VANCOUVER – Depuis qu’elle était une jeune adolescente, Elisabeth Walker-Young a été à l’avant-scène du Mouvement paralympique au Canada. D’abord comme nageuse vedette, puis comme bénévole et comme administratrice sportive.
Le mois dernier, Walker-Young a perdu son emploi comme gestionnaire de programme avec le Canucks Autism Network à cause de la COVID-19. Tandis qu’elle recherche de nouveaux défis, elle dit que le repos est en fait un bienfait.
« C’était difficile, mais l’organisation a dû prendre ces décisions pour se sauver », a dit Walker-Young, âgée de 42ans, de Vancouver où elle demeure avec son mari Ian et leur fille de cinq ans Isla. « C’était aussi un bon moment pour moi de me débrancher de l’Internet et de me concentrer sur les personnes que j’aime. »
Elle garde toujours un horaire chargé axé sur la famille et un regard positif pour garder son équilibre. Avant de parler au CPC pour cette entrevue, elle a apprécié une baignade dans une installation locale qui a récemment réouvert.
« Les bases de ma carrière paralympique ont toujours été là avec moi », a dit Walker-Young, qui a récemment célébré son 15e anniversaire de mariage. « L’exercice est très important pour moi et je demeure en forme en faisant du vélo et de la marche en montagne avec mon mari et ma fille. »
Walker-Young a commencé à forger une voie pour les para-athlètes quand elle était membre de l’équipe nationale de natation. Elle a gagné six médailles en quatre Jeux paralympiques (1992 à 2004) et a été membre de l’équipe nationale pendant 13 ans.
Ses meilleurs Jeux ont été ceux de Sydney en 2000 où elle a remporté trois médailles d’or. Comme adolescente et pendant presque toute sa carrière compétitive Walker-Young a appris à traiter avec une pression inhabituelle pour quelqu’un de si jeune. Aux Jeux de 1996, elle a été capitaine de la formation de natation.
« Mon ancien entraîneur Rafael Polinario a été fantastique pour moi », dit-elle. « Il a vraiment gardé les choses réelles. Il m’a dit que ce n’est pas tout le monde qui gagne des médailles et il voulait que je vise des records personnels. Si je m’étais fixé des objectifs trop élevés, cela aurait pu me décourager.
« J’étais aussi bien équilibrée quand j’étais jeune et je faisais d’autres choses en plus de la natation. J’ai été chanceuse d’avoir un système de soutien dans et hors de la piscine. »
En 2015, elle a été chef de mission du Canada aux Jeux parapanaméricains à Toronto. Trois ans auparavant, elle avait été chef de mission adjointe aux Jeux paralympiques de Londres en 2012. Elle a aussi fait partie du comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver en 2010, où elle a géré toutes les classifications pour le sport paralympique.
« J’ai tellement appris sur l’administration sportive et ce qui se passe en coulisse », dit-elle. « Je suis très fière d’avoir été une des premières athlètes à occuper le poste de chef et cela semble être la norme maintenant.
« La fonction a vraiment évoluée depuis que j’ai été chef. Vous voulez avoir un lien avec les athlètes et partager ces histoires que les athlètes peuvent vraiment connaître et apprécier. J’ai acquis beaucoup de confiance et appris l’importance de partager les renseignements. »
En 2019, Walker-Young a reçu l’Ordre du Canada « pour son excellence dans le sport de la natation et pour sa représentation du sport inclusif au Canada. »
Inutile de dire que Walker-Young a laissé sa marque sur le monde du parasport – espérons que cela se poursuivra.
La série de reportages Souvenirs est un groupe de reportages complémentaire sur certains des athlètes présentés dans la Super Série paralympique Souvenirs, une série numérique en 10 épisodes présentant des moments canadiens des Jeux paralympiques de Sydney en 2000, Athènes en 2004 et Beijing en 2008. Pour obtenir plus de renseignements sur la Super Série paralympique Souvenirs, visitez: Paralympique.ca/super-serie-paralympique.
Précédents reportages de la série Souvenirs:
ÊTRE PORTE-DRAPEAU DU CANADA AUX JEUX PARALYMPIQUES EST UN HONNEUR
