Des athlètes déterminés concourent aux Jeux paralympiques tard dans leurs carrières

Comité paralympique canadien

02 septembre, 2024

Chokyu et Cryderman retournent aux Jeux après une longue absence, Isherwood fait ses débuts à 47 ans

Peter Isherwood bouncing a ping pong ball off his paddle during practice.

PARIS – Après s’être brisé le dos dans un accident de vélo de montagne en 2011, Peter Isherwood, de Vancouver (Colombie-Britannique), a pratiqué de nombreux parasports, y compris le rugby en fauteuil roulant et le tennis en fauteuil roulant, avant de découvrir le paratennis de table en 2015.

Le dur labeur et la sueur qu’il a fallu pour exceller dans un sport – qu’il décrit comme un sport auquel tout le monde joue, mais que personne ne maîtrise – ont atteint leur apogée en fin de semaine dernière, à Paris. Isherwood a fait ses débuts aux Jeux paralympiques à l’âge de 47 ans après avoir participé à deux éditions des Jeux parapanaméricains.

« Je ne faisais pas de sport avant mon accident et j’ai finalement découvert le paratennis de table et j’ai adoré cela », a déclaré Isherwood, qui a acheté un robot de tennis de table ipong, s’est procuré sa propre table et a commencé à s’entraîner régulièrement pour améliorer son jeu.

« Pour moi, c’était la compétition. C’était mon objectif final qui m’a donné une nouvelle perspective et l’occasion de donner en retour. »

Entre-temps, Yuka Chokyu, de Vancouver, et Lance Cryderman, de Sudbury (Ontario), sont retournés sur la scène des Jeux paralympiques après de très longues absences.

Cryderman était membre de l’équipe aux Jeux paralympiques de 2000 à Sydney, puis est retourné aux études pour obtenir une maîtrise en administration des affaires et a passé du temps avec sa famille. Il a recommencé à jouer à la boccia en 2017, et a initialement connu du succès sur la scène nationale, puis en tant que membre de l’équipe pour les Championnats du monde de 2022.

« Ç’a été un réel plaisir d’être ici », a précisé Cryderman. « Je suis très reconnaissant d’avoir eu l’occasion de retourner aux Jeux 24 ans plus tard. Je suis toujours très fier de porter la feuille d’érable. »

« Je suis tellement chanceux d’avoir toutes ses personnes qui m’appuient, en particulier ma femme Danielle. C’est mon roc, elle est tout pour moi et rien de ceci ne serait arrivé sans elle. »

Pour ce qui est de Chokyu, qui aura 58 ans en décembre, son absence a duré 16 ans. Elle avait participé à trois éditions consécutives des Jeux paralympiques au tennis en fauteuil roulant en 2000, 2004 et 2008, et atteint les huitièmes de finale chaque fois. Elle a ensuite changé de sport pour le parabadminton et est devenue l’une des meilleures joueuses des Amériques.

Toutefois, le parabadminton n’est devenu un sport paralympique qu’aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020. Chokyu a manqué de peu d’être nommée dans l’équipe, mais ses performances exceptionnelles aux Jeux parapanaméricains de 2023 (le bronze en simple féminin en fauteuil roulant) et une participation aux huitièmes de finale aux Championnats du monde de 2024, lui ont permis d’obtenir un billet pour Paris. En juin, elle était classée 10e au monde.

« Ç’a été une incroyable expérience pour moi », a indiqué Chokyu. « C’était difficile d’être la seule de notre sport à faire partie de l’équipe, mais d’un autre côté, j’avais toute l’attention des entraîneurs. »

Les trois para-athlètes ne se sont pas qualifiés au-delà de la ronde préliminaire dans leurs épreuves.

« Nous devons tous nous réjouir du fait que c’était une magnifique expérience : que l’on ait gagné ou perdu », a ajouté Cryderman.