OTTAWA – Pour Stefan Daniel, il a retrouvé un amour de son sport. Pour Andrew Todd et Kyle Fredrickson, cela a consolidé un partenariat. Pour Brent Lakatos, cela a solidifié une décision majeure prise en 2017.
Cela a été une semaine mémorable pour ces para-athlètes canadiens – des titres mondiaux pour Daniel, Todd et Fredrickson et une victoire dans un marathon pour Lakatos – peut-être un point tournant dans leur préparation pour les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo.
En 2017, Lakatos a réécrit le livre des records sur la piste dans la catégorie T53 avec des records du monde aux 100m, 200m, 800m et 1500m qui tiennent toujours à la fin de 2018. Toutefois, l’idée de courir des marathons mijotait déjà.
Dimanche, il a gagné la course masculine en fauteuil roulant au Marathon de Berlin, battant le champion paralympique et en titre Marcel Hug, de Suisse, en même temps. C’était sa première victoire en marathon.
« Je me suis préparé toute la saison pour le marathon, parce qu’il faut beaucoup d’engagement et de temps pour atteindre le meilleur niveau », a dit Lakatos, âgé de 38 ans, de Dorval, au Québec. « J’ai ciblé Berlin 2018 parce que je pensais que si je me donnais une saison et demie j’aurais un bon indice pour savoir si je pouvais bien faire dans le marathon. »
Maintenant, il semble que le marathon pourrait être à son programme aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020.
« Le résultat d’hier a été une surprise pour beaucoup de gens, moi y compris. Mais le bon résultat signifie que la décision est prise et que je continuerai à m’entraîner pour le marathon en visant 2020. »
Daniel remettait en question son amour pour le sport
Dans la grande finale mondiale de triathlon 2018 (le championnat du monde pour le triathlon) à Gold Coast, en Australie, Daniel a défendu avec succès son titre mondial dans la catégorie PTS5. Mais avant la compétition, l’athlète de 21 ans de Calgary a connu des difficultés cette saison et avait perdu sa confiance.
« Ce titre est un peu plus spécial que les autres », a dit Daniel, qui est né avec les mains botes bilatérales radiales. « J’ai éprouvé des difficultés cette année et je n’ai pas bien couru jusqu’à maintenant, donc c’est un gros soulagement plus qu’autre chose. Je ne m’y attendais pas aujourd’hui. »
À la mi-saison Daniel a reçu un solide conseil.
« À la mi-juillet, je me suis assis avec mes entraîneurs et mes parents et j’ai simplement essayé de retrouver l’amour du sport », a-t-il dit. « J’avais des problèmes, donc j’ai pris les jours un à la fois et les ai appréciés et je me suis mis moins de pression avant les courses et cela a fait une grosse différence. »
Frenette termine malgré un bras fracturé
Il y a eu une autre excellente histoire canadienne de l’autre côté de la Terre dans la course féminine. Kamylle Frenette, de Dieppe, au N.-B., a terminé quatrième dans ses débuts aux championnats du monde malgré qu’elle se soit fracturé un bras lors d’une chute dans la portion du vélo de la course.
Quand elle a chuté, elle avait encore 15 kilomètres à faire dans la portion de cyclisme, plus les cinq kilomètres de course pied.
« Je me suis aussitôt relevée et je suis repartie », a-t-elle dit à Radio-Canada. « Je n’avais pas le temps d’y penser ou d’arrêter. Cela faisait mal, mais je n’ai jamais pensé qu’il était fracturé. Ce n’est qu’en franchissant la ligne d’arrivée que j’ai compris que quelque chose n’allait pas avec mon bras. »
Les para-avironneurs atteignent de nouveaux sommets
À Plovdid, en Bulgarie, aux championnats du monde d’aviron, Todd et Fredrickson ont remporté le titre mondial en duo masculin PR3 de para-aviron et Jeremy Hall, d’Edmonton, a ajouté une médaille d’argent en simple PR2.
« C ‘est fantastique de gagner cette médaille d’or », a dit Fredrickson. « Cela signifie beaucoup de pouvoir apprendre de l’expérience en aviron d’Andrew. Je pense que cela a beaucoup aidé. Nous avons tous deux commencé nos carrières en aviron au même âge et nous travaillons définitivement bien ensembles dans le bateau. »
Todd and Fredrickson ont aussi terminé quatrièmes avec Victoria Nolan, de Toronto, Bayleigh Hooper, de Peterborough, en Ontario, et la barreuse Laura Court, de St. Catharines, en Ontario, dans le quatre mixte avec barreur PR3 et Tracy Van Asseldonk, de Delta, en C .-B., s’est classée sixième dans le repêchage du simple féminin PR1.
