Les Paralympiennes ont hâte de redonner à la suivante avec l’événement Connexion 2021

Un événement novateur destiné à faire connaître les perspectives parasportives à plus de femmes
A combined photo of Paralympians Elisabeth Walker-Young, Colette Bourgonje, and Karolina Wisniewska

Colette Bourgonje résume ainsi les grands bienfaits du sport : « le sport, ça permet de bouger, d’avoir du plaisir et de vivre des aventures. »  

C’est un des messages que l’athlète intronisée au Temple de la renommée paralympique espère transmettre aux participantes à Connexion 2021. Elle est l’une des paralympiennes et para-athlètes féminines, actives ou à la retraite, qui donneront de leur temps les 5 et 6 juin dans le cadre d’un événement unique dont le but est de faire connaître le parasport à un plus grand nombre de gemmes. 

Elisabeth Walker-Young, une nageuse paralympique à la retraite coanimera l’événement d’une durée de deux jours en compagnie de l’animatrice de télévision et athlète paralympique Camille Chai. L’ancienne athlète a également collaboré avec le Comité paralympique canadien au développement du projet mis en branle en 2020, et contribué à son orientation. 

« Que ce soit au Canada ou ailleurs dans le monde, les femmes qui font du sport paralympique sont peu nombreuses, et on veut que ça change. Il y a une foule de raisons à ça, mais on sait que les programmes exclusivement féminins sont moins intimidants et connaissent plus de succès », explique la sextuple médaillée de quatre éditions des Jeux paralympiques. 

Connexion 2021, une présentation du CPC avec le soutien financier de l’Initiative d’innovation du Programme de soutien au sport de Sport Canada, est un événement virtuel accessible avec des ateliers interactifs, des tables rondes et des discussions avec des dirigeantes et des expertes du monde du sport provenant entre autres d’organismes nationaux de sport et du Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada. Pour en savoir plus sur la programmation, les athlètes ambassadrices et les conférencières, rendez sur paralympique.ca/connexion-2021

En tout, c’est 25 femmes qui en apprendront plus sur le parasport au Canada et les possibilités qui s’offrent à elles. 

Walker-Young pense que l’événement permettra aussi de lever le voile sur les obstacles auxquels font face les femmes avec un handicap qui font du sport, et les moyens pour les éliminer.  

« Il y a beaucoup d’études sur les femmes et les filles, mais il manque la composante du handicap. On commence à peine à se pencher sur les obstacles qui leur sont propres », souligne-t-elle. 

Karolina Wisniewska, qui animera une table ronde rassemblant des athlètes paralympiques, n’a pas hésité à participer à l’événement. D’abord et avant tout, elle est très active dans la sensibilisation au sport paralympique, et elle fait aussi la promotion de la participation de femmes de tout âge au sport.  

« Quand j’étais petite, je n’avais jamais entendu parler du Mouvement paralympique et je ne savais pas ce que pouvaient faire les enfants avec un handicap physique », raconte la triple paralympienne huit fois médaillée en paraski alpin aujourd’hui à la retraite. « Ça me tient à cœur, parce que pour moi, c’est comme si c’était hier. Je me sentais comme une enfant avec un handicap dans un monde sans handicap. Connexion 2021 est un moyen de faire de la sensibilisation. » 

Même si le but de l’événement est d’amener davantage d’athlètes féminines à faire du parasport, y compris du sport de haute performance, la paraskieuse à la retraite espère surtout que l’expérience des participantes soit positive.  

« Mon but est que l’événement soit intéressant, motivant, agréable, inclusif et accueillant. Je veux que ce soit un espace sécuritaire pour toutes les participantes, même si elles ne continuent pas à faire du sport. » 

Walker-Young, qui a occupé plusieurs postes de direction depuis la fin de sa carrière sportive, notamment comme chef de mission adjointe de l’équipe des Jeux paralympiques de 2012 à Londres et chef de mission de l’équipe des Jeux parapanaméricains de Toronto 2015, souhaite quant à elle que les participants trouvent leur place au sein du Mouvement paralympique, comme athlète ou entraîneure, dans l’administration ou encore comme partisane.    

La passion de Bourgonje pour le sport est évidente et elle parle des nombreux bienfaits physiques, émotifs, psychologiques et sociaux qu’elle en a tirés. L’athlète, qui a dix participations aux Jeux paralympiques à son actif en course en fauteuil roulant et en ski paranordique, espère par-dessus tout que les participantes trouvent leur propre voie dans le sport, comme elle a trouvé la sienne. 

« Pour nous [les athlètes], c’est l’occasion de redonner à la communauté, de partager nos expériences et nos histoires, de répondre aux questions des participantes et de leur donner la chance de voir qu’il y existe une foule d’activités intéressantes. J’espère qu’elles en retireront quelque chose et que l’événement leur donnera le goût de bouger, pas seulement pour être paralympienne, mais pour la vie. Parce que le sport, c’est pour la vie », conclut l’entraîneure de ski de fond aux dix médailles. 

« Le sport est très puissant. C’est bien plus qu’un jeu. »