VICTORIA – Mel Pemble a troqué ses chaussures de ski pour des chaussures à clips alors qu'elle participe à ses premiers championnats du monde de paracyclisme sur piste cette semaine, au vélodrome de St-Quentin-en-Yvelines, en France, près de Paris, où se tiendront les Jeux de 2024.
Avant le début de la pandémie, Pemble était l'une des meilleures skieuses para-alpines du Canada. Elle a terminé deux fois parmi les 10 premières Jeux paralympiques d'hiver de 2018 à PyeongChang et, un an plus tard, trois fois par les cinq premières aux championnats du monde en Slovénie.
Cependant, elle a pris la décision en 2020 de se reconvertir dans le paracyclisme, un sport dans lequel elle avait déjà beaucoup d'expérience. À l'âge de 14 ans, elle a participé à une recherche d'athlètes à l'Institut canadien du sport Pacifique à Victoria et a été identifiée comme une cycliste potentielle.
« J'ai eu ma première introduction au vélodrome grâce à cela, puis un an plus tard, j'ai commencé le cyclisme sur route également », a déclaré Pemble, 22 ans, qui a une paralysie cérébrale qui affecte son côté droit. « J'ai tellement aimé ça que j'ai fait du vélo comme entraînement croisé pour le ski. »
Au départ, Pemble aurait souhaité pratiquer les deux sports à un haut niveau. Cependant, de nombreuses épreuves sur piste en paracyclisme sont souvent organisées en hiver dans des vélodromes couverts, ce qui entrait en conflit avec son emploi du temps de ski.
« Il y avait beaucoup de chevauchement, alors j'ai dû en mettre un de côté », a déclaré Pemble, née dans le Lancashire, en Angleterre. Elle a déménagé à Victoria avec ses parents à l'âge de neuf ans, en 2009 (son accent britannique est toujours présent lorsqu'elle parle).
« À l'époque, c'était le cyclisme, mais je savais que je voudrais y revenir un jour ou l'autre. J'ai décidé que l'année 2020, entre toutes, serait cette année-là. »
Lors de sa première saison internationale complète sur route l'été dernier, elle a participé à deux Coupes du monde, obtenant trois résultats parmi les 10 premiers en quatre courses, y compris des cinquièmes places dans le contre-la-montre et la course sur route lors de l'étape de la Coupe du monde à Québec.
Cependant, cette saison, elle s'est concentrée sur les épreuves sur piste. À Victoria, elle a accès à un vélodrome extérieur pendant tout l'été, de mai à septembre.
Elle est impatiente de voir où elle se situe par rapport aux meilleures du monde en France. Il est prévu qu'elle participe aux cinq épreuves individuelles de la catégorie C3 féminine lors des championnats du monde sur piste.
Il s'agit du 200m volant, du 500m contre la montre, du 3000m poursuite individuelle, de la course scratch et de l'omnium.
« J'ai tendance à aller vers les épreuves de sprint », dit-elle en expliquant quelle est sa meilleure épreuve. «J'attends donc avec impatience le 200 et le 500. Et heureusement pour moi, c'est au tout début de mon programme, donc je serai la plus fraîche pour ces épreuves.
« Je me sens bien préparé. N'importe quel athlète espère monter sur le podium, mais je vais simplement voir ce que je peux faire et où je me situe par rapport à la concurrence. »
