Les Canadiennes mènent la charge en para-équestre aux Jeux de Tokyo

La formation de quatre membres vise de solides performances aux Jeux paralympiques
Barwick action

Les vétéranes expérimentées Lauren Barwick, Roberta Sheffield et Jody Schloss sont accompagnée de la « recrue » de 62 ans Winona Hartvikson dans la formation entièrement féminine du Canada en para-équestre à Tokyo 2020.

La compétition para-équestre aux Jeux paralympiques est la discipline du dressage présentée dans cinq catégories de classification différentes. 

Les cavalières sont séparées en fonction de la nature et de la portée de leur déficience et les athlètes handicapés physiquement et visuellement, hommes et femmes, s’affrontent ensemble. Le niveau de difficulté du test qu’ils exécutent est en relation avec leur niveau alloué.

Les niveaux I à III s’exécutent sur une piste de dressage plus petite (20m x 40m) tandis que les niveaux IV et V le font sur une plus grande (20m x 60m), qui correspond à celle utilisée en dressage olympique. Les para-cavalières s’affrontent pour deux médailles individuelles par niveau et une médaille d’équipe globale.

Barwick, d’Aldergrove, en C.-B., et Sheffield (installée à Lincolnshire, en Angleterre) sont des niveaux III tandis que Schloss (Toronto) et Hartvikson (Langley, C.-B.) sont des niveaux I. 

Barwick, une ancienne cascadeuse professionnelle dans l’industrie du cinéma, participera à ses cinquièmes Jeux paralympiques et monte Sandrino. Intronisée au Temple de la renommée canadien pour les handicapés 2015, elle a gagné la médaille d’or en style libre et celle d’argent dans l’épreuve individuelle aux Jeux paralympiques de 2008 à Beijing. Elle a aussi concouru à Athènes en 2004, Londres en 2012 et Rio 2016.

Sheffield, aussi entraîneur qualifiée d’équitation, revient après Rio 2016 et monte Fairuza. Elle affrontera de nouvelles adversaires à Tokyo puisqu’elle a été reclassifiée en 2018 du niveau IV en fonction d’une évaluation que le niveau de sa déficience causé par son état – arthrite rhumatoïde chronique – a augmenté. 

Schloss, qui a publié l’histoire de sa vie From Anguish to Hope plus tôt cette année, deviendra aussi double paralympienne après avoir concouru à Londres. Son cheval est Lieutenant Lobin et le duo a obtenu de solides résultats au cours de la saison 2019, dont un balayage des médailles d’or au Caledon Spring Jubilee.

Hartvikson fait ses débuts aux Jeux à 62 ans sur Onyx. Elle apporte plus de 30 ans d’expérience au sport et a terminé 10e au championnat du monde en 2018. Elle a été athlète de haute performance de l’année de paradressage d’Équestre Canada cette saison-là.

Les meilleures adversaires de Schloss et Hartvikson en niveau I incluent Jens Dokkan, de Norvège, le seul cavalier para-équestre à avoir participé à tous les Jeux paralympiques depuis Atlanta 1996, quand le sport a fait ses débuts. Il est le champion européen en titre en niveau I et il a dominé son niveau avec des victoires en 2019 et au début de 2021.

À surveiller aussi, il y a Roxanne Trunnell, des É.-U., l’actuelle numéro une au monde et détentrice du record du monde pour le test individuel, un gigantesque 83,334%.

En niveau III, Barwick et Sheffield peuvent s’attendre à une forte opposition de Tobias Joergensen, la vedette des championnats européens 2019 avec deux médailles d’or.

En dressage aux Jeux paralympiques, les juges surveillent le mouvement du cheval seulement, pas du cavalier. Ils jugent en fonction d’une série de critères comme le rythme, la souplesse, le contact (entre le cheval et le cavalier), l’impulsion (le flux du mouvement avant à partir du postérieur du cheval), la rectitude (l’enlignement des pieds du cheval) et la collection (l’équilibre du cheval et du cavalier). Les tests durent normalement entre quatre et cinq minutes.

Les épreuves para-équestres à Tokyo auront lieu du 26 au 30 août avec le test individuel en niveaux I et III le 27 août, le test par équipe les 28 et 29 août et le test de style libre pour tous les niveaux le 30 août.