Ina Forrest devient une voix forte dans le sport paralympique

La championne de curling en fauteuil roulant participera à ses quatrièmes Jeux paralympiques
Forrest action

Le curling en fauteuil roulant est là où, la bientôt quadruple paralympienne Ina Forrest, a trouvé sa voix.

« En vous joignant à un sport paralympique, vous êtes avec un groupe de personnes qui vivent la même réalité que vous, ont les mêmes aspirations pour le sport », a-t-elle dit. « Vous vous sentez comme compétitive dans le groupe avec qui vous êtes et c’est quelque chose que vous ne pouvez pas toujours obtenir dans le monde sans handicap. »

Forrest est montée sur le podium dans les trois Jeux paralympiques auxquelles elle a participé jusqu’à maintenant. Elle a été membre des équipes canadiennes médailles d’or en 2010 et 2014 puis en a ajouté une de bronze en 2018 à PyeongChang. Elle a joué à la deuxième position à ses deux premières participations et à la troisième à PyeongChang.

Âgée de 59 ans, Forrest n’a commencé à jouer au curling en fauteuil roulant qu’en 2004. À 21 ans, elle a été frappée par un conducteur ivre, ce qui l’a laissée paralysée. Elle n’a pas, au début, pensé à une carrière dans le sport, se concentrant sur ses études et sa famille.

Forrest rend hommage à sa première entraîneuse Sharon Morrisey qui lui a fourni les connaissances, l’expertise et l’occasion de devenir compétitive.

« Je pense que ce soutien au début est ce qui m’a aidé à progresser et à devenir une athlète de haute performance. Sans sa force motrice, cela aurait pu ne jamais se produire. »

Rendue sur la glace, elle a été rapidement immergée dans le jeu international.

« Lors de mon premier bonspiel international, j’étais avec Équipe C.-B. et nous avons affronté la toute nouvelle équipe paralympique du Canada qui irait à Turin en 2006 et il y avait aussi des équipes nationales européennes qui iraient aussi aux Jeux paralympiques », s’est rappelée Forrest.

« Avoir cette expérience a été absolument fantastique. »

Au banquet de fermeture de ce bonspiel, Forrest a été nommé lead étoile.

« J’avais perdu la sensation que je pouvais jouer à ce niveau et, à ce moment, cela m’a soudainement fait comprendre que la possibilité était toujours là et que je pourrais être une paralympienne. »

Un peu plus de 15 ans plus tard, il n’y a aucun doute qu’elle est une des meilleures athlètes dans son sport.

Forrest, qui demeure à Spallumcheen, en C.-B., redonne aussi, pas seulement dans son sport, mais dans toute la collectivité paralympique. Elle est membre du conseil des athlètes paralympiques canadiens où son expertise est vraiment appréciée.

« Faire partie du conseil des athlètes est une manière de soutenir les autres athlètes paralympiques et de contribuer à ce qu’ils soient à leur meilleur en leur fournissant mes expériences », a dit celle qui a été intronisée au Temple de la renommée canadien de curling en 2016.  

« Je pense qu’il est vraiment important que les femmes ayant un handicap soient impliquées dans le sport. Cela vous donne de la force, de la flexibilité, du dévouement, de la discipline, mais c’est aussi un endroit d’appartenance et pour sentir de réaliser quelque chose, une estime de soi qui ne vient pas toujours des autres choses que vous faites.

« Je vois le sport comme une expérience enrichissante pour le corps, l’esprit et l’âme. »