Natalie Wilkie brosse un tableau de la réussite

Déjà médaillée paralympique, la skieuse paranordique a un brillant avenir
Wilkie

Il y a beaucoup plus pour Natalie Wilkie que le ski paranordique. Elle est peintre, linguiste et peut-être un jour scientifique.

À 19 ans, elle ne sait pas vraiment exactement où elle s’en va dans ce grand monde, mais elle y fait déjà sa marque en tant qu’une des meilleures dans son sport. 

Wilkie est une personne qui ne se repose pas sur ses lauriers ou s’attarde sur ses difficultés. À 15 ans, elle a perdu quatre doigts de la main gauche dans un accident dans un atelier à l’école. Deux ans plus tard elle remportait une médaille d’or, une d’argent et une de bronze en ski de fond aux Jeux paralympiques d’hiver à PyeongChang. Elle était la plus jeune membre de l’équipe paralympique canadienne à 17 ans et deux mois. 

C’est pratiquement comme si elle n’avait jamais perdu le rythme à la suite de la tragédie dans ses premières années d’adolescence pour triompher.

« Pendant longtemps après PyeongChang, je ne comprenais pas à quel point j’avais bien fait et quelle fantastique expérience cela avait été », a-t-elle dit, vendredi, de sa maison familiale à Salmon Arm, en C.-B. « Je suis très reconnaissante. Je suis encore jeune et tout se passe si bien. »
Wilkie admet que cela s’est passé très rapidement.

« Je m’attendais à un développement plus long même si j’ai grandi en faisant du ski de fond », a-t-elle admis. « Dans les mois avant PyeongChang, je ne savais pas si j’irais. Je me disais que je prendrais cela lentement et facilement en ski para parce que cela ne datait que de l’année précédente quand j’ai commencé à skier avec un bâton. 

« Je me disais qu’au mieux PyeongChang serait une préparation pour Beijing 2022. J’y suis allée et mon plan était de faire de mon mieux, sans attente. »

Ultimement, son mieux en mars 2018 a été de gagner trois médailles, ce qui lui a valu le titre de meilleur début aux Jeux paralympiques pour une athlète féminine au Mérite sportif paralympique canadien de cette année-là. 

La pandémie actuelle a mélangé l’horaire d’entraînement et de compétition pour l’année 2020-21, la saison avant les Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022. 

Pour Wilkie, cela a signifié plus d’entraînement chez-elle. Elle étudie aussi l’allemand parce que sa mère a un héritage allemand (« J’aimerais parler à ma famille dans sa langue ») et elle continue de peindre.

« Je peins depuis aussi longtemps que je me souvienne et j’aime vraiment cela », a dit la double médaillée aux championnats du monde de 2019 à Prince George, en C.-B. « Beaucoup d’aquarelles, un peu d’acrylique et quelques fois à l’huile. Habituellement mes sujets favoris sont les animaux et les gens et je garde un compte artistique dans Instagram. »

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Qu’elle soit en Finlande, au Japon, en Nouvelle-Zélande ou ailleurs dans le monde pour s’entraîner et concourir, les pinceaux, la peinture et les tablettes sont toujours dans ses bagages.

« J’aime apporter mon art en voyage », a dit Wilkie. « La concentration est tellement sur la technique de ski que cela fait du bien de décrocher avec mes cours d’allemand ou ma peinture comme distraction. »

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 Maintenant l’art et les cours d’allemand l’ont aidée à demeurer occupée quand le temps devient long pendant cette pandémie à la ferme familiale dans la banlieue de Salmon Arm.

« J’ai trouvé cela très difficile par moments pendant cette pandémie », a dit Wilkie, qui a gradué de l’école secondaire l’an dernier et qui aimerait étudier en art et en sciences à l’université. « J’ai fait la majorité de mon entraînement toute seule ou avec mes soeurs. C’est un gros ajustement. J’avais l’habitude d’aller m’entraîner en équipe quelques fois par semaine. 

« Et ne pas voir les gens pendant tellement de semaines depuis le printemps a été simplement fou. Je vis en dehors de la ville, donc je n’ai littéralement vu personne sauf ma famille proche. »

L’année 2020 a été un gros ajustement pour tous les jeunes, avec moins de temps avec les amis et des horaires scolaires irréguliers. Mais, Wilkie a encore démontré de la maturité au-delà de son âge pour relever les nouveaux défis.