Ina Forrest, en quête d’une cinquième (médaille) à Mila Cortina 2026

Comité paralympique canadien

05 novembre, 2025

La joueuse vétérane de curling en fauteuil roulant est toujours marquée par cette occasion manquée, il y a de cela 20 ans

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LONDON, Ontario — Il y a des moments qui demeurent à jamais gravés dans l’esprit des athlètes de haute performance. Et il ne s’agit pas toujours de ceux auxquels on pense. Évidemment, les victoires en or, les tirs gagnants et les records, ce sont ces choses qui souvent définissent l’athlète pour le public.

Cependant, au niveau personnel, pour l’athlète, il peut s’agir d’un moment où il ou elle a été sur le point d’abandonner complètement le sport. Mais, des années plus tard, ils se rendent compte à quel point leur vie aurait été différente s’ils n’avaient pas eu ce parcours unique.

La curleuse en fauteuil roulant Ina Forrest est encore marquée par ce jour où sa carrière sportive n’avait plus tenu qu’à un fil.

Et pourtant, nous voici à la fin de 2025, et Forrest se prépare à concourir à ses cinquièmes Jeux paralympiques d’hiver au mois de mars prochain à Milan Cortina. Elle est montée sur le podium aux quatre précédents Jeux paralympiques auxquels elle a participé avec ses coéquipiers d’Équipe Canada, ayant remporté l’or en 2010 et en 2014, ainsi que le bronze en 2018 et en 2022.

De plus, elle a concouru à un nombre impressionnant de 14 championnats du monde, soit à chaque édition depuis 2007. Elle y a trois médailles d’or et trois d’argent. Au mois d’octobre, elle a reçu un autre hommage, son intronisation au Temple de la renommée de la Fondation canadienne des personnes ayant un handicap physique.

À 63 ans, Forrest demeure fermement ancrée dans l’équipe nationale. Et dire qu’elle s’était déjà demandé, brièvement cela dit, si elle avait un avenir dans le sport.

Revenons à 2005. Forrest et son équipe, la Colombie-Britannique, ont perdu la finale nationale par la plus infime des marges et, avec elle, une place aux Jeux paralympiques d’hiver de 2006. Le curling en fauteuil roulant faisait ses débuts officiels aux Jeux de Turin et le Canada allait y gagner sa première de trois médailles d’or consécutives.

« J’étais dévastée », raconte Forrest. « J’avais travaillé avec tellement d’ardeur pour me qualifier dans cette équipe, mais tout s’est joué à la toute dernière pierre. »

« Je pensais que cela sonnait le glas de ma carrière en curling. Je n’avais pas envisagé que je pourrais continuer à m’entraîner et à concourir pendant encore cinq ans en vue de me qualifier dans l’équipe de 2010. »

Toutefois, cette déprime n’a pas duré très longtemps. Elle a quand même eu l’occasion de participer, peu après, à une compétition internationale en Ontario et elle a découvert une communauté qui partageait ses valeurs et son amour du curling en fauteuil roulant.

Forrest a été nommée meilleure première joueuse de ce tournoi et sa confiance en soi, qu’elle avait brièvement perdue, est revenue. Cette fois-ci, de façon permanente. Et même les hauts et les bas auxquels font face la plupart des athlètes de haut niveau n’arriveront pas à perturber son désir d’exceller dans son sport.

Un an plus tard, soit en 2007, elle faisait son entrée pour de bon dans l’équipe nationale et ne comptait pas s’arrêter de sitôt.

« Lorsque je revêts la veste d’Équipe Canada, je ressens encore une émotion spéciale », affirme-t-elle. « C’est un sentiment qui ne me quitte jamais. »

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