Les athlètes paralympiques affirment que le sport, c’est une leçon de vie.

Pour Meghan Mahon et Blaise Mutware, deux athlètes paralympiques du Canada, investir dans le sport et les athlètes contribue beaucoup plus qu’aux victoires et aux défaites. Pour elle et lui, le sport est un modèle de vie, et il leur a montré qu’il était possible de s’épanouir avec leur handicap et de mener une vie réussie et heureuse.

Mutware, 29 ans, qui joue pour l’équipe nationale canadienne masculine de basketball en fauteuil roulant, vit avec son handicap depuis qu’il a 20 ans. Il est né au Rwanda et a déménagé à Toronto à 13 ans. Il était inscrit à une école d’arts culinaires quand il s’est retrouvé face à deux voleurs et a été blessé par balle à la jambe. Les séquelles se situent majoritairement au niveau de la colonne vertébrale.

 

Comme il faisait déjà du basketball avant sa blessure, le monde du parasport a permis à Mutware de s’immerger dans un environnement d’équipe où le soutien était omniprésent après une tragédie aussi déchirante.

« Dans une équipe, on est là les uns pour les autres : souffrir ensemble, gagner ensemble », explique Mutware, qui a fait ses débuts paralympiques à Tokyo 2020.

« Les autres membres étaient à mes côtés, surtout parce que je suis l’un des nouveaux joueurs et que je venais d’être blessé. »

Mahon, deux fois paralympienne dans l’équipe féminine de goalball, est née avec une maladie génétique de la rétine (achromatopsie). Elle a une vision de 10 %. Elle était une excellente athlète pendant son enfance et, malgré son handicap, elle a joué dans des ligues pour personnes n’ayant pas de handicap, y compris des ligues de hockey. Cependant, à mesure que la compétition prenait de l’ampleur, les matchs étaient tout simplement trop rapides pour Mahon.

Elle s’est ensuite initiée au goalball et, comme Mutware, l’équipe est devenue son réseau de soutien.

« Ma relation avec mes coéquipières... ce sont comme des membres de ma famille », raconte la jeune femme de 27 ans originaire de Timmins (Ontario), qui vit actuellement à Calgary (Alberta) où elle travaille auprès d’enfants et de jeunes pour l’Institut national canadien pour les aveugles.

« Elles ne veulent pas seulement ce qu’il y a de mieux pour nous comme athlètes, mais elles veulent aussi nous aider à nous développer comme personne qui peut réussir en dehors du monde du sport. »

Selon Mahon, il est important que les donatrices et les donateurs de la Campagne de la ligne de départ de la Fondation paralympique canadienne réalisent qu’elles, ils et iels investissent dans une société inclusive grâce au pouvoir du sport.

« Les fonds permettent d’offrir des occasions non seulement aux athlètes d’élite, mais aussi aux personnes qui font du sport communautaire et à celles qui découvrent le sport pour la première fois », explique-t-elle. « La première découverte du sport, que ce soit chez les enfants, les jeunes ou les adultes, est vraiment un moment magique. »

Grâce à des athlètes comme Mahon et Mutware, la magie continue de montrer qu’il n’y a pas de limites pour les personnes ayant un handicap.