Guillaume Ouellet est toujours attiré par l’excitation de la compétition

Le coureur de demi-fond est prêt pour ses deuxièmes Jeux paralympiques à Tokyo
Guillaume Ouellet action

Même quand il était adolescent et emmenait ses amis au chalet familial, Guillaume Ouellet se battait pour avoir l’avantage dans tout.

« Nous jouions à des jeux imbéciles pour voir qui terminerait dernier et ferait la vaisselle », dit Ouellet, champion du monde 2015 du 5000 mètres T13 pour les coureurs de déficience visuelle, qui participera à ses deuxièmes Jeux paralympiques à Tokyo.

« Je voulais gagner chaque fois qu’il y avait quelque chose en jeu. À l’heure du dîner, à l’école, je jouais à toutes sortes de sports. »

La vie du coureur de 34 ans de Victoriaville, au Québec, a changé quand il a été diagnostiqué avoir la rétinite pigmentaire en 2004, une maladie de la rétine qui provoque la perte progressive de la vision. Heureusement, Ouellet connaissait déjà le mouvement paralympique et il savait qu’il y avait des occasions pour conserver son esprit compétitif.

Malgré tout il lui a fallu six ans avant de prendre la décision de réaliser son rêve. Son premier objectif a été de mettre un terme à son style de vie sédentaire et d’éventuellement courir le 10 kilomètres sous les 40 minutes.

« Cela paraît étrange de le dire, mais la première chose à laquelle j’ai pensé en partant du bureau du médecin après mon diagnostique a été d’aller aux Jeux paralympiques », dit Ouellet, qui est marié et a deux jeunes enfants. « Après quelques années j’ai commencé à courir et j‘ai découvert que c’était vraiment quelque chose que je voulais faire. »

En 2010, Ouellet a mis ses affaires en ordre pour réaliser son rêve paralympique et en 2013 il était un des meilleurs coureurs de demi-fond de sa catégorie. Cette année-là il a terminé quatrième au championnat du monde du 1500m. Il a ensuite gagné le titre parapanaméricain en 2015 sur la même distance. Au 5000m, il a gagné le championnat du monde 2015 et a terminé quatrième aux Jeux paralympiques de Rio 2016. 

Plus récemment, il a obtenu la médaille d’or du 5000m aux Jeux parapanaméricains de Lima 2019 et s’est classé quatrième au championnat du monde 2019. 

« Quand j’ai commencé à courir sérieusement, le plus gros défi a été de trouver des endroits pour courir à cause de ma vision. Je voulais des endroits dégagés avec de bonnes surfaces. C’était plus difficile de courir dans des sentiers cahoteux, donc je devais les éviter. Quand j’ai trouvé mon parcours, l’entraînement est devenu plus facile. »

En 2014, l’aventure de Ouellet a pris un autre tournant quand lui et sa femme Marie-Christine ont accueilli leur premier enfant. Gérer la vie de famille et le sport de haute performance est devenu un autre défi pour Ouellet à maîtriser.

« Ce n’est pas facile, mais mon sport n’exige pas autant de voyages que d’autres sports », dit-il. « Je peux faire la majorité de mon entraînement à la maison ou autour de Victoriaville. J’ai une routine avec les enfants [maintenant âgés de trois et sept ans], les emmener à l’école ou à la garderie, me concentrer sur l’entraînement, puis retourner les chercher. » 

Ouellet dit que la vie d’athlète de haute performance lui profitera dans ses ambitions pour après sa carrière.

« Je suis fier de comment j’ai pu me gérer, me questionner et remettre les choses en ordre », dit-il. « Je pense toujours à comment je peux être un meilleur athlète. J’appelle cela l’école du sport et c’est quelque chose qui me suivra toute ma vie. »

Son éducation se poursuit à Tokyo 2020. 

Pour plus d'histoires sur les paralympiens canadiens de Tokyo 2020, visitez paralympique.ca/forcedusport