quand j’avais besoin de le faire. On parle de courses parfaites et quand j’y repense, c’est probablement la seule course parfaite que j’ai réussie dans ma carrière », dit-il.  

Il s’agit de sa première médaille paralympique individuelle en ski de fond et de la deuxième médaille canadienne en paraski de fond en position assise chez les hommes. Il y a quatre ans, il s’était classé au cinquième rang de la même épreuve.

« C’est bon pour la confiance de gagner une médaille surprise au 18 km en arrivant. Je ne m’y attendais pas du tout. Je pense qu’autour de moi, on pensait que je pourrais faire une très bonne course aujourd’hui, mais je n’étais pas aussi confiant ce matin. En voyant la liste des concurrents, je ne pensais pas pouvoir terminer dans le top cinq. C’est super d’avoir fini troisième », ajoute-t-il. 

Ses coéquipiers Derek Zaplotinsky et Ethan Hess ont été les treizième et dix-huitième à franchir le fil d’arrivée de la même course. 

Lyne-Marie Bilodeau faisait son baptême paralympique et la fondeuse de 20 ans a terminé au neuvième rang de l’épreuve féminine longue distance en position assise. 

Parasnowboard 
Les quatre représentants du Canada en parasnowboard goûtaient pour la première fois à l’action des Jeux avec les qualifications du snowboard cross.

Tyler Turner, dont ce sont les premiers Jeux, a réalisé la course la plus rapide course la plus rapide des deux courses de la catégorie SB-LL1, ce qui lui vaut le meilleur de temps des qualifications avec 1:04,24. Il est champion du monde en titre de l’épreuve depuis janvier. 

« Je suis enchanté. C’est génial de terminer premier des qualifications. Ça me donne un petit avantage pour demain, même si on repart à zéro. Il va falloir être rapide et les autres sont vraiment bons. Demain, il va y avoir des courses complètement folles et je dois continuer à faire la même chose. La première descente ne s’est pas tout à fait bien passée et je me suis amélioré pour la deuxième. Demain, j’espère que mes descentes seront de plus en plus propres et que je serai encore plus rapide », dit-il. 

Chez les femmes, dans la catégorie SB-LL2, Lisa DeJong, dont ce sont les premiers Jeux paralympiques, s’est qualifiée parmi les quatre meilleures tandis que Sandrine Hamel, qui était aux Jeux de 2018, s’est classée huitième. Toujours dans la catégorie SB-LL2, Alex Massie a réussi le troisième meilleur temps de l’épreuve masculine pour sa deuxième participation paralympique. 

« Je suis vraiment contente. J’étais constante et j’ai réussi des descentes propres. J’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui et mes sauts sont un peu plus propres, donc dans l’ensemble, je suis satisfaite de la façon dont les choses se sont déroulées. Je n’en ai pas trop fait et j’ai gardé mon calme. J’ai fait comme si c’était juste une journée d’entraînement », dit Lisa DeJong de sa stratégie. 

Les quatre athlètes sont qualifiés pour les finales de lundi où ils affronteront leurs adversaires en rondes éliminatoires. Le Canada cherche à obtenir une première médaille en parasnowboard, un sport au programme paralympique depuis 2014. 

Curling en fauteuil roulant
Grâce à sa victoire de 10-3 sur la Lettonie dimanche, le Canada est invaincu de la ronde préliminaire de curling en fauteuil roulant. Le match avait pourtant mal commencé parce qu’un officiel a déplacé une pierre avant de confirmer le second point du Canada au premier bout. L’équipe de Mark Ideson a eu le choix entre conserver un seul point ou prendre la manche du début, et ce qu’elle a décidé. À la reprise, les Canadiens ont marqué quatre points et n’ont jamais été inquiétés par l’équipe adverse.

« Je n’avais jamais vu ça. C’est difficile de repartir à zéro et de recommencer comme si de rien n’était. Je pense que nous avons réussi à le faire et à rester patients. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Nous pensions que le bout s’était bien passé et que nous avons bien joué, donc nous avons décidé que c’était à notre avantage de recommencer », indique le capitaine canadien.

« C’est fantastique. On ne pourrait pas demander mieux que de commencer un tournoi avec trois victoires et aucune défaite. J’espère qu’on pourra continuer comme ça », ajouter Dennis Thiessen.   

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