Toujours s’améliorer pour Kady Dandeneau

« J’y ai investi beaucoup de ma vie. »

 

TORONTO – Les hauts et les bas dans la carrière de basketball en fauteuil roulant de Kady Dandeneau sont un bon exemple de comment il peut y avoir des solutions disponibles pour faire tourner le vent en votre faveur.

La membre de 29 ans de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant a été une joueuse étoile de basketball debout avec les Timberwolves de l’Université de Northern British Columbia de 2007 à 2013.

En 2010, elle a subi une grave blessure à un genou qui a simplement refusé de guérir. Elle a continué de jouer pour les Timberwolves, mais a éventuellement eu besoin de quatre opérations au genou après avoir développé un défaut osseux comme résultat d’une fracture au fémur. Elle admet qu’elle a gardé espoir qu’elle pourrait complètement récupérer de la blessure, mais son jeu a continué de se détériorer.

Un observateur astucieux de Dandeneau était l’ancien entraîneur de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant Tim Frick, qui aimait que Dandeneau soit de Pender Island, en C.-B., situé près de la pointe Sud-Est de l’Île de Vancouver.

Il a surveillé son jeu debout et a gardé le contact avec Dandeneau, sachant que la gravité de sa blessure pourrait potentiellement faire d’elle une candidate pour la version en fauteuil roulant du sport.

« Tim a rapidement suggéré que j’essaie le jeu en fauteuil roulant », a dit Dandeneau.  « Malgré tout, alors que la blessure empirait et que je commençais à comprendre que je ne pourrais plus jamais jouer debout au même niveau, je gardais espoir. 

« Puis, un jour en 2015, il m’a simplement dit qu’il m’avait inscrite pour un essai de basketball en fauteuil roulant en C.-B. »
Dandeneau admet qu’elle était dévastée quand elle a compris que sa carrière debout était terminée.

« C’était un coup pas mal difficile », dit-elle. « Les sports, spécialement le basketball, ont toujours été ma passion numéro une. J’y ai investi beaucoup de ma vie. »

Mais elle a trouvé un nouveau regain de vie en basketball en fauteuil roulant.

« Avoir l’occasion de concourir de nouveau à un haut niveau, je ne peux même pas expliquer à quel point c’était fantastique. Ce fut un énorme point tournant. 

« Cela m’a rendue tellement heureuse de concourir de nouveau et pour Équipe Canada en plus.  Cela a eu un impact fantastique sur ma vie. »

Après l’essai, elle a participé à un camp de l’équipe de la C.-B. à Vancouver et elle a été invitée à se joindre à la formation pour le championnat national.

« Je pensais que j’étais terrible, mais je me suis entraînée avec eux et c’est au championnat national que j’ai parlé à un entraîneur d’Équipe Canada. Il a suggéré que je m’implique dans le bassin de l’équipe nationale. À partir de là cela a fait boule de neige. »

À cinq pieds neuf pouces, Dandeneau a appris que maîtriser le sport serait une expérience de toute une carrière. Il y a un morceau d’équipement qu’elle doit gérer et différents muscles sont priorisés dans le jeu en fauteuil roulant.

« Simplement apprendre à utiliser le fauteuil, ne pas en tomber, tourner, fondamentalement je dois travailler avec cette machine », dit-elle. « Ils disent qu’iI faut cinq ans pour maîtriser le fauteuil et maintenant j’en suis à trois ans et demi. Je suis un peu meilleure que quand j’ai commencé.

« C’est aussi un sport pour le haut du corps au complet. Vous foncez sur le court et quand c’est le temps de passer ou de lancer, vous ne ressentez pratiquement plus vos bras. »

À ses débuts dans l’équipe nationale en 2017, Dandeneau a aidé le Canada à remporter la médaille d’or de la Coupe des Amériques et un an plus tard la cinquième place au championnat du monde. Maintenant la prochaine grosse compétition est les Jeux parapanaméricains à Lima. Les Canadiennes doivent se classer parmi les deux premières pour se qualifier pour les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo.

« Nous avons fait beaucoup de travail pour développer la chimie dans l’équipe », dit-elle. « Ne pas être stagnantes, ne pas hésiter. Nous avons cette attitude maintenant. C’est une question d’équipe. »

Quand les choses deviennent difficiles, Dandeneau se souvient certainement des sages paroles de son premier entraîneur.

« Quand je deviens frustrée, j’entends sa voix dans ma tête », a dit Dandeneau. « Tim est tellement direct à ce propos. Il dit: ‘ne fais pas cela’. Il est tellement un excellent entraîneur. J’étais chanceuse de l’avoir pour avoir un impact sur moi. »