Heidi Peters plaide en faveur d’un changement des perceptions du handicap par le biais du langage

La joueuse de volleyball assis souligne l’importance de normaliser le handicap
Heidi Peters playing sitting volleyball

En partenariat avec Canadian Tire, nous avons rencontré Heidi Peters, joueuse de volleyball assis de renom, qui s’est exprimée sur l’importance du langage pour façonner notre compréhension du handicap. Peters, qui a récemment joué un rôle essentiel en permettant à son équipe de remporter la médaille d’argent à l’occasion d’une épreuve de la Coupe du monde en Égypte, ce qui a permis à l’équipe de se qualifier pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, insiste sur le pouvoir des mots dans le contexte des droits des personnes ayant un handicap. 

« Le mot handicap n’est pas tabou », dit-elle. « J’ai un handicap, c’est correct, mais je suis aussi beaucoup d’autres choses. Il est très important de le reconnaître. Être paralympienne, c’est faire preuve de beaucoup de résilience, et le fait d’avoir un handicap comporte de nombreuses particularités qui nous distinguent des autres. Mais la normalisation est également importante. » 

Peters se passionne pour le changement de la perception et du discours sur le handicap. « Je ne suis qu’une personne, traitez-moi comme un être humain », implore-t-elle. Cette déclaration simple mais percutante implique un changement fondamental des attitudes de la société à l’égard des personnes ayant un handicap. 

La double athlète paralympique fait remarquer que tout le monde est confronté à un certain niveau de handicap dans sa vie, que l’on ait un handicap ou non, et qu’il est important de s’asseoir et de réfléchir à la manière dont nous en parlons. Elle plaide en faveur d’une réflexion approfondie sur le langage utilisé pour parler du handicap. 

« Soyez consciente et conscient du langage que vous utilisez. Le langage, c’est fondamentalement la façon dont nous nous identifions à nous-mêmes et aux autres, dont nous communiquons, dont nous interagissons avec le monde. N’ayez pas peur de poser des questions, de grandir et d’apprendre, mais soyez également sensibles. » 

Elle prend l’exemple de l’utilisation du mot « handicapé » au lieu de « ayant un handicap » et du fait que les gens pensent encore souvent que les Jeux paralympiques sont inférieurs aux Jeux olympiques, plutôt que parallèles, ce qui est pourtant ce que veut dire le mot.  

« Si tout le monde faisait attention à sa façon de parler, c’est ainsi que le monde changerait », conclut Peters pour souligner le pouvoir de transformation du langage. 

Son plaidoyer trouve un écho important au moment où le monde entier célèbre, le 3 décembre, la Journée internationale des personnes handicapées. Cette journée n’est pas seulement une célébration des réalisations et des contributions des personnes ayant un handicap, mais aussi un rappel de l’évolution permanente vers une plus grande inclusion, accessibilité et équité.