À la fin de Connexion 2021, Christa Akins était plus prête que jamais à poursuivre son aventure sportive.
« Cela m’a complètememt stimulée. »
Akins était une des 25 participantes dans Connection 2021, une activité unique et innovatrice organisée par le Comité paralympique canadien spécifiquement pour les femmes. Présentée virtuellement les 5 et 6 juin, son objectif était de donner à plus de femmes des renseignements sur le parasport et de fournir des outils et des ressources pour s’impliquer et demeurer actives dans le sport.
Akins est une personne qui est venue à la fin de semaine avec une expérience antérieure en parasport. En 2019, Akins a participé à l’activité Paralympiens recherchés du CPC à Kelowna. Elle était une utilisatrice d’un fauteuil roulant depuis deux ans à l’époque, après avoir été heurtée par une voiture en faisant du vélo.
Active avec une personnalité dynamique, Akins a trouvé un sport avec le para-aviron et s’entraîne régulièrement sur l’eau et en gymnase. Mais avec Connexion 2021, elle a aimé découvrir les différents sports qui sont disponibles pour les différents handicaps.
« J’ai vraiment aimé comment les entraîneurs ont montré les personnalités qui sont bonnes pour les sports, donc si vous aimez l’endurance, vous êtes bonne pour ce sport. Cela vous aide à vous identifier avec un sport », dit-elle. « L’entraîneur nordique a fait un excellent travail en disant: ‘nous voyons des cerfs et nous voyons des élans et nous sommes dans la nature’. Et cela m’a parlé et je me suis dit: je veux essayer le ski nordique pendant l’hiver. »
Financé par l’élément Projet innovation du programme de soutien sportif de Sport Canada, Connexion 2021 a vu les participantes découvrir une variété de sports grâce à des présentations d’Athlétisme Canada, Canoë/Kayak Canada, Nordique Canada, Snowboard Canada et Canada alpin. Elles ont aussi entendu des scientifiques du sport de l’institut canadien de sport Calgary, de l’Institut canadien de sport Ontario et de l’Institut national du sport du Québec, ainsi que des psychologues, des thérapeutes sportifs et des paralympiennes actives et retraitées.
Quand Candice Combdon a vu l’occasion de participer à une activité réservée aux femmes dans le sport paralympique, elle a sauté dessus.
« Je suis ébahie par le soutien et la représentation présents à Connexion 2021. En tant que femme dans la trentaine quoi joue au tennis en fauteuil roulant, nous ne sommes pas beaucoup dans le sport. »
« Faire partie de toute une fin de semaine dans laquelle il y avait des athlètes féminines et des personnes qui ont partagé la même expérience et essais et tribulations que j’ai faits, même rencontrer des femmes qui ont commencé à faire du sport plus tard que je l’ai fait ou aussi tard que moi, cela a signifié beaucoup. Cela a allumé une flamme pour dire, vous savez, que c’est possible. »
En grandissant comme une enfant ayant un handicap, Combdon ne voyait pas une place pour elle dans le sport. Ce n’est pas avant de faire un acte de foi et de décider de participer à une activité d’essai organisée par ParaSport Ontario vers la fin de sa vingtaine qu’elle a découvert le tennis en fauteuil.
« Je ne suis pas une personne qui prend des chances. Je suis très calme, une personne introvertie » dit-elle en parlant de sa décision d’aller à la session pour essayer des parasports. « Mais il y a eu quelque chose qui m’a dit que je devais essayer cela. Je dis toujours aux gens que c’est pratiquement le tennis qui m’a choisie. Je ne fais pas ce genre de choses et c’est la fois quand j’ai pris cette chance et cela a changé ma vie. »
Aujourd’hui elle fait partie d’Équipe Ontario en tennis en fauteuil roulant et son objectif est de représenter le Canada sur la scène internationale, incluant, un jour, aux Jeux paralympiques.
Photo: Candice Combdon
Tandis qu’Akins et Combdon sont arrivées à Connexion 2021 avec de l’expérience pour participer au parasport qu’elles aiment, Oanh Nguyen n’en avait pas.
Seulement deux ans après une blessure qui a causé la perte de ses deux jambes, Nguyen s’adapte toujours à sa nouvelle réalité et ses nouvelles capacités. Pour elle, avoir une activité réservée aux femmes l’a mise simplement plus à l’aise.
« Pour moi personnellement, c’était un espace sécuritaire où je pouvais vraiment parler de ce qui me touche comme femme », dit-elle. « Si cela avait été une activité mixte, je n’aurais pas pu exprimer ces inquiétudes et ne me serais pas sentie à l’aise d’en parler. Je ne pense pas que nous aurions pu être aussi ouvertes les unes avec les autres. Et il y a tellement d’espace pour les hommes dans le sport, il est amusant d’avoir seulement des femmes là pour vous donner des conseils et des renseignements. »
Active dans le sport avant sa blessure, incluant les arts martiaux, le hockey, l’escalade et la boxe, c’est une amie qui a entendu parler de Connexion 2021 et qui a encouragé Nguyen à y assister. Elle dit qu’elle a aimé en apprendre plus sur établir des objectifs concrets et sur des sports qu’elle ne connaissait pas qui s’ouvrent à elle, comme le ski. Elle espère essayer le kayak cet été.
« J’aimerais d’ici la fin de cette année essayer un nouveau sport et me pousser à être plus active chaque jour. Cela a été difficile, plus mentalement, de me lever et d’y aller, mais avec la manière dont fixer des objectifs m’a été décrite, j’ai commencé à fixer de plus petits objectifs pour moi. Et cela fonctionne, donc j’en suis excitée. »
Les trois femmes ont hâte d’aller de l’avant après leur expérience avec Connexion 2021 et espèrent voir des activités semblables dans le futur pour que cela ait un impact sur plus de vies.
« Cela m’a totalement donné un but, un objectif, une signification et j’espère qu’à la fin de la journée, peu importe où je me rends, j’espère profiter de cette expérience et j’espère toucher d’autres vies pour savoir que rien n’est impossible », a dit Akins.
« J’espère que je peux profiter de cette expérience et l’instiller à des personnes qui éprouvent des difficultés dans la vie de tous les jours, avec ou sans handicap. »
Photo d’illustration: Le panel de para-athlètes de Connexion 2021 se composait (de gauche à droite) de Karolina Wisniewska, Michelle Salt, Marissa Papaconstantinou, Christine Selinger, Sandrine Hamel et Kirsten Sharp
