Un sens de collectivité garde Mike Whitehead, du rugby en fauteuil roulant, dans les limites

Whitehead a participé à cinq Jeux paralympiques

TORONTO – Mike Whitehead, une force comme vétéran dans l’équipe nationale de rugby en fauteuil roulant, rend hommage à l’environnement communautaire que les sports peuvent apporter à la vie de quelqu’un comme le principal élément de son succès sur et en dehors du court.

Whitehead a été un pilier d’Équipe Canada depuis longtemps. Il a participé à cinq Jeux paralympiques (deux médailles d’argent et une de bronze), cinq championnats du monde (1-1-2) et une fois aux Jeux parapanaméricains (une d’or). 

Le solide joueur de 43 ans est toujours en grande forme et sera une portion intégrale de l’équipe canadienne aux prochains Jeux parapanaméricains à Lima. Sa grande taille qui roule partout sur le court garde les adversaires honnêtes.
En dehors du court, il est un gentil géant qui donne un aperçu dans son histoire personnelle.

« Il est important d’être impliqué et prêt d’autres personnes », a dit Whitehead. « Si c’est le sport, c’est encore mieux. Je sais que si je ne vais pas quelque part parce que je ne me sens pas bien ou que quelque chose se produit dans ma vie, cette personne m’appellera et dira: « Mike, que deviens-tu, tu nous as manqué depuis quelques semaines. 

« Heureusement, c’est mon occasion de demander de l‘aide. »

Quand il combattait l’alcoolisme, Whitehead devait demander de l’aide. Il buvait et conduisait quand il s’est fracturé le cou dans un accident de voiture à 24 ans, ce qui l’a laissé paralysé. 

« Les sports apportent un sens de la collectivité », a dit Whitehead, originaire de Windsor, en Ontario, et qui demeure maintenant au New Hampshire avec sa femme, sa fille, et son fil.  

« Seulement jouer au rugby en fauteuil roulant a aidé ma récupération de différents problèmes auxquels j’ai fait face à travers les années. Simplement l’aspect physique est comme une méditation. Et le sens de la collectivité se trouve avec les autres personnes – nous nous entraidons. »

Inutile de le dire, pendant les combats de sa vie et son bagage d’expériences comme joueur de rugby en fauteuil roulant, Whitehead joue maintenant un rôle majeur de leadership dans l’équipe. 

« J’espère que mes coéquipiers me regardent comme quelqu’un qui dirige par l’exemple et qui est un joueur qui travaille fort », a-t-il dit. Je prends les entraînements très au sérieux. J’aime penser que les jeunes voient l’athlète qui travaille fort et qui fait ses devoirs chez lui et sur le court avec plaisir. 

« Nous sommes chanceux de représenter notre pays et de jouer à un sport en pourchassant un ballon. C’est le rêve de tous les enfants. »

Avec toutes les versions des équipes nationales qu’il a représentés depuis les championnats du monde de 1998, Whitehead est revigoré par la formation de 2019. Pour la première fois depuis des années, Équipe Canada est dans une situation de reconstruction pour Tokyo 2020.

« Je pense que c’est amusant », dit-il. « Les nouveaux joueurs apportent de l’énergie. Ils sont affamés et prêts à apprendre et à travailler fort. Tout comme la manière que j’étais quand j’étais nouveau. Les gars et les filles sont plus forts, plus rapides et plus intelligents. L’équipement n’arrête pas de s’améliorer, l’équipe d’amélioration – nutritionnistes, psychologues – est plus connaissante, dont cela élève notre jeu. »

La prochain gros défi pour Whitehead est les Jeux parapanaméricains qui débuteront le 23 août à Lima. Le Canada, cinquième au monde, peut décrocher un billet direct pour Tokyo avec une victoire. Sinon, il y aura une dernière chance de qualification au début de l’an prochain. Il s’attend à ce que les É.-U. et le Brésil, présentement classés devant le Canada comme numéros deux et trois au monde, soient les principaux adversaires. 

« Le niveau mondial est rapide et agressif, tout le monde est si intelligent », a dit Whitehead, un des sept joueurs de retour des Jeux parapanaméricains de 2015 et des Jeux paralympiques de 2016. « Vous devez venir avec un plan de match, un plan B et connaître les ajustements qui se produisent pendant un match pour demeurer en avant. C’est fantastique. Quand je me rappelle 2002 et 2003, nos plans de matches semblent rudimentaires. »

Whitehead veut montrer que lui et ses coéquipiers ont fait de grandes améliorations depuis la sixième place des championnats du monde de l’an dernier.

« J’ai appris après ces championnats du monde. Je suis encore vraiment affamé et motivé pour prouver que l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant est toujours une des meilleures candidates. Je suis reparti de là avec un goût amer dans ma bouche. 

« Nous sommes habitués d’être parmi les trois meilleures équipes au monde. Cela m’a motivé pour m’entraîner plus fort. »