Dès son jeune âge, Greg Westlake était déterminé à être impliqué dans le hockey.
Mais avec les deux jambes amputées sous le genou à 18 mois après être né avec une affection congénitale aux membres inférieurs, il savait qu’il ne pourrait pas jouer dans la LNH comme ses héros qu’il regardait à la télévision.
Malgré tout, le sport a été une occasion sociale pour la vedette canadienne de para-hockey sur glace pendant toutes ses années d’enfance et d’adolescence quand il jouait au hockey debout sur ses prothèses.
« Je n’ai jamais pu jouer à un vrai niveau élevé au hockey debout », a-t-il dit. « Je jouais simplement parce que je voulais jouer avec mes amis à l’école et vivre une enfance normale. »
Mais l’ambition d’exceller dans le sport à un certain niveau sur et hors de la glace a été prévalent pour le jeune Westlake.
« Plusieurs de mes meilleurs souvenirs étaient de regarder les équipes masculins et féminines olympiques », a dit Westlake, âgé de 35 ans, qui participera à ses cinquièmes Jeux paralympiques d’hiver à Beijing. « En grandissant j’étais simplement cet enfant qui aimait le hockey canadien. »
« Certains des objectifs et aspirations quand vous avez à sept, huit, 10 ans semblent si loin. L’idée de porter cette feuille d’érable comme certains de mes héros de hockey semblait pratiquement impossible à l’époque. »
Il a commencé à jouer au para-hockey sur glace avec les Cruisers de Mississauga en 2001 et il a fait ses débuts en 2003 avec Équipe Canada à 17 ans.
« Je n’avais jamais entendu parler du sport du para-hockey et donc je n’ai jamais eu ces rêves. Mes rêves étaient d’être un DG d’une équipe de hockey de la LNH ou un dépisteur ou simplement travailler dans le hockey.
« Ensuite j’ai découvert le sport [para-hockey sur glace] et cela a, en quelque sorte, rallumé ma passion de, okay, peut-être que c’est possible. C’était simplement une manière différente de ce que j’avais d’abord pensé. »
Devenir joueur de para-hockey sur glace n’a pas été facile au début.
« Faire la transition a été vraiment difficile parce que je n’avais pas les habiletés pour y arriver », a-t-il dit. « Je n’étais pas suffisamment fort physiquement. Je ne pouvais pas bien lancer Ia rondelle. Je disais à tout le monde que c’est fondamentalement le même jeu, mais avec des habiletés complètement différentes.
« C’est un défi intéressant et peut en être un frustrant en même temps, mais définitivement gratifiant quand vous y arrivez. »
Le moins qu’on puisse dire, Westlake a capitalisé sur cette occasion, devenant un des plus grands joueurs et meneurs de l’équipe dans l’histoire du para-hockey sur glace.
Aux Jeux paralympiques, il a remporté une médaille d’or, une d’argent et une de bronze en plus des titres mondiaux en 2008, 2013 et 2017. Il a été nommé capitaine de l’équipe nationale en 2010, un poste qu’il a détenu jusqu’en 2019 quand il a remis les reines à son coéquipier Tyler McGregor.
Au championnat du monde de 2008, Westlake a marqué le but vainqueur avec seulement huit secondes à jouer pour battre la Norvège dans le match pour la médaille d’or.
« C’est la beauté des Jeux paralympiques », a-t-il dit. « Le sport adapté vous donne vraiment cette deuxième chance à la vie. »
Avec le hockey dans le sang, ne soyez pas surpris de voir Westlake garder un lien important avec le jeu quand ses jours de joueur seront terminés.
