Tara Llanes démontre ses qualités de meneuse au sein de l’équipe féminine de basketball en fauteuil roulant

Elle fait part de ce qu’elle vit sur le terrain et ailleurs
Llanes

Tara Llanes admet qu’elle cherche encore son rôle au sein de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant, en revanche, sa longue carrière sportive est sans aucun doute un atout considérable pour l’équipe, aussi bien sur le terrain que dans la vie de tous les jours.

« J’ai une grande expérience de la vie et j’ai participé à beaucoup de sports différents à un niveau assez élevé », déclare l’athlète de 46 ans qui réside à North Vancouver et qui joue pour la sixième fois au sein de l’équipe nationale. « Je pense que je peux contribuer à l’équipe : ce que j’ai vécu au fil des ans à savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. »

Née aux États-Unis, Tara était vététiste professionnelle avant son accident en compétition en 2007, qui a entraîné une paralysie. Par la suite, elle a déménagé avec son partenaire canadien de l’époque dans le Nord de la Colombie-Britannique et elle a mis le sport en veilleuse pendant six ans, le temps qu’elle s’adapte à sa nouvelle vie.

« J’ai pris cinq ou six ans avant de pouvoir me remettre au sport et de retrouver ma passion », confie Tara, qui, quand elle ne joue pas, est une femme d’affaires spécialisée dans la vente de vélos de montagne adaptés. « Quand j’ai recommencé, c’était comme si j’avais mis le pied sur l’accélérateur. »

Son premier sport après l’accident a été le tennis en fauteuil roulant, pour lequel elle a connu un succès incroyable : elle a remporté un titre national en simple et en double. Comme elle voulait améliorer sa vitesse en fauteuil roulant, on lui a suggéré de jouer au basketball en fauteuil roulant.

« Dès que j’ai commencé à jouer et que je me suis trouvée sur le terrain avec d’autres joueuses, j’ai réalisé à quel point le fait de faire partie d’une équipe me manquait », raconte Tara, qui a pratiqué des sports d’équipe à l’école secondaire où elle a grandi, en Californie. « Comme voyager avec l’équipe, faire des niaiseries avec ses coéquipières et tous les petits moments qui vont avec. »

« Puis, je me suis lancée. »

Cette semaine, elle participe à ses deuxièmes Championnats du monde, à Dubaï. Tara a aidé le Canada à remporter l’or aux Jeux parapanaméricains de 2019 et il y a deux ans, elle a participé à ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo. Le Canada y a terminé en cinquième place.

Elle reconnaît que, même si elle est l’ainée de l’équipe, les plus jeunes joueuses pratiquent ce sport depuis plus longtemps qu’elle, ce qui explique son hésitation à assumer un rôle de leader.

« J’apprends beaucoup d’elles », admet-elle à propos de ses coéquipières. « J’essaie de leur poser beaucoup de questions, mais aussi de trouver mon rôle et ma voix au sein de l’équipe, de sorte que sur le terrain, je puisse aider à mener et, je l’espère, donner quelques astuces ici et là. »

« J’essaie de trouver une formule pour pouvoir guider sans dire quoi faire au monde. »

Cette sensibilité explique vraisemblablement pourquoi Tara représente un exemple à suivre au sein de l’équipe.