Natalie Wilkie entame le prochain chapitre d’une carrière phénoménale

« Je suis toujours en quête du prochain objectif »
Wilkie action 2024

PRINCE GEORGE (C.-B.) – À 17 ans, la skieuse paranordique Natalie Wilkie était la plus jeune membre de l’équipe canadienne des Jeux paralympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang. Elle a quitté la Corée du Sud avec une série complète de médailles : or, argent et bronze.

Après avoir accumulé d’autres médailles de Championnats du monde et de Coupes du monde, l’athlète originaire de Salmon Arm, en Colombie-Britannique, a amélioré ses résultats quand elle a gagné quatre médailles (deux d’or, une d’argent et une de bronze) aux Jeux paralympiques de 2022. À Beijing, elle a été la plus jeune médaillée du Canada et son athlète la plus titrée.

Même avec sept médailles en deux Jeux, à 23 ans, Wilkie considère sa carrière comme du travail en cours. La semaine dernière, elle a remporté une médaille d’or phénoménale à l’épreuve féminine de 7,5 kilomètres aux Championnats du monde de parabiathlon et a ajouté une médaille de bronze à l’épreuve de 12,5 kilomètres.

« Je suis toujours en quête du prochain objectif », dit-elle pendant une pause de l’entraînement cette semaine à la finale de la Coupe du monde. « Pour l’instant, il s’agit de la course de demain (l’éprouvante épreuve de ski de fond de 20 kilomètres). »

Avant son accident, Wilkie était une skieuse de fond junior de haute performance en Colombie-Britannique. En 2017, elle a été sélectionnée pour l’équipe de ski nordique de la Colombie-Britannique après avoir remporté la médaille de bronze aux Championnats canadiens de ski.

La même année, elle a perdu quatre doigts de la main gauche à l’occasion d’un accident d’atelier à l’école. Malgré les souvenirs difficiles de cette journée, Wilkie affirme que la situation aurait pu être pire. 

Elle a chaussé ses skis deux semaines plus tard et s’est rapidement familiarisée avec le programme paralympique. Elle s’est habituée à skier avec un seul bâton, même si elle admet qu’elle est encore en train d’en maîtriser la technique.

Le biathlon, qui combine le ski de fond et le tir, a été une autre compétence qu’elle a dû apprendre. C’est pourquoi sa performance aux derniers Championnats du monde a constitué une étape importante dans sa carrière. Aux deux Jeux paralympiques, toutes ses médailles ont été remportées pour des épreuves de ski de fond.

« Pour moi, c’est tirer quand mon rythme cardiaque est élevé qui est vraiment difficile », explique Wilkie, aujourd’hui installée à Canmore, en Alberta. « Aux épreuves de la semaine dernière, j’ai vraiment amélioré ma façon de gérer ma façon de tirer au champ de tir. C’était important et essentiel au succès, car il me faut beaucoup de temps pour m’installer sur le tapis et réussir mes tirs. »

Brian McKeever, entraîneur national de ski paranordique du Canada, souligne l’enthousiasme de Wilkie, tant sur les pistes qu’ailleurs.

« C’est une athlète chevronnée », dit-il. « Et être une athlète chevronnée, ce n’est pas toujours une question d’âge. C’est un cumul d’expériences. »

« Elle est passée par un système de clubs très performant au Canada. Quand vous atteignez les Jeux paralympiques et que vous avez vécu ces expériences, vous les intégrez dans votre arsenal mental et de compétition. »

À moins de deux ans des Jeux paralympiques d’hiver de Milan-Cortina, il semble que Wilkie soit sur la bonne voie pour réaliser ses meilleurs Jeux à ce jour.