Priscilla Gagné est le fer de lance des espoirs canadiens de médailles dans les sports de combat aux Jeux paralympiques

Gagné concourra en parajudo; quatre escrimeurs en fauteuil roulant iront à Tokyo
Gagné action

Le 27 août est la date encerclée sur le calendrier de Priscilla Gagné pour ce mois-ci. C’est quand l’épreuve pour les femmes de 52 kilos en parajudo aura lieu aux Jeux paralympiques de Tokyo. 

La seule participante canadienne dans un sport qui est exclusivement pour les athlètes ayant une déficience visuelle en sera à sa deuxième expérience aux Jeux paralympiques. En 2016, elle avait terminé cinquième dans la même épreuve, mais cette fois une médaille est l’objectif de l’athlète de 35 ans maintenant installée à Montréal. Toutefois, la numéro deux au monde présentement devra composer avec des blessures.

En 2020 elle a subi une opération à une hanche et plus tôt cette année elle s’est blessée à un coude dans une compétition en Angleterre. Mais quand on lui a récemment parlé de Tokyo, sa principale inquiétude concernait contrôler ses nerfs.

« À Rio, j’ai été surprise par le stress que je ressentais avant mon premier combat », a dit Gagné, médaillée de bronze aux championnats du monde 2018, au site Internet du Canal M. « Tout mon corps semblait lourd et lent. Donc cette fois je veux y aller mieux préparée, faire de la visualisation et simplement travailler sur mon état mental. »

Avec la championne en titre des Jeux, Sandrien Martinet, de France, maintenant chez les 48 kilos, les meilleures adversaires de Gagné incluent la numéro une au monde, Inna Sych, d’Ukraine (la championne des 57 kilos à Rio).

Les parajudokas sont classés comme B1, B2 ou B3, mais tous les athlètes concourent ensemble. Les athlètes B1 ont la déficience visuelle la plus grave. Gagné dit qu’elle sera la seule concurrente B1 dans sa catégorie, alors que Sych et quatre des cinq meilleures au monde sont B3.

Une équipe canadienne expérimentée en escrime en fauteuil roulant

L’escrime en fauteuil roulant est un sport paralympique original des Jeux de 1960 à Rome et les Canadiens ont participé pour la première fois dans la discipline aux Jeux paralympiques de 2000 à Sydney. 

Pierre Mainville est un des quatre membres de l’équipe canadienne pour Tokyo 2020. Participant à ses quatrièmes Jeux, il doit concourir dans la catégorie B au sabre et à l’épée individuels. Après Rio, il a pensé à prendre sa retraite, mais il a continué de s’entraîner avec l’équipe nationale principalement pour aider à développer plus d’escrimeurs. Mais il a continué à obtenir de solides résultats internationaux et s’est qualifié pour la formation de Tokyo.

« Si ma santé peut tenir le coup, mon objectif est toujours de monter sur le podium », a dit Mainville, qui souffre du poignet et du coude avant les Jeux.

Chez les hommes, les collègues de Mainville sont Matthieu Hébert, un paralympien en 2016, et la recrue paralympique de 24 ans Ryan Rousell, de Saskatoon, qui sont tous deux dans la catégorie A.

« J’ai de grands objectifs à Tokyo », a dit Roussel, neuvième au sabre aux championnats du monde 2019. « J’aimerais définitivement me retrouver dans une position de médaille. J’ai vraiment pris le temps au cours des derniers mois de travailler sur mon état mental, ma nutrition, ainsi que les exercices physiques. Je crois que ces ajustements feront une différence. »

Chez les femmes, Ruth Sylvie Morel participera à ses troisièmes Jeux à Tokyo, mais les premiers depuis Londres 2012. Membre de la toute première équipe canadienne d’escrime en fauteuil roulant aux Jeux de Sydney 2000, elle concourra à Tokyo au fleuret et au sabre dans la catégorie féminine A. 

La compétition d’escrime en fauteuil roulant aura lieu du 25 au 29 août.