L’équipe a rendu cela spécial pour Brian McKeever

La légende paranordique qui prend sa retraite n’a plus que deux courses à Beijing
McKeever 2022

BEIJING – Le ski paranordique est considéré un sport individuel, mais un des facteurs qui a retenu aussi longtemps le légendaire paralympien canadien Brian McKeever dans la compétition est l’emphase mise sur « l’équipe » dans le programme national.

Il convient donc que la dernière course de McKeever à des Jeux paralympiques, dimanche, soit dans le relais pour dire au revoir avec quelques coéquipiers à ses côtés.

« Nous promouvons l’équipe comme une des plus grosses choses dans notre programme », a dit McKeever, âgé de 42 ans, le paralympien d’hiver le plus décoré du Canada avec 19 médailles, et ce n’est pas fini, dont 15 d’or en six Jeux depuis 2002. « Mêmes les athlètes des autres pays viennent nous voir et nous disent quel groupe tissé serré nous sommes.

« Nous sommes des amis sur et hors des sentiers et nous nous soutenons mutuellement dans la victoire ou la défaite. C’est important parce que nous vivons souvent ensemble dans des espaces restreints quand nous voyageons et nous entraînons. Nous gérons bien cela et créons cette entraide partagée qui nous rend meilleurs comme groupe. »

Avec la pandémie qui a effacé la majorité des saisons 2020 et 2021, McKeever juge que ne pas avoir cette camaraderie et ce soutien a été un des aspects les plus difficiles du confinement.

« Le confinement a été plus dérangeant mentalement que physiquement », a-t-il dit. « Nous pouvions encore aller dehors et faire notre travail, mais ce n’était pas pareil. Aller quelque part est vraiment rafraîchissant et cela fait que vous aimez revenir à la maison et même vous entraîner tout aussi fort. »

À 19 ans, McKeever a été diagnostiqué avec la maladie de Stargardt (une dégénérescence maculaire ou perte de la vision centrale). Il était déjà sur le radar national en ski de fond et a participé aux championnats nationaux juniors.

Puisque sa vision se détériorait, il est passé au côté paralympique et a participé à trois Jeux avec son frère Robin comme guide. Leur relation a été mise en vedette cette année dans une publicité de Toyota qui a été diffusée pour la première fois lors du Super Bowl le mois dernier.

Un autre fait saillant dans la carrière de McKeever s’est produit en 2010. Il a écrit une page d’histoire en devenant le premier athlète choisi dans les équipes olympiques et paralympiques. Il n’a pas couru aux Jeux olympiques à Whistler, mais un mois plus tard il a remporté trois médailles d’or aux Jeux paralympiques.

Il a uni ses forces avec celles de Graham Nishikawa comme guide en 2014, Russell Kennedy se joignant à l’équipe en 2018. McKeever était tellement rapide que les deux guides ont été impliqués dans les distances plus longues.

Le succès de McKeever au cours des années a dirigé l’équipe paranordique canadienne pour devenir une des meilleures au monde. Aux Jeux de 2018 à PyeongChang, les skieurs paranordiques (ski de fond et biathlon) ont gagné 16 des 28 médailles records de l’équipe canadienne. En date de la fin des épreuves de vendredi, elle en était à 11 à Beijing avec d’autres courses à venir.

Il est enchanté de laisser un héritage qui gardera le Canada parmi les puissances mondiales pendant plusieurs autres années et Jeux.

« Ils ont déjà repris le flambeau », a dit McKeever au sujet de ses coéquipiers à Beijing. « Vous pouvez vraiment voir la croissance de l’équipe sur et hors des sentiers. Ils sont sortis un peu plus de leur coquille. Ce sont des personnes et sont beaucoup engagées à être à 100% des athlètes de haute performance. »

Avant le relais de dimanche, McKeever vise franchir le cap des 20 médailles en carrière dans la course de demi-fond masculine de ski de fond pour la déficience visuelle, samedi. Il dit qu’il planifie terminer sa carrière compétitive progressivement plutôt que d’arrêter abruptement après les Jeux et peut continuer une ou deux saisons.

Il ne sait pas ce que le futur lui réserve, s’il demeurera impliqué dans le sport ou s’il ira entièrement dans une autre direction.

Quelle que soit sa décision, McKeever a cimenté son héritage dans l’histoire sportive canadienne.