DUBAÏ – Lorsqu’elle s’est présentée aux Championnats du monde de para-athlétisme 2019, Jennifer Brown était classée au quatrième rang mondial. Toutefois, elle espère passer au niveau supérieur, et pour réaliser cet objectif, elle a décidé, cette saison, d’apporter un changement important dans sa technique au lancer du disque.
Elle a mis pour la première fois cette nouvelle technique à l’essai au mois d’août lorsqu’elle a remporté la médaille d’or aux Jeux parapanaméricains à Lima. Son deuxième test aura lieu aux championnats du monde. Elle aimerait y inscrire un meilleur résultat qu’aux Jeux paralympiques de Rio 2016 où elle avait réussi à se hisser à la sixième place.
Mardi, Brown a atteint son but personnel avec un lancer de 31,55 mètres aux championnats du monde pour la sixième place, à seulement 0,3 cm de la cinquième. Cela équivaut à son résultat de Rio 2016 et améliore sa septième place des championnats du monde 2017.
« Après Rio, nous avons délibérément pris la décision de décortiquer ma technique afin de la remodeler », a indiqué Brown avant son épreuve à Dubaï. Elle est entraînée par Kim Cousins au Calgary Track and Field Club. « Alors, cette année a plutôt été une année de reconstruction; nous avons consacré le temps nécessaire pour parfaire cette nouvelle technique. »
« Aujourd’hui, je vois les progrès réalisés, et j’en suis très heureuse. »
Pour décrire sa nouvelle technique, l’athlète de 39 ans, qui a une dystrophie musculaire, explique que la précédente consistait à faire une demi-rotation qui la mettait face à l’aire de réception avant de faire une rotation sur sa jambe droite. Elle a ajouté une autre demi-rotation à sa séquence de mouvement, tournant sur sa jambe gauche, puis sa jambe droite, vers l’avant.
« C’est un changement important sur le plan technique, et il a fallu beaucoup de répétitions avant de pouvoir la saisir », ajoute-t-elle. « Mais nous pensons que grâce à elle, j’ai de bonnes chances. Avant, nous nous battions pour inscrire un top 6 [aux Mondiaux, aux Paralympiques], mais à présent, je vise des records personnels. »
En raison de sa dystrophie musculaire, la chaleur à Dubaï a suscité des inquiétudes pour Brown, mais elle s’y est bien préparée.
« J’ai des vestes de refroidissement et des serviettes rafraîchissantes, alors je tâche de refroidir ma température corporelle avant de sortir. La chaleur est bien réelle et elle peut avoir un impact négatif sur la performance. »
Mais rien ne pourrait rendre Brown plus heureuse que de voir l’amélioration de ses résultats grâce aux changements apportés à sa technique d’ici Tokyo 2020.
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