Entraîneur en vedette: Demeurer à l‘avant-garde est la clé du succès pour Jean-Sébastien Labrie

Labrie a dirigé le programme para-alpin d’Alpin Canada depuis 2008
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CALGARY – À Vancouver, ses troupes ont récolté 13 des 19 médailles du Canada. Quatre ans plus tard à Sotchi, cela a été une récolte de huit médailles sur 16. Le défilé sur le podium s’est poursuivi à PyeongChang en mars dernier avec 10 autres médailles.

Nous parlons de la fantastique équipe de ski para-alpin du Canada. L’architecte de tous ces succès est Jean-Sébastien Labrie, qui a dirigé le programme para-alpin d’Alpin Canada depuis qu’il a pris le poste d’entraîneur-chef en 2008.

« Je n’aurais jamais imaginé que j’entraînerais ce programme si longtemps et que j’aurais autant de succès », a dit Labrie, à son bureau de Calgary où il organise ses plans pour la saison 2018-19 qui débutera le mois prochain. « C’était vraiment une occasion qui est venue par chance. Une chose que je n’oublierai jamais à l’époque: j’ai été conseillé à l’époque par d’autres dans le domaine que ce poste pourrait blesser ma crédibilité comme entraîneur. »

Et bien cela n’a certainement pas été le cas pour Labrie. En mars dernier, l’IPC lui a demandé de concevoir le parcours de descente pour les Jeux paralympiques. C’est un des plus grands honneurs dans le sport et un indice évident que vous êtes un des meilleurs de la profession.
 

Para alpine head coach Jean-Sebastien Labrie

Défier le sort n’est rien de nouveau pour Labrie.

Jeune, il était un excellent joueur de hockey, mais, adolescent, il a commencé à être écarté à cause de sa petite taille pour le sport. Cette expérience a été formative dans son développement comme entraîneur pour l’importance de ne jamais désespérer pour un athlète.

À l’Université Laval, il a obtenu un diplôme en géométrie tout en passant de nombreuses heures à entraîner des skieurs alpins. Cela lui a enseigné l’auto-organisation et la gestion du temps.

Il a entraîné dans l’Ouest canadien et en Ontario au début de sa carrière même s’il ne parlait pas un mot d’anglais à l’époque. Maintenant il est couramment bilingue.

Quand une offre lui a été faite d’entraîner l’équipe nationale para, il a été intrigué. Plus de 10 ans plus tard, il est tout aussi excité par le début d’un nouveau cycle quadriennal que jamais.

« C’est très motivant de travailler avec des athlètes d’élite », a dit Labrie. « J’ai une passion pour préparer une équipe, faire un plan pour deux à quatre ans et pour améliorer l’équipe chaque saison pour qu’elle atteigne sa grande forme aux Jeux paralympiques. »

Labrie reconnaît qu’un entraîneur doit être un touche-à-tout.

« Pour gérer une équipe dans le sport vous avez besoin d’un plan détaillé avec des scénarios alternatifs si quelque chose d’imprévu se produit », dit-il. « Cela a tendance à se produire plus fréquemment en ski que dans certains autres sports. Les choses peuvent dérailler à cause de problèmes de température et de changements d’horaire. 

« Vous devez demeurer calme à travers tout cela et gérer la pression pour les grandes compétitions comme les Jeux. En tant qu’entraîneur vous êtes un meneur de l’équipe et vous devez montrer l’exemple. J’ai certainement appris plus sur moi dans des situations stressantes. »

Son conseil est simple pour les candidats entraîneurs: n’arrêtez jamais d’apprendre.

« Demeurez informés et éduqués sur l’entraînement et votre sport », a dit Labrie. « Vous apprenez toujours non seulement la technique, mais aussi l’aspect mental et les facteurs de performance. À un haut niveau, c’est presque davantage une question de toutes les choses dans l’environnement qui touchent l’athlète plutôt que la technique. Vous devez être ouverts aux nouvelles technologies et être à la fine pointe de tout ce qui touche à la performance. »

Labrie et l’équipe nationale canadienne para-alpine lanceront leur saison 2018-19 du 17 au 22 décembre à Sella Nevea, en Italie.

Un entraîneur de qualité est une partie intégrale du sport et de bâtir des performances sur le podium. Chaque mois, nous présenterons les meilleurs entraîneurs du Canada qui ont fait un impact dans le sport paralympique.  

Photo par Roger Witney/Alpine Canada