Un sommet des chefs de mission pour la Journée internationale des personnes handicapées

Stephanie Dixon et Josh Dueck partagent candidement leurs idées sur la vie avec un handicap
Stephanie Dixons speaking via Zoom

Stephanie Dixon et Josh Dueck sont des personnes accomplies, comme athlètes et dans leurs autres activités. 

Les chefs de mission du Canada pour les deux prochains Jeux paralympiques ne laisseront personne, ni rien, leur bloquer le chemin pour atteindre leurs objectifs. Ils font preuve d’une détermination inébranlable et le chemin vers le succès apporte de précieuses leçons pour les personnes ayant un handicap et celles sans. 

Mais leur chemin n’a pas été sans défis. Et pour la Journée internationale des personnes handicapées, Dixon et Dueck – deux des plus grands paralympiens du Canada et meneurs dans le mouvement paralympique – ont parlé directement de leurs expériences personnelles et de leurs opinions sur différents sujets, comme la perception des personnes ayant un handicap, l’impact du mouvement paralympique, voyager sur la scène internationale avec un handicap et leur espoir pour le futur.  

Pour les Canadiens ayant un handicap, la situation s’est grandement améliorée au cours des années mais il y a encore beaucoup à faire. Et pour des vis-à-vis internationaux, il y a malheureusement encore plus de défis, avec plus de barrières et de discrimination et moins d’accessibilité et d’acceptation. 

Mais Dixon et Dueck sont d’accord, la première étape pour avoir une vie satisfaisante pour une personne ayant un handicap est de s’accepter comme elle est. Et les deux chefs ont appris que ce n’est pas facile, que vous soyez nés avec un handicap comme Dixon, ou en avoir subi un plus tard dans la vie comme Dueck.

Dixon dit qu’elle ne connaissait personne d’autre ayant un handicap quand elle était plus jeune. La chef de mission du Canada de 36 ans pour Tokyo 2021 et 19 fois médaillée aux Jeux paralympiques en natation est née sans jambe gauche.  

« J’ai eu vraiment de la difficulté avec aimer et accepter qui j’étais, comment je paraissais, être une femme avec un handicap et je ne veux pas que personne ne se sente honteux de qui il est », a dit Dixon. « Je veux faire partie d’un mouvement qui crée des modèles pour tout le monde et permette à tous les enfants de se voir dans d’autres personnes et dans les personnes qui font des choses fantastiques. 

« Ce que je dirais à mon moi plus jeune est ‘tu es belle et puissante comme tu es’. »

Dueck, âgé de 39 ans, était un skieur acrobatique accompli quand il a dépassé une pente dans un accident en 2004, un accident qui l’a laissé paraplégique. Il a aussi affronté de l’adversité au début de sa nouvelle vie.

« Vous recevez définitivement différentes réactions des gens quand ils ne vous connaissent pas et ils voient seulement l’appareil de mobilité », a dit le résident de Vernon, en C.-B., et champion des Jeux paralympiques de 2014 dans le super combiné masculin en ski assis. 

« Souvent les gens jugeront la manière dont je me déplace avant de me donner une chance de les connaître pour qui je suis. Cela peut définitivement être pas mal décourageant par moments. »

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Entrer dans le monde des sports s’est révélé un salut pour les deux athlètes. Cela ne leur a pas seulement montré ce dont ils sont capables, mais a porté leur attention sur quelque chose de concret et leur a permis d’établir des objectifs personnels et de se mélanger avec les autres.

« Si cela n’avait pas été des Jeux paralympiques, je ne suis pas certain que j’aurais pu quitter la caverne dans laquelle j’étais », a dit Dueck, nommé chef de mission du Canada pour les Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 mercredi. «

J’y ai été pris pendant un certain temps et si cela n’avait pas été du mouvement paralympique, je ne sais pas où je serais. »

Dixon, qui a pris la double tâche de chef, d‘abord en dirigeant l’équipe canadienne l’an dernier aux Jeux parapanaméricains à Lima, a grandi en ne connaissant pas l’existence des Jeux paralympiques avant que cela ultimement change la donne.  

« Le mouvement paralympique a joué un rôle pas mal important dans ma croissance comme personne ayant un handicap, ainsi que pour l’acceptation globale du handicap – et pas seulement l’acceptation, mais aussi la célébration », a-t-elle dit de chez-elle à Whitehorse.

Dixon et Dueck disent qu’ils aimeraient toujours voir plus de changements au Canada et sur la scène internationale et ils savent que l’infrastructure est en place pour paver plus de chemin pour l’égalité.

« Mon rêve est que ce monde et tous ses fantastiques paysages, technologie, innovation, sport, musique, culture et universités, tout ce qui rend ce monde si beau et si magique, soit accessible pour chaque humain », a dit Dixon.

« Je crois dans l’accessibilité universelle et que chacun d’entre nous s’épanouira encore plus quand chacun d’entre nous aura une occasion de participer. »