Avant et après son accident, il y avait toujours du sport dans la vie de Charles Moreau.
« Mon père (Simon Moreau) était chiropraticien et il a toujours montré par l’exemple l’importance des sports et des habitudes naturelles de santé », a dit Moreau, qui est aussi chiropraticien. « Nous étions encouragés à faire du sport, mais il voulait s’assurer que nous nous engagions dans quelque chose que nous aimions et il voulait que cela fasse partie de notre vie quotidienne. »
Rendu à l’université, Moreau a commencé à s’entraîner et à participer à des triathlons. Il n’avait toutefois pas l’ambition du succès de haute performance et l’école et le sport lui donnaient un équilibre de vie et des habitudes saines.
Tout a changé en janvier 2008. Le véhicule de Moreau est tombé en panne sur le pont Laviolette à Trois-Rivières et, en attendant la remorqueuse, un camion a foncé sur sa voiture, laissant Moreau, âgé de 25 ans, paraplégique. Il a pu reprendre sa carrière sportive en juillet avec ses amis du triathlon qui l’ont aidé à négocier ses nouveaux défis dans la piscine, sur le vélo et sur la route.
« Quand notre vie change aussi drastiquement, il y a des choses plus difficiles à accepter », a dit Moreau, maintenant âgé de 39 ans, de Victoriaville, au Québec. « Mais le sport a été une partie très importante de ma vie avant l’accident et j’ai pu transposer cela assez facilement dans ma nouvelle réalité. »
Le vélo à mains a été une toute nouvelle expérience pour lui et il a découvert qu’il aimait cela. D’abord sa concentration s’est portée sur le paratriathlon. Il a gagné une médaille d’argent aux championnats du monde 2009, suivie par des quatrièmes places aux trois championnats du monde suivants.
Mais à l’époque le paratriathlon ne faisait pas partie du programme des Jeux paralympiques, donc en 2013 Moreau a décidé de porter toute son attention sur le vélo à mains qui était sa meilleure épreuve parmi les trois du paratriathlon.
« C’est alors que mon rêve de participer aux Jeux a vraiment commencé », dit-il. « J’ai compris dans toutes ces petites courses provinciales et jusqu’aux championnats du monde que si je pouvais investir les efforts nécessaires, le rêve paralympique pourrait devenir réalité. »
Et il l’a été en 2016. Moreau a aidé l’équipe de cyclisme à remporter neuf médailles, le plus par un sport pour le Canada aux Jeux de Rio, avec une médaille de bronze dans la course sur route et le contre la montre individuel. Depuis, il a accumulé de nombreux succès dans le circuit de la Coupe du monde de paracyclisme et aux championnats du monde.
Il est de retour pour ses deuxièmes Jeux à Tokyo et encore une fois il est un des meilleurs candidats pour des médailles du Canada.
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