Des paralympiennes et paralympiens réfléchissent à leur avenir
Des décisions difficiles à prendre pour des athlètes d’expérience
Des décisions difficiles à prendre pour des athlètes d’expérience
Quand Cody Fournie et Austin Smeenk, deux coureurs canadiens en fauteuil roulant, se sont présentés dans la zone mixte des médias après leurs dernières courses aux Jeux paralympiques, ils n’ont pas hésité à faire part de leurs futures ambitions sportives.
« J’ai l’intention de continuer et de participer aux Jeux de Los Angeles », a affirmé Fournie, 35 ans, dont la réaction est tout à fait compréhensible compte tenu de ses nombreuses années d’efforts pour participer aux Jeux et de ses deux médailles d’or remportées à Paris.
« Je veux continuer à concourir au plus haut niveau et à réussir. »
Smeenk, qui en était à ses troisièmes Jeux, a remporté ses deux premières médailles paralympiques en carrière, soit la médaille d’or à l’épreuve masculine de 800 m T34 et celle de bronze au 100 m. Après sa victoire du 7 septembre au Stade de France, il parlait déjà de sa prochaine conquête pour cette année : établir un nouveau record du monde à l’épreuve de 5 000 m.
« Je veux y parvenir avant la fin de l’année », a précisé Smeenk, d’Oakville (Ontario), qui réside maintenant à Victoria, comme Fournie. « Je sais que je suis près du but. Mon corps a un excellent profil d’endurance et de vitesse en ce moment, alors je veux profiter de l’occasion pour y parvenir. »
Pour d’autres athlètes comme Aurélie Rivard, quadruple paralympienne en natation qui a remporté 13 médailles aux Jeux, dont une d’or, une d’argent et une de bronze à Paris, il y a beaucoup de réflexion en perspective. Rivard, de St-Jean-sur-Richelieu (Québec), étudie actuellement le droit à l’Université Laval, à Québec.
« Je ne suis pas capable encore de prendre cette décision. Par contre, j’approchais ces Jeux-là comme si c’était mes derniers », a confié Rivard, 28 ans, à la station de radio de Montréal 98,5. « Je voulais en profiter au maximum. Puis je pense que j’ai des questions à me poser avant.
Il faut que j’aie encore la passion, il faut que je sois motivée. »
Kamylle Frenette, de Dieppe (Nouveau-Brunswick), s’est mariée en 2023 et elle poursuit sa carrière dans l’industrie pharmaceutique. Diplômée de l’Université Dalhousie, elle a terminé quatrième à ses deux participations aux Jeux paralympiques, soit en 2020 et 2024.
« J’ai passé la plus grande partie de ma vie à me concentrer sur le sport », a expliqué Frenette, 28 ans, qui a travaillé comme intervenante de première ligne pendant la COVID. Je vais prendre un peu de temps pour réfléchir à ça (son avenir) et pour me familiariser un peu plus avec ma carrière de pharmacienne. Ensuite, je verrai. »
La coureuse à lame Marissa Papaconstantinou, de Toronto (Ontario), l’une des athlètes paralympiques canadiennes les plus reconnues pour son engagement en faveur du mouvement et sa visibilité dans plusieurs publicités télévisées, participait à ses troisièmes Jeux à Paris.
« Je vais prendre quelques mois de repos », a annoncé la médaillée de bronze des Jeux de Tokyo à l’épreuve de 100 m T64. « J’aimerais commencer à étoffer mon CV et à réaliser autre chose que du sport. Le sport occupe 90 % de mon temps et il y a d’autres pistes que je compte explorer. »
Papaconstantinou, 25 ans, détient un baccalauréat en médias sportifs de l’Université Toronto Metropolitan et envisage une carrière dans le domaine de la radiodiffusion, ce qui lui permettrait de contribuer à la couverture croissante du sport paralympique.