Turgeon et Turner ont surmonté des défis majeurs au cours des quatre dernières années

Les athlètes paralympiques ont jonglé avec des hauts et des bas dans la vie et le sport
turner action

Après quatre ans dans le tourbillon, Tyler Turner et Frédérique Turgeon espère émerger avec des performances satisfaisantes aux Jeux paralympiques d’hiver 2022 qui auront lieu du 3 au 14 mars à Beijing.

Les deux para-athlètes ont parlé de leurs problèmes, mercredi, pendant une version spéciale des Jeux olympiques et paralympiques 2022 de Clavardage d’Équipe Canada. Clavardage d’Équipe Canada relie les athlètes avec des enfants d’écoles à travers le pays, partageant leurs histoires et les leçons apprises grâce au sport.

Le paraplanchiste Turner a perdu ses deux jambes sous les genoux à cause d’un accident de parachutisme en 2017, un accident bizarre après avoir filmé un client qui effectuait son premier saut en tandem de 10 000 pieds.

Il a affronté plusieurs problèmes dans une récupération difficile, mais est revenu pour effectuer plusieurs sauts par jour comme instructeur de parachutisme en plus de ses exploits en snowboard. Il fait aussi de la compétition en surf adapté. Il participera à ses premiers Jeux paralympiques à Beijing.

Le mois dernier, il a remporté deux médailles d’or et une de bronze aux championnats du monde des parasports de neige 2022, gagnant l’épreuve de snowboard cross et unissant ses forces à celle d’Alex Massie pour obtenir la victoire dans l’épreuve par équipe.

« Cela a été un long processus pour moi et j’ai rencontré beaucoup d’impasses », a admis l’athlète de 33 ans de Campbell River, en C.-B. « C’est alors que vous devez vraiment creuser dans cet état d’esprit de croissance. Je me retrouvais à ne pas vouloir continuer et je devais creuser encore plus profondément pour trouver cette persévérance pour continuer d’aller de l’avant et me mettre à un niveau pour aller aux Jeux paralympiques. »

La skieuse para-alpine Turgeon a connu du succès depuis ses débuts aux Jeux paralympiques à PyeongChang il y a quatre ans. Au début de 2019, elle a remporté ses deux premières victoires en carrière dans la Coupe du monde. Puis, quelques semaines plus tard, elle a été une des grandes vedettes du Canada aux championnats du monde avec une médaille d’argent et une de bronze dans les épreuves féminines debout.

Toutefois, cette période de succès demeure une période émotionnelle et turbulente pour l’athlète de 22 ans de Candiac, au Québec. Son père et plus grand partisan Ronald Turgeon est décédé d’une crise cardiaque à la fin de 2018. Turgeon venait de revenir à la maison après une Coupe du monde en Europe.

« Il est venu me chercher à l’aéroport et j’ai passé cette nuit-là à parler avec lui de ski, ce qui était fantastique », a dit Turgeon, qui est née avec une insuffisance fémorale congénitale à la jambe droite qui est 50% plus courte que la gauche.

« Il aimait me regarder me développer dans le sport, atteindre mes objectifs. Je me suis poussée pour continuer de concourir pour mon père parce que je connais toute la passion qu’il avait pour le sport.

« Je pense qu’il est difficile de mettre de côté toutes ces émotions et cette tristesse et de les transformer en une sorte de joie, donc j’ai en quelque sorte échanger le décès de mon père pour le transformer en je suis heureuse de pouvoir skier pour lui. »

Avant ses championnats du monde triomphants, Turner a régulièrement combattu contre la confiance en soi et l’anxiété. Il a réussi à trouver des solutions à ces problèmes cette saison.

« Les choses qui causent que je doute vraiment de moi sont : si je suis tout juste à la porte de départ et que je réfléchis toujours à comment je vais faire cela », dit-il. « Ce sur quoi j’ai vraiment travaillé cette saison est de tellement pratiquer que c’est automatique, vous n’avez plus besoin d’y penser. Environ 10 minutes avant ma course, j’arrête d’y penser. Je pense au surf. Je pense à m’amuser. »

La pandémie semble avoir mis un bâton dans les roues du développement de Turgeon. Elle essaie de retrouver la forme qui l’avait poussée au sommet de son sport et le doute de soi s’est insinué.

« Je me suis mis beaucoup de pression pour concourir parce que je crois que je peux le faire de nouveau », dit-elle. « C’est alors que mon esprit commence à courir et ne peut plus s’arrêter. Quand cela se produit, je m’assois et je médite. Je détache mes skis et je pense à autre chose.

« Quand je suis super calme et confiante, c’est alors que je donne le meilleur de moi et que je m’amuse. »