Pour la première fois en 26 ans, Caroline Viau a participé aux Jeux paralympiques d’hiver le mois dernier à PyeongChang. Toutefois, cette fois, ce n’était pas comme une des meilleures skieuses para-alpines du Canada, mais comme membre du personnel de la mission dans les services aux athlètes.
Viau a gagné une médaille d’or et deux de bronze lors des Jeux paralympiques de 1992 à Albertville, en France.
« Les Jeux ont beaucoup changé depuis », a dit Viau. « Toute la structure que le Comité paralympique canadien met en place pour l’équipe est vraiment incroyable et cela a un impact sur comment nous produisons. Nous pouvons vraiment voir les résultats de tous les efforts investis au cours des années avant les Jeux. »
Son meilleur souvenir de la Corée du Sud, le mois dernier, outre la performance record incroyable du Canada aux Jeux, a été ses contacts individuels avec les athlètes canadiens, particulièrement les plus jeunes concurrents. Comme elle, ils vivent un handicap dans leurs années d’adolescence.
« J’ai certainement revécu ce que j’ai traversé adolescente à travers eux », a dit Viau, qui a perdu un bras à cinq ans. C’est l’âge auquel la réalité vous frappe. Certains sont dans les phases de l’acceptation d’un récent handicap et, en venant à ces Jeux, ils comprennent qu’ils font partie d’une plus grande collectivité. »
Viau vit présentement à Bromont avec son mari et ses quatre garçons: Alexis 21, Hugo 19, Frédéric 14 et Raphael 13, tous fortement engagés dans les sports. Elle travaille à une école locale comme conseillère en orientation.
Après être demeurée à la maison pour élever ses enfants, Viau a récemment décidé de réaliser son rêve et de commencer une carrière comme conférencière. Ses antécédents comme amputée, athlète et mère, combinés à ses années de bénévolat et d’interaction dans tous les domaines de la vie, lui ont fait comprendre l’importance d’un état d’esprit positif et de la résilience pour passer au travers des difficultés que nous rencontrons tous dans notre vie.
